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Nucléaire iranien : les Européens reprennent langue avec Téhéran après les raids israéliens

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cité par Yves Bourdillon dans

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Paris, Londres et Berlin reprennent contact avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien, dont les trois sites clés ont été gravement endommagés par Washington il y a un mois. Se profile la restauration automatique de sanctions internationales contre l'Iran début septembre.

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L'Iran reprend langue avec les Occidentaux sur son programme nucléaire, ce vendredi à Istanbul. Certes, c'est « seulement » avec Paris, Londres et Berlin, et non pas avec l'acteur clé du dossier, les Etats-Unis. Mais il s'agit là d'un début de reprise du dialogue, alors qu'on aurait pu penser que Téhéran couperait les ponts indéfiniment après les raids américains sur ses trois sites stratégiques, le 22 juin.

En outre, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, sous l'appellation « E3 », sont trois acteurs de premier plan, principales puissances européennes et membres permanents, pour deux d'entre eux, du Conseil de sécurité de l'ONU.

L'ombre du « snapback »

Surtout, ils sont signataires de l'accord de 2015 entre Téhéran et six grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Chine, Russie). Celui-ci prévoyait une levée progressive des sanctions internationales sur l'Iran en échange d'un gel vérifiable de son programme nucléaire soupçonné d'être, clandestinement, à visée militaire. Cet accord dit « JCPoA » est toujours en vigueur, même si Donald Trump l'a dénoncé unilatéralement lors de son premier mandat, en 2018.

Ce qui sera ce vendredi sur la table de la réunion au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères obéit au doux nom de « snapback ». Un mécanisme de l'accord de 2015 qui prévoit le retour automatique des sanctions internationales le 18 octobre, si les Européens jugent que l'Iran ne respecte pas ses obligations.

Il suffit pour cela qu'ils en notifient l'ONU par une simple lettre, sans que Moscou et Pékin ne puissent y opposer leur veto. Une menace brandie par les Européens, qu'ils peuvent mettre en oeuvre jusqu'à un mois avant la mi-octobre. Le E3 reproche notamment à Téhéran de ne plus accepter depuis deux mois les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de superviser son programme nucléaire.

Pour autant, « l'E3 n'appliquerait pas ce mécanisme de gaieté de coeur » souligne Clément Therme, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales, « car cela pourrait pousser Téhéran à une escalade, par exemple en sortant du Traité de non-prolifération atomique ».

Menace encore brandie, jeudi, par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi. Avec le risque, en conséquence, de nouveaux raids israéliens pour « finir le travail », selon un porte-parole des forces armées israéliennes, mardi.

[...]

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Les Échos

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Yves Bourdillon

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Clément Therme

Clément THERME

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Chercheur associé, Programme Turquie/Moyen-Orient de l'Ifri

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