Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés

Sécuriser l’économie maritime au XXIe siècle. Le défi des profondeurs

L’élargissement progressif du panel des activités économiques en mer concerne de plus en plus le volume sous-marin et les fonds marins, avec des enjeux majeurs pour les sociétés modernes, notamment dans les secteurs énergétiques ou numériques. Ces développements s’accompagnent de la mise au point accélérée de capacités autonomes sous-marines, capitalisant sur la maturité et l’accessibilité des technologies du segment dual des drones aériens.
Les hackers sont-ils les nouveaux soldats de la guerre contre le Covid-19 ?
Chaque pays se débat pour gérer au mieux la pandémie de coronavirus. Mais la bataille se joue aussi en ligne, dans une quête féroce de renseignements sanitaires afin d’avoir la primeur d’un remède.

Moscou propose à Washington de prolonger un traité nucléaire menacé
Le traité New Start, ratifié en 2011 entre les deux superpuissances nucléaires, expire en 2021. Les Russes sont prêts à le prolonger, mais les Américains regardent, inquiets, vers la Chine.
Futurapolis - Chine-Etats-Unis, une course aux armements sur l’intelligence artificielle
Selon l’expert en géostratégie Julien Nocetti, l’affrontement entre les deux géants sur les technologies de rupture pourrait dégénérer à long terme. Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri), Julien Nocetti est également enseignant-chercheur en relations internationales et études stratégiques aux Ecoles de Saint-Cyr et Coëtquidan.
Dossier RAMSES 2020 : Les mers dangereuses
Les mers sont l'espace même de la mondialisation, de ses flux, de ses dangers. Commerce, câbles, transits énergétiques, déploiements militaires des puissances anciennes ou neuves, menaces écologiques... Tous les acteurs de la planète mondialisée sont présents sur les mers, espaces essentiels de manoeuvre et de compétition pour demain.

Comment expliquer le durcissement de la répression en Russie ?
Plus de 1 300 personnes ont été arrêtées, samedi 27 juillet à Moscou, lors d’une manifestation d’opposants au président russe Vladimir Poutine. Par ailleurs, le leader de l’opposition Alexeï Navalny, condamné la semaine passée à trente jours de prison, a été hospitalisé en raison d’une « grave réaction allergique » selon les autorités, « empoisonné » par « une matière chimique inconnue » d’après son avocate.

En Russie, le retour de la politique par le bas
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées ce samedi 27 juillet, lors d’une manifestation à Moscou. Et depuis plusieurs mois, diverses mobilisations citoyennes ont récemment secoué les autorités du pays, de la lointaine taïga à Ekaterinbourg en passant par la capitale. Pas de quoi parler d’un « printemps russe » pour autant, mais ces soubresauts pointent la résurgence d’une société civile engagée. Face à elle, le système veille au grain.

Le régime russe sur la défensive
L'opposition appelle à manifester samedi après la disqualification de ses candidats aux municipales de septembre à Moscou. Vladimir Poutine reste populaire mais, paradoxalement, n'a jamais aussi peu inspiré confiance.

