Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés
Gabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.
Le nouvel essor des relations entre la Chine et Madagascar
L’acuité de la question chinoise à Madagascar nous offre l’occasion de dresser un état des lieux, inexistant à ce jour, des relations sino-malgaches.
La ruée sur les terres agricoles : Quel impact pour l'Afrique ?
" Accaparement des terres africaines ", " ruées sur les terres africaines ", " ruée sur l’or vert africain ", " nouvelle colonisation " : depuis deux ans, le sujet fait régulièrement l’objet d’articles et d’études. Pourtant, comme nous le verrons, l’Afrique subsaharienne n’est pas la seule région du monde concernée par ce phénomène. Pourquoi alors cette mobilisation toute spéciale sur le continent africain ?
L'insertion des néo-urbains dans le jeu politique : L'exemple du Sénégal
Une note rédigée l'an dernier concernait les " émeutes de la faim[1] " en Afrique subsaharienne, et avait permis, entre autre, de pointer l'extrême difficulté des pouvoirs en place à contrôler des populations urbaines, en particulier celles des capitales, qui sont à la fois plus revendicatrices et plus proches, géographiquement, du pouvoir, et donc plus dangereuses. La " maîtrise " ou le containment politique et électoral des populations des capitales est et sera de plus en plus l'une des principales clés de la stabilité des régimes africains.
Pour en finir avec la critique de l'aide au développement : Esquisse des courants actuels
Alors que l’on s’interroge de façon de plus en plus vive sur l’impact et l’efficacité des politiques d’aide au développement, il devient nécessaire, pour éclairer ce débat, de faire le point sur la critique du système d’aide, toujours plus présente et parfois très radicale.
Les relations des Touaregs aux Etats : le cas de l'Algérie et de la Libye
TIC et systèmes de santé en Afrique
De plus en plus de projets mobilisent les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le domaine de la santé en Afrique.
Vers un nouveau régime politique en Afrique subsaharienne : Des transitions démocratiques dans l'impasse
L’Afrique subsaharienne est revenue sur les espoirs de démocratisation qu’avait suscités la fin de la guerre froide et des régimes de parti unique. L’heure est à la désillusion. Même les pôles de stabilité qu’étaient le Sénégal (depuis l’indépendance en 1960) et l’Afrique du Sud (depuis 1994) sont aujourd’hui menacés d’une dérive autoritaire.
Les "émeutes de la faim" au Sénégal : Un puissant révélateur d'une défaillance de gouvernance
L’expression " émeutes de la faim ", qui a été utilisée lors des manifestations de la fin 2007 / début 2008 dans une trentaine de pays dans le monde, dont une majorité de pays africains, rassemble des phénomènes de nature très différente d’un pays à l’autre. Nous nous attacherons dans cette note à revenir sur le cas du Sénégal, pays où les " émeutes " ont été nombreuses.
Une rapide recension des différentes " manifestations " de mécontentement qui ont secoué ce pays laisse apparaître, entre autres, la faillite d’un secteur agricole qui, bien qu’employant presque 60 % de la population active, n’arrive pas à nourrir la population sénégalaise. Un tel constat invite à s’interroger sur les causes structurelles, qui ne peuvent être réduites à des raisonnements économiques. Bien vite, la défaillance de gouvernance apparaît dans toute sa béance : accoutumance aux importations, structure monopolistique de l’importation de certains produits, sacrifice des populations rurales pendant des décennies pour s’assurer de prix raisonnables pour les consommateurs urbains, bien plus redoutés par le pouvoir. Les blocages ne sont pas toujours là où on les croit.
Alain Antil est responsable du programme Afrique subsaharienne à l'Ifri
Violences en brousse : Le "peacebuilding" international face aux conflits fonciers
Suite au conflit en Ituri (1999-2003), la communauté internationale a déployé divers programmes de reconstruction de la paix dans ce district du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Inclus dans une approche nationale de transition démocratique, ces programmes n’ont pas toujours pris la mesure de l’ampleur des conflits locaux et de la fragilité des institutions locales qui sont à la fois les cibles et les relais de ces programmes.
