La détermination de Poutine à obtenir une "victoire russe" malgré une économie vacillante
Alors qu'à Kiev a eu lieu, le 4 juillet, l'attaque "la plus massive" depuis 2022, le président russe Vladimir Poutine affirme que "Moscou ne renonce pas à ses objectifs".

Selon Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Institut français des relations internationales (Ifri), "le seul objectif de Vladimir Poutine est de signer la capitalisation de l'Ukraine", que ce soit par la voie diplomatique ou militaire. En ce sens, l'appel entre les présidents russe et français ce mardi 1e juillet représentait une occasion pour Vladimir Poutine de rappeler à l'Union européenne qu'il détenait "tous les moyens" nécessaire à le faire.
L'économie russe montre toutefois des signes de fragilité depuis le début de l'année. Lors du forum économique de Saint-Péterbourg, la présidente de la Banque centrale et le ministre de l'économie ont évoqué "une économie au bord de la récession". Pour la chercheuse, ces déclarations cherchent à attirer l'attention de Vladimir Poutine, pour qui "l'économie est secondaire" : la Russie ne supportera pas une augmentation supplémentaire des dépenses de défense.
Cependant, "l'argent du pétrôle russe permet encore au pays de financer l'effort de guerre", grâce au contournement des sanctions via des pays intermédiaires. Tatiana Kastouéva-Jean souligne que parmi ces pays tiers, l'Azerbaïdjan exporte une partie de son gaz acheté en Russie vers l'Union européenne, tandis que la Turquie continue de vendre du gaz non-liquifié en provenance de Moscou au Vieux continent. Ainsi, "tant que le pétrôle russe sera abordable, la situation au Moyen-Orient jouant en la faveur de Moscou, la guerre continuera".
>> Vidéo disponible sur le site de TFI.
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