Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés
Revendiquer “le peuple” : explosions démographiques de la jeunesse, dirigeants autoritaires affaiblis et politiques “populistes” au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie
Cette étude analyse l’émergence de tendances politiques qualifiées de « populistes » dans trois pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle s’ancre dans une discussion plus large autour de la notion de « populisme », en interrogeant son usage et sa pertinence dans les contextes africains (et plus spécifiquement est-africains), avant d’examiner les dynamiques propres à trois cas emblématiques : la victoire électorale de William Ruto en 2022 au Kenya et sa rhétorique de la « Hustler Nation » ; l’opposition portée par Bobi Wine face à Yoweri Museveni en Ouganda ; et le style de gouvernement fortement personnalisé de John Magufuli en Tanzanie.
Le Zimbabwe après la nomination du gouvernement d'union nationale : quelles perspectives ?
Après de nombreuses violences politiques qui se sont exacerbées au moment des élections présidentielles et législatives du 29 mars 2008, et à la suite de longues et âpres négociations, le nouveau gouvernement d'union nationale zimbabwéen a enfin prêté serment le 13 février 2009. Celui-ci met fin à une longue bataille politique entre le régime du Président Robert Mugabe et ses opposants, dont le nouveau Premier ministre Morgan Tsvangirai s'était fait le principal porte-parole. Dans un pays au bord de la faillite économique, le nouveau gouvernement se retrouve face à des défis énormes. L'équilibre économique et social reste précaire tandis que le climat politique reste encore tendu par de nombreuses rivalités. Thierry Vircoulon, chercheur associé du Programme Afrique de l'Ifri commente la crise que connaît aujourd'hui le Zimbabwe, et livre quelques éléments de réflexion sur ce que l'on peut attendre du nouveau gouvernement d'union nationale.
Le Kivu, charnière entre l'Atlantique et l'océan Indien
Depuis une quinzaine d'années, les Kivus sont la proie de violences qui ont conduit à des crises humanitaires de grande ampleur. Les mécanismes de prédation économique, les questions foncières, l'ingérence des pays voisins ou des logiques ethniques ont souvent été pointés du doigt pour expliquer cet environnement d'insécurité et le fait que les relations économiques entre l'Ouest et l'Est de ce pays sont désormais limitées. Dans le même temps, le dynamisme économique des pays de l'Océan Indien a été renforcé par une forte croissance interne et un nouvel essor des relations afro-asiatiques. Aujourd'hui, les commerçants de Goma, Bukavu ou Butembo sont intégrés dans cet espace commercial et les ports de Mombasa ou Dar Es-Salaam sont désormais les débouchés " naturels " des Kivus.
Cette note vise à analyser l'évolution des Kivus dans la nouvelle géoéconomie de la région des Grand Lacs.
Cyril Musila, Docteur en sciences sociales de l'EHESS Paris, professeur-chercheur à l'Institut catholique de Paris ainsi qu'à l'Ecole internationale des sciences du traitement de l'information (EISTI, Cergy, France). Il est co-fondateur de l'Observatoire de la reconstruction post-conflit de la région des Grands Lacs
Crise malgache et rivalités personnelles entre le président et le maire de la capitale
L'ampleur des violences qui frappent Madagascar ont peu surpris les observateurs. Les signes avant-coureurs de la crise sont apparus sur l'île depuis plusieurs mois dans un contexte social et politique tendu. Cette crise trouve ses racines dans un mouvement de contestation à l'encontre de la gestion du gouvernement du président Ravalomanana des questions économiques, politiques et sociales. Les parallèles avec la crise politique de 2002 sont nombreux mais restent toutefois insuffisants pour expliquer la situation actuelle.
Mathieu Pellerin, journaliste et consultant, commente la crise en détaillant les fractures politiques, sociales, économiques qui tiraillent la société malgache et les rivalités personnelles qui aujourd'hui opposent le président malgache et le maire de la capitale, Antananarivo.
Réformer le "peace making" en République démocratique du Congo : Quand les processus de paix deviennent des systèmes d'action internationaux
Cette réflexion propose une analyse de l'inachèvement et de l'enlisement du processus de paix dans l'Est congolais - enlisement qui a conduit tous les acteurs du conflit à privilégier l'option de la force pour imposer "leur solution" (offensive-éclair et victorieuse du CNDP à la fin 2008, offensive congolo-rwandaise contre les FDLR au début de 2009). Cette analyse décrypte les raisons, contraintes et compromis qui ont rendu le peace making inefficace entre 2006 et 2008 et qui ont indirectement suscité l'actuel "arrangement dérangeant" entre Kigali et Kinshasa au terme duquel Laurent Nkunda a été neutralisé, les FDLR sont devenus l'ennemi à abattre et l'armée rwandaise a (temporairement) repris pieds en RDC.
Thierry Vircoulon, chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri
La Politique africaine de Nicolas Sarkozy: rupture ou continuité?
Le président élu mènera-t-il vraiment cette politique-là ? Les premiers signaux sont encourageants. À première vue, ils témoignent d’une rupture. Mais, à y regarder de plus près, ils risquent d’être étouffés par « le poids des habitudes ».
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À Cotonou, le candidat Sarkozy avait annoncé « une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarassée des scories du passé ». Mais les premiers actes du président élu ont déçu. Le discours de Dakar a été vécu par les Africains comme une gifle. L’éviction brutale de Jean- Marie Bockel, qui avait eu l’audace de vouloir « signer l’acte de décès de la Françafrique », a montré que le locataire de la rue Monsieur reste sous l’étroite tutelle de l’Élysée. En 2007 comme en 1981 ou en 1985, les « anciens » semblent résister avec succès aux velléités réformatrices des « modernes ». Pour combien de temps encore ?
