Syrie : le pari risqué de Moscou
L’histoire se répéterait-elle ? En 1956, le coup d’éclat diplomatique de l’URSS lors de la crise de Suez détourna l’attention des Occidentaux de la répression de l’insurrection de Budapest par l’Armée rouge. Six décennies plus tard, l’affirmation russe en Syrie se produit alors même que se fixe le front ukrainien, permettant à Vladimir Poutine de tester la fermeté des Occidentaux tout en ayant les coudées plus franches dans le Donbass.

En Syrie, la Russie veut contenir ses djihadistes
Le directeur de l'Institut français des relations internationales (Ifri) expose les raisons qui conduisent le Kremlin au renforcement de sa présence militaire sur le littoral syrien.
L'annonce d'une intensification des rotations russes en Syrie a suscité des réactions contradictoires. Pour les uns, cette implication supplémentaire compliquerait davantage la recherche d'une hypothétique solution politique. Pour les autres, elle annoncerait une convergence d'intérêts contre Daech entre les parrains du régime syrien (Iran et Russie), ceux des insurgés (Turquie et pays du Golfe) et les puissances occidentales.
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La Russie, une puissance révisionniste ?
Du raid sur Pristina (1999) à l’annexion de la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres.
Russie : de la « grande stratégie » à la « guerre limitée »
Au service d’une « grande stratégie », Moscou dispose d’abord de l’arme énergétique : mais l’effondrement des cours du pétrole et le conflit avec l’Ukraine la relativisent fortement. La dimension militaire, traditionnelle, est aujourd’hui limitée à la capacité de mener de « petites guerres » localisées. Reste la volonté d’ériger la Russie en puissance de valeurs contestant la primauté occidentale. Moscou joue ses cartes, mais il s’agit des cartes d’une puissance faible.
Ukraine: a Test for Russian Military Reform
Depuis plusieurs années la Russie s’est massivement investie dans la modernisation de ses forces armées se dotant ainsi des moyens qui ont permis l'annexion éclair de la Crimée en mars 2014. Néanmoins, au regard de la détérioration de la situation économique, des doutes apparaissent aujourd’hui quant à la capacité russe à poursuivre ces ambitieuses réformes.
Les facteurs intérieurs de la politique étrangère russe
Dans la crise ukrainienne, l’Occident s’est fait surprendre par la brutalité de la réaction russe, mais aussi par le soutien massif à la politique de Vladimir Poutine des élites et de la population (à 88 %), malgré l’impact des sanctions et des contre-mesures qui contribuent à la dégradation de la situation économique.

Аннексия Крыма надолго «отравила» отношения между Россией и Западом - эксперт
Незаконная аннексия Крыма на долгие годы будет определять отношения между Россией и Западом.
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Une cathédrale russe au pied de la Tour Eiffel
"La France a été la terre d'asile privilégiée des immigrés russes à plusieurs reprises..."

Good Morning Weekend
Avec Éric Chol, directeur de la rédaction de Courrier International, Nicolas Hénin, auteur de "Jihad Academy" et Louis Keumayou, président du Club de l'Information Africaine.
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Crimée : les contradictions du discours russe
Après avoir nié l’intervention russe en Crimée, le président Poutine a fini par la reconnaître et par employer des arguments fallacieux pour la justifier.
"Vladimir Poutine a beaucoup plus à perdre qu'à gagner"
L’annexion de la Crimée aura un coût très lourd, économiquement, estime Tatiana Kastoueva-Jean, de l’Institut français des relations internationales.
Ukraine: les raisons du coup de force russe
Le grand entretien, présenté par Joseph Confavreux. Comprendre les enjeux de la crise ukrainienne. Avec Thomas Gomart, chercheur, directeur du centre Russie/NEI à l’IFRI, et Alexandra Goujon, politologue spécialiste de l'Ukraine et de la Biélorussie.
En Crimée, l'inévitable escalade?
La Crimée a déclaré mardi son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine, avant un référendum sur son rattachement à la Russie prévu dimanche. Les Occidentaux menacent de représailles si le scrutin a lieu. Jusqu'où peut aller le bras de fer diplomatique entre Russes et Occidentaux sur l'Ukraine?
Russie - Occident, le retour de la Guerre froide?
Moscou durcit le ton avec l’Ukraine et mobilise son armée en Crimée : un parfum de Guerre froide enveloppe les relations internationales. Impression ou réalité ? Vingt ans après l’effondrement de l’ex-URSS, peut-on encore parler de Guerre froide ? De confrontation des blocs ? Deux spécialistes confient leurs avis... divergents.
Les enjeux de la crise ukrainienne
Avant toute chose, il faut souligner la forte part d’émotivité de la diplomatie russe, qui remonte à la crise du Kosovo en 1998, et qui se greffe aux considérations politiques et stratégiques. Alors que nous pensions que le Kremlin s’attachait à développer une politique de « soft power », que l’organisation des jeux Olympiques de Sotchi devait parachever, afin de présenter la Russie comme un pays moderne, ce nouveau sursaut d’irrationalité est advenu. Pourquoi ?
Ukraine : les objectifs du Kremlin
Quels objectifs pour le Kremlin ?
Interrogé par Le HuffPost, Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), estime qu'il est "bien entendu délicat de prévoir la suite des événements en Ukraine, tant - pour paraphraser Angela Merkel - les parts d'irrationalité et d'émotion dans la réaction du Kremlin semblent, à ce stade de la crise, importantes".
La stratégie de Poutine et les Etats-Unis
Poutine et Obama rejouent-ils un épisode de la Guerre froide?
"Poutine n'a pas intérêt à aller au conflit armé"
Des militaires russes continuent à arriver ce lundi dans la péninsule ukrainienne de Crimée, au cœur depuis quelques jours d’un bras de fer entre Moscou et le nouveau pouvoir de Kiev. Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri), analyse les scénarios possibles.
Ukraine: contre la Russie "les moyens de pression sont extrêmement limités"
Après l'invasion de la Crimée par les troupes russes, les pays occidentaux et une partie de la communauté internationale, à l'exception notable de la Chine, ont mis en garde contre une possible escalade en Ukraine.
De quels moyens disposent-ils pour contrecarrer Vladimir Poutine à ce jeu diplomatique auquel il excelle?
"Le dossier ukrainien est essentiel pour la Russie, et Poutine ne cédera pas"
Décryptage du rôle de la Russie dans la crise ukrainienne avec Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de l'univers russe (Russie et États indépendants de l'ancienne Union soviétique), chercheuse à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
« Sud Ouest ». La Russie pouvait-elle se désintéresser de l'Ukraine ?
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