La Russie de Poutine, bienvenue en « démocrature »
Avec son président élu et réélu, la Russie a toutes les apparences d'une démocratie. Pourtant il ne fait pas bon y être dans l'opposition, les écarts de richesse y sont abyssaux et la corruption endémique. C'est ce que chronique l'écrivain et journaliste polyglotte Dmitry Glukhovsky dans son dernier ouvrage « Texto ».
Huawei : « L’Europe est prise en étau entre deux écosystèmes technologiques puissants : Chine et Etats-Unis »
Pour Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales, « les faiblesses européennes sont bien connues : divergences politiques entre Etats membres, insuffisance du capital-risque… vulnérabilité face à des stratégies de puissance d’acteurs extérieurs... »
Brouillage, interférences... Les nouvelles armes de la guerre électronique
Armées, transports, transactions financières... La société comme les États sont de plus en plus dépendants des satellites de navigation. Une vulnérabilité préoccupante.
Retour sur l’annulation de la visite à Paris de Vladimir Poutine
Tatiana Kastoueva-Jean revient sur l’annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris, dans un contexte international particulièrement tendu : « le Kremlin n’a pas jugé utile de perdre son temps dans une conversation pénible. Pour Poutine, le problème de la Syrie ne se règlera pas avec Paris, mais avec Washington ».
Vladimir Poutine est-il plus fort que jamais?
A quelques jours d'élections législatives présentées comme jouées d'avance, comment le président russe est-il redevenu incontournable, en Russie et dans le monde ?
Que va changer l’installation d’une base russe en Iran ?
La Russie a bombardé pour le deuxième jour consécutif mercredi 17 août des positions djihadistes en Syrie en faisant décoller ses avions de l’aérodrome d'Hamedan, en Iran.
D’après Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), la coopération militaire grandissante entre la Russie et l’Iran est une « mesure de confiance » entre les deux pays.
« Il faut retrouver de la stabilité dans les relations avec la Russie »
"Il faut s’efforcer de retrouver une forme de stabilité des relations avec la Russie, tout en restant lucide sur le régime russe, ses intentions et ses capacités de nuisance. La Russie est isolée en Europe à la suite de l’annexion de la Crimée, de la déstabilisation de l’est de l’Ukraine et de son agressivité à l’égard d’un certain nombre de pays membres de l’Otan. En parallèle, l’intervention russe en Syrie a rebattu les cartes diplomatiques avec un corolaire : la marginalisation de la France dans le conflit syrien. Paris cherche donc à reprendre le fil du dialogue pour tenter de progresser sur plusieurs dossiers sensibles..."
"La Russie veut incarner la désoccidentalisation du monde"
Pour Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, la Russie se referme sur elle-même, le nationalisme servant à renforcer la cohésion d'un pays dont le modèle économique est en crise depuis 2009.
« La Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale »
Thomas Gomart (Directeur de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).) Historien et spécialiste de la Russie, Thomas Gomart vient de publier un rapport pour l’Institut de l’Entreprise sur « Le retour du risque géopolitique : le triangle stratégique Russie, Chine, Etats-Unis ».
Que cherche à démontrer la Russie en Syrie ?
La Russie cherche à transformer le plus rapidement possible son intervention militaire en bénéfice diplomatique. Elle est intervenue depuis le mois de septembre, créant un effet de surprise, et modifie le rapport de force sur le terrain en remettant en selle le régime alaouite. Elle a réussi à relancer un processus diplomatique à Vienne à l’automne pour le Moyen-Orient et voudra reproduire cela dans les relations euro-atlantiques. Du point de vue russe, Syrie et Ukraine sont correllés de manière très étroite. Dans les deux cas, il s’agit d’un recours à la guerre limitée pour façonner l’ordre international. La diplomatie russe veut montrer que les Occidentaux se sont trompés.
Tous les moyens sont bons ?
A Paris, après les attentats du 13 novembre, on a pensé pouvoir s’entendre avec les Russes. Le problème est que la Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale qui s’observe en Syrie, en Ukraine, mais aussi dans le déploiement de forces navales et aériennes pour tester la solidité de l’Otan. La Russie veut exploiter le vide produit par le retrait américain d’Europe et du Moyen-Orient. Elle accentue le désarroi européen en soutenant des partis anti-establishment, comme le Front National en France, ou en renforçant les flux migratoires avec ses interventions. Un phénomène dont elle se sent elle-même victime, car elle a accueilli un million de personnes après les événements en Ukraine. Les Russes sont contre le multiculturalisme. Il pensent plus en termes de coexistence de civilisations qu’en termes de métissage.
