Dossier RAMSES 2019 : Iran/Arabie Saoudite : le duel
Que cherche l'Iran ? À garantir sa survie dans un environnement hostile ? À s'entourer d'acteurs régionaux sous influence ? L'Arabie Saoudite va-t-elle vraiment changer, ou se perdre dans son aventurisme extérieur ? Attisée par Washington, la rivalité régionale peut-elle dégénérer ?
Vers de nouveaux
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Une coalition de fait réunit les États-Unis, Israël et l'Arabie Saoudite contre l'Iran, accusé de se nucléariser, de soutenir le terrorisme et d'aspirer à l'hégémonie régionale. La dénonciation de l'accord de Vienne s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de regime change contre Téhéran. Sur plusieurs fronts, la situation pourrait dégénérer...
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Iran : régime fort,
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Avec l'aggravation de la contestation interne, la République islamique a de plus en plus de mal à maintenir l'ordre islamiste dans la société iranienne. Quant à la politique iranienne de l'administration Trump, elle vise au changement de régime à Téhéran en créant les conditions d'un soulèvement populaire... |
L'Arabie Saoudite
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Le prochain souverain d'Arabie Saoudite appartiendra, pour la première fois, à la troisième génération de princes, celle des petits-fils d'Abdelaziz, le fondateur du royaume. Sauf accident, ce sera Mohammed ben Salman, prince héritier et fils de l'actuel souverain. Ambitieux, il consolide efficacement son pouvoir sur le plan intérieur. Mais Mohammed ben Salman s'est engagé à l'extérieur dans une diplomatie plus hasardeuse, notamment dans l'opération militaire du Yémen qui se traduit pour l'heure par un échec... |
L'Iran au Proche
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Construire un "axe de la résistance" assurant sa sécurité et son influence régionale, et assurer sa primauté dans le Golfe persique contre l'Arabie Saoudite : ces deux orientations structurent la politique étrangère iranienne, au-delà des diverses tendances intérieures. Téhéran a engrangé sur ces deux axes d'incontestables succès. Mais il n'est pas sûr que la situation complexe de la région et les conditions politiques internes permettent à l'Iran de consolider durablement son influence... (lire la contribution) |
Crise du Golfe :
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La crise ouverte qui oppose le Qatar à l'Arabie Saoudite et aux émirats renvoie à d'anciennes rivalités, renforcées par les stratégies de présence internationale des trois acteurs. Mais elle dépasse largement le cadre régional, et l'impasse actuelle pourrait rendre nécessaire l'intervention d'autres acteurs... |
Israël/Arabie Saoudite : une entente stratégique
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Les échanges entre Tel-Aviv et Riyad se font de plus en plus visibles, à partir d'une obsession anti-iranienne que partage Washington. Mais la question palestinienne pourrait être un véritable frein à la normalisation, et l'Arabie Saoudite se contenter d'une entente tacite, préférée à un accord formel et compromettant... |
Faillite de l'accord nucléaire iranienPar Dorothée Schmid |
La conclusion de l'accord nucléaire de 2015 avec Téhéran a constitué un succès pour une diplomatie multilatérale basée sur la complémentarité de l'ensemble des acteurs de la négociation. La remise en cause de l'accord renvoie chacun à ses réflexes nationaux, et à une pure logique de rapport des forces... |
La course aux armements déstabilise-t-elle le Moyen-Orient ?Par Rémy Roisnel |
Les volumes d'armes exportés vers le Moyen-Orient n'ont jamais été aussi hauts. Ils nourrissent les conflits locaux, aggravant les tensions régionales autour de la rivalité Iran/Arabie Saoudite. En dépit d'une efficacité limitée sur place, ils pourraient demain se retrouver sur de multiples théâtres conflictuels... |
Le pétrole est-il encore une arme au Moyen-Orient ?Par Olivier Appert |
On sait depuis plusieurs décennies que le pétrole constitue au Moyen-Orient une arme économique et politique. Mais s'il est un facteur de puissance, pour l'Arabie Saoudite, l'Iran ou l'Irak, il est aussi un clair élément de faiblesse pour leurs économies rentières. De plus, la conjoncture politique et l'émergence aux États-Unis des productions de pétrole non conventionnel affaiblissent le pouvoir de l'OPEP comme régulateur des marchés... |
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Découvrir toutes nos analysesLa France a-t-elle encore une politique arabe?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.
France/Maghreb : une relation tumultueuse
Les relations avec le Maghreb, anciennes et marquées du sceau de la colonisation, restent difficiles alors qu’il s’agit pour la France d’une région prioritaire pour sa politique étrangère, où elle continue d’avoir une place majeure dans les domaines politique, économique et culturel, même si celle-ci est en déclin relatif. Le ministère des Affaires étrangères envoie des diplomates confirmés dans ces pays, dont la diaspora installée en France reste très proche. La relation se complique dès lors que le Maroc, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie, entrent en conflit. L’objectif de notre politique est d’avoir des relations étroites et confiantes avec ces trois pays, d’où la pression migratoire est forte. La question des visas demeure d’ailleurs un dossier très sensible, comme l’ont montré les vives réactions à la décision française prise en septembre 2021 d’en réduire le nombre de 50 %.
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