Dissuasion et prolifération
Les enjeux liés à la dissuasion nucléaire et à la prolifération des armes reviennent dans les rapports de force entre États. Chine, Russie, Iran, Corée du Nord : les arsenaux s’accroissent et se modernisent.
Sujets liés


Avec la guerre en Ukraine, le retour à l’ambiguïté stratégique, principe indispensable de la doctrine nucléaire
Plonger l’ennemi dans l’incertitude sur ce que sont nos intentions ou ce que sera notre riposte : l’ambiguïté stratégique est une pratique très ancienne, déjà théorisée dans L’Art de la guerre, du Chinois Sun Tzu, au VIe siècle avant notre ère. Si cette notion n’est pas liée à la seule dissuasion nucléaire, elle y trouve néanmoins sa pleine dimension en raison des enjeux et des risques propres à l’arme atomique.
Macron excluant une riposte nucléaire en Ukraine : «C'est une chose de le penser, c'en est une autre de le dire à la télévision»
Pour Héloïse Fayet, chercheuse à l'Ifri, la sortie d'Emmanuel Macron sur la riposte française en cas d'attaque nucléaire russe en Ukraine est «hasardeuse» mais ne marque pas pour autant un changement de doctrine.
Face aux menaces russes, quelle peut être la réponse nucléaire américaine?
Stock d'armes, doctrine, «Nuclear Posture Review»... Le point sur la stratégie de Washington. En réponse aux difficultés que ses troupes rencontrent en Ukraine (et au-delà des tirs de missiles sur des cibles civiles observés depuis lundi), le président Poutine a plusieurs fois brandi la menace nucléaire.
« L’usage d’armes nucléaires aurait des conséquences effroyables pour tous »
Si la probabilité d’un recours à l’arme nucléaire par Poutine est faible, le risque existe, estime Jean-Louis Lozier, conseiller de l’Institut français des relations internationales. Face à la « sanctuarisation agressive » en Ukraine, l’Europe doit réapprendre le langage de la puissance. Jean-Louis Lozier est conseiller du Centre des études de sécurité à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Officier de marine durant 39 ans, promu général en 2012, il a été chef de la division Forces nucléaires de l’état-major des armées (2012-2014), puis vice-amiral d’escadre et commandant de la zone maritime Atlantique (2018-2020).
Sommes-nous entrés dans un nouvel âge de la menace nucléaire ?
Ce soir, Un jour dans le monde accueille Jean-Louis Lozier, conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri. Cet ancien chef de la division « forces nucléaires » de l’état-major des armées, constate “un changement d’ère nucléaire” depuis quelques années, confirmé par le début de la guerre en Ukraine, le 24 février dernier.

La guerre en Ukraine ravive les débats sur la dissuasion nucléaire
La menace sans cesse agitée par Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire, notamment des armes « tactiques », inquiète, même si beaucoup d’experts continuent de relativiser ce risque.
Menace nucléaire : Vladimir Poutine au stade de l’escalade
Le président russe a de nouveau agité le spectre de l’arme atomique avec des menaces situées «un cran au-dessus» lors son allocution télévisée de mercredi matin, selon des spécialistes de la dissuasion.
Ukraine : un changement d'ère nucléaire
La guerre en Ukraine confirme l'entrée dans un nouvel âge nucléaire.
Le retour de la menace nucléaire
La guerre chaude est-elle de retour ? La menace nucléiare militaire, celle qui croyait amoindrie avec la chute de l'URSS, a ressurgi avec la déclaration de Vladirmir Poutine, le 27 février 2022, qui annonçait mettre en alerte la "force de dissuasion" russe. Où en est-on, six mois après le début de la guerre ?
Nucléaire : la Russie met en danger l’architecture de non-prolifération et de maîtrise des armements
Alors que Moscou a rejeté vendredi le document final rédigé lors de la 10e conférence de réexamen du Traité de non-prolifération, l’invasion de l’Ukraine fragilise les efforts pour le désarmement nucléaire international.

Quelle est vraiment la puissance militaire des États-Unis?
Le retour des tensions entre Washington et Téhéran, marquées par la mort du général Soleimani, ont fait craindre le risque d’une escalade, d’un dérapage, qui conduiraient à une guerre entre les deux pays. Les États-Unis ouvriraient alors un nouveau front militaire, alors même qu'ils sont déjà engagés sur plusieurs théâtres, sans compter la présence de leurs forces sur pas moins de 800 bases militaires aux quatre coins du monde.

La « méthode Trump » sur le nucléaire: beaucoup de risques pour peu de résultats
DÉCRYPTAGE - Iran, Corée du Nord, Russie, Chine… Le président américain n’hésite pas à utiliser le nucléaire comme levier de communication politique. Une stratégie risquée qui ne doit pas faire oublier que l’aggravation des tensions ne date pas de Trump.

Otan: compte à rebours avant la fin du traité FNI
Le compte à rebours est enclenché avant la mort du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Les États-Unis accusent la Russie de ne pas se conformer à ce traité, qui interdit depuis 1987 les armes d'une portée comprise entre 500 et 5 500 km. Moscou a développé un nouveau missile de croisière pouvant potentiellement atteindre l'Europe occidentale.
Nucléaire : la fin de l'après-guerre froide
En retirant les États-Unis d'un traité avec la Russie sur les forces nucléaires, Donald Trump met le monde sous tension.

Le risque du nucléaire de retour entre Washington et Moscou, mais aussi Pékin
Mettant leur menace à exécution, les Américains déclenchent leur retrait d'un traité nucléaire passé avec Moscou à la fin de la Guerre froide. Ils accusent les Russes de ne plus le respecter, mais veulent surtout avoir les mains libres face à la Chine. Dans la foulée, Poutine a fait de même.

Retrait du traité FNI : le service après-vente américain à Moscou
Le conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton vient de passer deux jours à Moscou, lors desquels il a tenté de justifier aux responsables russes qu’il a rencontrés le retrait américain d’un traité majeur, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI, ou INF en anglais). Et d'aborder les questions de sécurité internationale, avant de passer une heure et demie avec Vladimir Poutine.
Traité nucléaire: "Le retrait américain va affecter l'Europe"
Donald Trump a annoncé samedi que les Etats-Unis prévoyaient de sortir d'un important traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987. "La Russie n'a pas respecté le traité; nous allons donc mettre fin à l'accord et développer ces armes", a annoncé le président des Etats-Unis lors d'une visite à Elko, dans le Nevada (sud-ouest). Directeur du Centre des études de sécurité de l'Institut français de relations internationales (IFRI), Corentin Brustlein explique la portée de cette décision.
Washington vise aussi la Chine en se retirant d'un important traité nucléaire
Donald Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, signé avec l'URSS en 1987. Accusant la Russie de tricher, le président américain veut aussi montrer ses muscles face à l'influence militaire croissante de Pékin, qui n'est pas lié par le traité.

Désarmement nucléaire : ça urge ?
Une centaine de pays ont débuté aujourd’hui à l’ONU des négociations inédites sur un traité d'interdiction des armes nucléaires, malgré l’opposition des grandes puissances nucléaires…

Périls nucléaires, le retour ?
L'arme nucléaire, durant la guerre froide, avait un statut à part. Aujourd'hui, notamment en Russie, elle participe à la stratégie expansionniste. L'Amérique de Trump et l'Asie sont également sources d'inquiétude.
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