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Les coalitions politiques en Turquie à la veille des élections de 2023

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Année du centenaire de la République, d’ores et déjà marquée par un double séisme meurtrier dans le sud-est du pays en février, 2023 est également une année électorale pour la Turquie. Les élections générales (législatives et présidentielle) auront lieu le 14 mai et sont unanimement considérées comme cruciales pour l'avenir politique du pays. 

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Des politiciens de la "Table des Six" de l'opposition turque, Istanbul, 15 décembre 2022
Des politiciens de la "Table des Six" de l'opposition turque, Istanbul, 15 décembre 2022
© Tolga İldun/Shutterstock
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La campagne électorale s'est polarisée autour de deux grandes coalitions : l'Alliance du peuple, dirigée par le parti présidentiel AKP et le MHP, qui soutient la réélection du président Erdoğan ; et l'Alliance de la nation, formée par le grand parti kémaliste CHP avec cinq autres formations, et soutenant Kemal Kılıçdaroğlu comme candidat à la présidence. Deux autres coalitions sont également présentes et pourraient faire basculer le scrutin d’un côté ou de l’autre : l'Alliance pour le travail et la liberté autour du HDP progressiste et pro-kurde, et l'Alliance ancestrale, qui soutient le nationaliste Sinan Oğan.

Bien que cette configuration politique puisse sembler familière aux observateurs en Europe, où les coalitions entre partis sont fréquentes, certains indices, tels que les tensions entre le İYİ et ses partenaires de l’Alliance de la nation sur le nom de Kılıçdaroğlu, remettent en question la nature de ces coalitions : sont-elles motivées par une proximité idéologique, ou ne constituent-elles que des outils tactiques pour la conquête du pouvoir ? Ces coalitions semblent notamment dériver de la nature du régime politique turc et de son évolution au cours de la dernière décennie, avec une ultra-présidentialisation du système sous les mandats de Recep Tayyip Erdoğan qui a conduit l'ensemble des acteurs politiques à se positionner vis-à-vis de son pouvoir personnel. Alors que les conditions socio-économiques affaiblissent le socle électoral de l’AKP, les perspectives de ce scrutin semblent plus ouvertes que jamais.

 

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ISBN / ISSN

979-10-373-0692-0

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Les coalitions politiques en Turquie à la veille des élections de 2023

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Mosquée Süleymaniye, Istanbul, Turquie
Programme Turquie/Moyen-Orient
Accroche centre

Le programme Turquie/Moyen-Orient de l’Ifri fournit une expertise sur l’évolution des systèmes politiques, des sociétés et des économies de la région. Il se focalise d’une part sur les évolutions en Turquie et au Levant (influences turque et iranienne, risque de morcellement des États de la région, recompositions diplomatiques), et également au Maghreb (insertion du Maghreb dans les circuits mondiaux, relations politiques et économiques avec l’Europe et avec l’Afrique sub-saharienne…).

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La France a-t-elle encore une politique arabe?

Date de publication
03 mai 2024
Accroche

Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.

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France/Maghreb : une relation tumultueuse

Date de publication
03 mai 2024
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Les relations avec le Maghreb, anciennes et marquées du sceau de la colonisation, restent difficiles alors qu’il s’agit pour la France d’une région prioritaire pour sa politique étrangère, où elle continue d’avoir une place majeure dans les domaines politique, économique et culturel, même si celle-ci est en déclin relatif. Le ministère des Affaires étrangères envoie des diplomates confirmés dans ces pays, dont la diaspora installée en France reste très proche. La relation se complique dès lors que le Maroc, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie, entrent en conflit. L’objectif de notre politique est d’avoir des relations étroites et confiantes avec ces trois pays, d’où la pression migratoire est forte. La question des visas demeure d’ailleurs un dossier très sensible, comme l’ont montré les vives réactions à la décision française prise en septembre 2021 d’en réduire le nombre de 50 %.

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La renaissance du Parti républicain du peuple (CHP). Phœnix ou chimère ?

Date de publication
24 septembre 2024
Accroche

Sa victoire aux élections municipales turques de mars 2024 a confirmé le Parti républicain du peuple [CHP – Cumhuriyet Halk Partisi] dans son rôle de premier parti d’opposition face au Parti de la justice et du développement [AKP – Adalet ve Kalkınma Partisi], le mouvement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

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DOSSIER RAMSES 2025 N° 1 – Moyen-Orient : la recomposition sans fin

Date de publication
04 septembre 2024
Accroche

Au Moyen-Orient, les acteurs directs du conflit semblent incapables d'en revenir à un dialogue politique, tandis que les acteurs voisins manoeuvrent au fil de leurs intérêts d'État, à la recherche d'une introuvable recomposition régionale. Les puissances extérieures pèsent-elles vraiment ?

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