Assane Thiam est le pseudonyme d’un haut fonctionnaire français travaillant actuellement pour le ministère des Affaires étrangères en Afrique.
La chute et la succession de Thabo Mbeki : Entretien avec Thierry Vircoulon
Synopsis : A la tête de l'Afrique du Sud depuis 1999, Thabo Mbeki a été contraint de démissionner le 21 septembre 2008 avant la fin de son mandat et après avoir perdu la confiance de son propre parti, l'ANC. Cette démission survient dans un contexte économique et social qui s'est obsurci cette dernière année en Afrique du Sud.
Les accords de partenariat économique : un chemin critique vers l'intégration régionale et la libéralisation des échanges
Sub-Saharan Africa: Implosion or Take-Off?
Candide au Congo. L'échec annoncé de la réforme du secteur de sécurité (RSS)
L'Aide publique au développement japonaise et l'Afrique : vers un partenariat fructueux?
Vérité et réconciliation en Afrique du Sud: une mutation politique et sociale
La recherche de la « vérité » sur les excès du passé, considérée comme une étape nécessaire pour amorcer le processus de réconciliation, incarne l’approche conceptuelle et pratique qui caractérise le passage à la démocratie en Afrique du Sud.
D'hier à demain : penser l'international (1936-2006)
Ce numéro anniversaire célèbre les 70 ans d'existence de la revue Politique étrangère, créée en 1936.
L'Afrique et la "guerre contre la terreur"
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Les menaces de radicalisation islamiste sont certes présentes dans la zone sahélo-saharienne. Mais les trafics en tous genres, la réactivation des rébellions et la fragilité des États en général constituent des dangers beaucoup plus immédiats. Le discours sur le terrorisme tente en réalité d’installer un nouveau paradigme qui, dans cet espace sahélien, vise plus à favoriser de nouveaux partenariats extérieurs et le développement de nouvelles alliances, que la stabilité de la région elle-même.
Alain Antil, docteur en géographie politique et spécialiste de l’Afrique sahélienne, est chercheur associé à l’Ifri et chargé de cours à l’Institut d’études politiques (IEP) de Lille et à l’université de Rouen.
Les oligopoles de la violence en Afrique de l'Ouest
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La décomposition, progressive ou brutale, de nombre d’États d’Afrique, en Côte-d’Ivoire, en RDC, en Sierra Leone ou au Liberia, laisse place à une constellation d’acteurs à la fois destructeurs et producteurs de sécurité. Sans doute faut-il prendre acte de la constitution sur le continent noir de véritables oligopoles de la violence, et concevoir les entités qui les composent comme des producteurs de sécurité dans le cadre d’une sorte de « gouvernance au-delà de l’État ».
Andreas Mehler, politologue, est directeur de l’Institut d’études africaines de Hambourg qui fait partie du German Institute of Global and Area Studies (GIGA).
RDC : la démocratie sans démocrates
Thierry Vircoulon
Le delta du Niger ravagé par le venin du pétrole
Afrique du Sud : les frères Gupta, fossoyeurs de Jacob Zuma ?
Les révélations en cascade sur les liens opaques et lucratifs entre le clan au pouvoir et les trois puissants hommes d’affaires indiens pourraient faire chuter le président Sud-africain, Jacob Zuma.
Quand l’Arabie saoudite somme l’Afrique de lâcher le Qatar
Riyad tente de convaincre les Etats africains de rompre leurs relations diplomatiques avec Doha. Sept pays ont déjà cédé, explique le chercheur Benjamin Augé.
Pourquoi la crise centrafricaine dure et va durer…
Une nouvelle vague de violence frappe la Centrafrique. Le 8 mai, des miliciens ont tendu une embuscade à un convoi de la Minusca, faisant six morts parmi les Casques bleus. Puis dans la nuit du 12 au 13 mai, des miliciens ont attaqué la ville de Bangassou et s’en sont pris aux communautés peules et musulmanes de cette ville. D’après la Croix-Rouge centrafricaine, l’attaque de Bangassou aurait fait une centaine de morts et, les jours suivants, des combats se sont encore déroulés à Bria et Alindao.
Revoir : en Centrafrique, l’impossible paix ?
Que signifie la nouvelle flambée de violences qui a embrasé le pays ces derniers jours ? Le chercheur Thierry Vircoulon répond en direct sur Facebook.
Emmanuel Macron doit voir que l'armée française s'ensable au Mali
Le président s'est rendu à Gao au Mali, le 19 mai, pour saluer les troupes françaises de l'opération Barkhane. Pour certains observateurs, l'une des causes du regain de violence est l'incapacité des forces militaires à prendre en compte les aspirations des populations locales.
Les enjeux de la réforme du secteur de la sécurité en Côte d'Ivoire
Aline Leboeuf évoque les enjeux de la réforme du secteur de la sécurité en Côte d'Ivoire au regard des mutineries répétées.
Centrafrique : Le défi de la reconstruction d’une armée nationale
Alors qu’au lendemain du coup d’Etat de 2013, le pays s’en est remis successivement aux bons offices de la force de l’Union africaine, de la force française Sangaris, puis de la Minusca, bon nombre de Centrafricains réclament la remise sur pied de leur armée nationale, dans un pays plus que jamais livré à la loi des groupes armés.
Clélie Nallet: en RDC, «7 ménages sur 10 considérés comme pauvres»
L’invitée de ce matin s’intéresse de près aux classes moyennes et à leur émergence sur le continent africain. Sa dernière étude, portant sur la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, vient d’être publiée par l’Institut français des relations internationales (Ifri). Clélie Nallet, l’auteure et chercheuse au programme Afrique subsaharienne à l’Ifri nous livre ses conclusions.
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