S’intéressant prioritairement au système judiciaire, l’intervention internationale a montré ses limites et ses dysfonctionnements. Les opérateurs ont dans un premier temps négligé la dimension foncière du conflit iturien et la nécessité d’une action intégrée dans ce domaine. À partir de 2006, quelques actions de soutien aux acteurs du foncier se sont mises en place, sans toutefois embrasser l’intégralité de la problématique : prévalence de la coutume, faiblesse de l’administration, limites de l’approche institutionnelle, dimension politique, rôle mineur de la société civile. Cependant, une initiative locale a vu le jour avec la création d’une Commission foncière de l’Ituri qui, après quelques balbutiements, semble pouvoir être une piste intéressante de prévention et de gestion des conflits fonciers si elle parvient à relever deux défis : devenir viable et intégrer une diversité d’acteurs qui lui permettra d’asseoir sa légitimité et de trouver des solutions innovantes au règlement des conflits fonciers.
Florence Liégeois est responsable Programmes République Démocratique du Congo, RCN Justice & Démocratie ASBL
Thierry Vircoulon est chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri
Le Zimbabwe après la nomination du gouvernement d'union nationale : quelles perspectives ?
Après de nombreuses violences politiques qui se sont exacerbées au moment des élections présidentielles et législatives du 29 mars 2008, et à la suite de longues et âpres négociations, le nouveau gouvernement d'union nationale zimbabwéen a enfin prêté serment le 13 février 2009. Celui-ci met fin à une longue bataille politique entre le régime du Président Robert Mugabe et ses opposants, dont le nouveau Premier ministre Morgan Tsvangirai s'était fait le principal porte-parole. Dans un pays au bord de la faillite économique, le nouveau gouvernement se retrouve face à des défis énormes. L'équilibre économique et social reste précaire tandis que le climat politique reste encore tendu par de nombreuses rivalités. Thierry Vircoulon, chercheur associé du Programme Afrique de l'Ifri commente la crise que connaît aujourd'hui le Zimbabwe, et livre quelques éléments de réflexion sur ce que l'on peut attendre du nouveau gouvernement d'union nationale.
Le Kivu, charnière entre l'Atlantique et l'océan Indien
Depuis une quinzaine d'années, les Kivus sont la proie de violences qui ont conduit à des crises humanitaires de grande ampleur. Les mécanismes de prédation économique, les questions foncières, l'ingérence des pays voisins ou des logiques ethniques ont souvent été pointés du doigt pour expliquer cet environnement d'insécurité et le fait que les relations économiques entre l'Ouest et l'Est de ce pays sont désormais limitées. Dans le même temps, le dynamisme économique des pays de l'Océan Indien a été renforcé par une forte croissance interne et un nouvel essor des relations afro-asiatiques. Aujourd'hui, les commerçants de Goma, Bukavu ou Butembo sont intégrés dans cet espace commercial et les ports de Mombasa ou Dar Es-Salaam sont désormais les débouchés " naturels " des Kivus.
Cette note vise à analyser l'évolution des Kivus dans la nouvelle géoéconomie de la région des Grand Lacs.
Cyril Musila, Docteur en sciences sociales de l'EHESS Paris, professeur-chercheur à l'Institut catholique de Paris ainsi qu'à l'Ecole internationale des sciences du traitement de l'information (EISTI, Cergy, France). Il est co-fondateur de l'Observatoire de la reconstruction post-conflit de la région des Grands Lacs
Réformer le "peace making" en République démocratique du Congo : Quand les processus de paix deviennent des systèmes d'action internationaux
Cette réflexion propose une analyse de l'inachèvement et de l'enlisement du processus de paix dans l'Est congolais - enlisement qui a conduit tous les acteurs du conflit à privilégier l'option de la force pour imposer "leur solution" (offensive-éclair et victorieuse du CNDP à la fin 2008, offensive congolo-rwandaise contre les FDLR au début de 2009). Cette analyse décrypte les raisons, contraintes et compromis qui ont rendu le peace making inefficace entre 2006 et 2008 et qui ont indirectement suscité l'actuel "arrangement dérangeant" entre Kigali et Kinshasa au terme duquel Laurent Nkunda a été neutralisé, les FDLR sont devenus l'ennemi à abattre et l'armée rwandaise a (temporairement) repris pieds en RDC.
Thierry Vircoulon, chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri
Crise malgache et rivalités personnelles entre le président et le maire de la capitale
L'ampleur des violences qui frappent Madagascar ont peu surpris les observateurs. Les signes avant-coureurs de la crise sont apparus sur l'île depuis plusieurs mois dans un contexte social et politique tendu. Cette crise trouve ses racines dans un mouvement de contestation à l'encontre de la gestion du gouvernement du président Ravalomanana des questions économiques, politiques et sociales. Les parallèles avec la crise politique de 2002 sont nombreux mais restent toutefois insuffisants pour expliquer la situation actuelle.