La montée des tensions entre Ankara et Moscou devient très dangereuse ?
La situation est explosive entre la Russie et la Turquie et par voie de conséquence entre la Russie et l’Otan. La cohésion de l’Otan peut être en effet plus facilement testée avec la Turquie qu’avec les pays Baltes. Les leaderships d’Erdogan et de Poutine sont comparables et les deux régimes ont aussi leurs similitudes en termes d’organisation civilo-militaire. La Russie pointe les contradictions fondamentales de la Turquie, c’est à dire l’ambivalence du soutien d’Erdogan aux Frères musulmans comme le fait qu’il combat les Kurdes avant de combattre l’Etat Islamique. Les Russes sentent l’embarras très fort des capitales européennes et américaine vis-à-vis d'Erdogan.
Risque-t-on un conflit beaucoup plus étendu ?
L’histoire montre que les logiques d’alliances peuvent être un facteur déclenchant. C’est une situation très dangereuse. Nous sommes dans une fin de mandat américain, avec des leaders européens très en retrait, dont Angela Merkel affaiblie par la question des réfugiés. La crise en Syrie a permis à Moscou de se remettre dans un dialogue direct avec Washington, ce qui est l’obsession de Vladimir Poutine. La question est de faire redescendre la tension.
Dimitri Medvedev a reparlé de guerre froide. Est-ce approprié ?
La Russie renoue avec un travail d’influence et de propagande très systématique, qui est couplé à sa démonstration de force. Elle veut forger sa propre narration sur les affaires internationales. Ce n’est pas une nouvelle guerre froide dans le sens où il y a une volonté russe de s’intégrer dans l’économie mondiale et que la capacité d’entraînement de la Russie sur un bloc reste faible. Mais il y a des éléments de confrontation idéologique avec, par exemple, le rapprochement avec la Chine sur le concept de capitalisme d’Etat. Il y a une volonté d’accélérer la « désoccidentalisation » du monde. L’utilisation de cette formule par Medvedev traduit le durcissement idéologique de Moscou. Poutine fait le choix de la guerre limitée, quand son économie est en pleine récession. C’est un choix très russe de donner plus d’importance à sa dépense militaire que ne l’autorise son potentiel économique. L’empreinte de la Russie n’a cessé de se rétrécir sur la scène internationale depuis 40 ans, et c’est sans doute pourquoi elle est si démonstrative.
Virginie Robert
"Cessation des hostilités" en Syrie : espoir ou leurre?
La "cessation des hostilités" en Syrie sur laquelle sont tombés d'accord les Etats-Unis et la Russie cette nuit est-elle crédible ? Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, estime qu'avec l'accord entre les États-Unis et la Russie concernant la Syrie, "la Russie parvient indiscutablement à ses buts et arrive à obtenir quelque chose en termes diplomatiques"... "Le conflit est polymorphe. Ce que permet la Syrie à la Russie, c'est de rétablir une relation presque spéciale avec Washington, alors même qu'elle a été isolée après l'annexion de la Crimée" poursuit Thomas Gomart. "On est à un moment très particulier où la Russie fait preuve d'une démonstration de force, non seulement en Syrie mais au delà"...

La francophonie, une mine d’or ?
Face au « marché en devenir » qu’est la francophonie, les chaînes d’informations étrangères commencent à placer leurs pions. La Russie, l'Israël, et la Chine se sont déjà lancés dans la course à l’information. Julien Nocetti décrypte la stratégie de la chaîne russe Russia Today.

Face à la guerre, une Europe désarmée
Les attentats de Paris sont une nouvelle preuve tragique des failles de l'Europe en matière de défense et de sécurité. Deux experts en géostratégie évaluent leurs conséquences, sur les plans politique et économique.
Politique étrangère : la France change de pied
Avec la décision de François Hollande de participer à une « grande et unique coalition » contre Daesh, la politique étrangère française effectue un changement de position à la suite des attentats du 13 novembre. Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, l’analyse dans le cadre de ce débat avec Yves Pozzo di Borgo et Kattar Abou Diab.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