Mathieu Pellerin, journaliste et consultant, commente la crise en détaillant les fractures politiques, sociales, économiques qui tiraillent la société malgache et les rivalités personnelles qui aujourd'hui opposent le président malgache et le maire de la capitale, Antananarivo.
La Politique africaine de Nicolas Sarkozy: rupture ou continuité?
Le président élu mènera-t-il vraiment cette politique-là ? Les premiers signaux sont encourageants. À première vue, ils témoignent d’une rupture. Mais, à y regarder de plus près, ils risquent d’être étouffés par « le poids des habitudes ».
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À Cotonou, le candidat Sarkozy avait annoncé « une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarassée des scories du passé ». Mais les premiers actes du président élu ont déçu. Le discours de Dakar a été vécu par les Africains comme une gifle. L’éviction brutale de Jean- Marie Bockel, qui avait eu l’audace de vouloir « signer l’acte de décès de la Françafrique », a montré que le locataire de la rue Monsieur reste sous l’étroite tutelle de l’Élysée. En 2007 comme en 1981 ou en 1985, les « anciens » semblent résister avec succès aux velléités réformatrices des « modernes ». Pour combien de temps encore ?
Assane Thiam est le pseudonyme d’un haut fonctionnaire français travaillant actuellement pour le ministère des Affaires étrangères en Afrique.
La chute et la succession de Thabo Mbeki : Entretien avec Thierry Vircoulon
Synopsis : A la tête de l'Afrique du Sud depuis 1999, Thabo Mbeki a été contraint de démissionner le 21 septembre 2008 avant la fin de son mandat et après avoir perdu la confiance de son propre parti, l'ANC. Cette démission survient dans un contexte économique et social qui s'est obsurci cette dernière année en Afrique du Sud.
Les accords de partenariat économique : un chemin critique vers l'intégration régionale et la libéralisation des échanges
Sub-Saharan Africa: Implosion or Take-Off?
Candide au Congo. L'échec annoncé de la réforme du secteur de sécurité (RSS)
Vers un gouvernement de l’Union africaine ? Gradualisme et statu quo v. immédiatisme
Tant que l’Union africaine demeurera une organisation de coopération et de coordination des positions, et non d’intégration, tant que la Commission restera un simple secrétariat sans pouvoir exécutif, le gouvernement de l’Union ne pourra prendre forme.
« Emmanuel Macron et les étudiants burkinabés sont de la même génération »
Victor Magnani, chercheur du programme Afrique de l’Institut français des relations internationales (IFRI), revient sur l’échange entre les étudiants burkinabés et le président français le 29 novembre, pour la première étape de sa tournée africaine.
Macron en Afrique : le discours et la méthode
En déplacement au Burkina Faso, en Côte-d’Ivoire et au Ghana, le président français doit s’adresser à la jeunesse. Comme ses prédécesseurs, il promet une rupture, qui paraît difficile.
Crise politique au Zimbabwe
La situation reste incertaine au Zimbabwe. Le président Mugabe refuse toujours de démissionner et son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa devrait rentrer au pays pour poursuivre les négociations. Interview de Victor Magnani, spécialiste de l'Afrique australe à l'Ifri.
«Négocier une sortie qui soit digne»
Plusieurs scénarios se profilent après le «vrai faux coup d’Etat» contre Mugabe.
Zimbabwe : "Pour le moment, on peut parler uniquement de tentative de coup d'Etat"
Une partie de l’armée, qui nie tout coup d’Etat, a pris le contrôle de la capitale, Harare, précisant que le président Mugabe restait au pouvoir. Thierry Vircoulon évoque une lutte pour la succession à la tête de l'Etat.
Tensions au Zimbabwe
La situation au Zimbabwe est très confuse. Le Président Mugabe est retenu par l'armée en résidence surveillée. Peut-on parler d'un coup d'Etat militaire ? La question de la succession du Président Mugabe se pose... Commentaires de Victor Magnani, spécialiste de l'Afrique australe à l'Ifri.
Le Qatar et les Emirats arabes unis à la chasse aux amis africains
Alors que la crise dans le golfe Arabo-Persique perdure, les deux émirats investissent le terrain africain pour élargir le cercle de leurs partenaires habituels.
Comment le nouveau président angolais tente de s'affranchir du clan dos Santos
« La Centrafrique est devenue le pays malade de la région »
Arrivé à Bangui le 24 octobre 2017, le secrétaire général de l’ONU Alexandre Guterres a estimé que «la communauté internationale ne s'engage pas suffisamment (…) pour aider» la Centrafrique. La situation dans ce pays est décrite comme chaotique. Entretien avec Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
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