Le monde arabe à la croisée des chemins
Les attentats terroristes du 11 septembre à New York et Washington placent le monde arabe dans une situation nouvelle. Le 'pacte de stabilité' régional, mis en place par les accords de Camp David (1979) n’est plus guère adapté à une région où le fossé entre les élites et la population semble s’être creusé de manière irréversible. Les États-Unis, alliés d’Israël et de l’Arabie Saoudite, et menacés directement pas une mouvance terroriste issue du wahhabisme saoudien, doivent aujourd’hui redéfinir leur politique dans la région. Peut-être auraient-ils intérêt, pour y promouvoir une meilleure répartition de la rente pétrolière et un début d’ouverture démocratique, à se joindre à d’autres acteurs, tels que l’Europe, l’ONU, voire même la Russie, pour aboutir à un nouveau 'pacte de stabilité' associant les intérêts des peuples à ceux des dirigeants.
Rémy Leveau est professeur de universités à l'Institut d'études politiques de Paris, professeur à l'université Johns Hopkins (Bologne) et conseiller scientifique à l'Ifri pour le monde arabo-musulan.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Le monde arabe à la croisée des chemins
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa relation turco-hongroise : opportunisme de circonstance ou amitié qui prend tout son sens ?
Si la Turquie et la Hongrie occupent des positions contrastées au sein de l’architecture européenne - candidate de longue date pour l’une, membre récalcitrant pour l’autre -, leurs politiques étrangères révèlent des convergences frappantes, tant dans leur posture souverainiste que dans leurs orientations de politique étrangère.
L’Iran face à ses limites : 10 points sur les causes structurelles d’une cassure tactique
Proxies régionaux. Soutien de Moscou. Latence nucléaire. Dissuasion balistique. L’équilibre sur lequel Téhéran avait bâti sa doctrine a chancelé — avec une rapidité impressionnante. Une semaine après l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, il est possible de dresser un bilan détaillé des raisons structurelles qui ont permis à Tel Aviv de déjouer les plans de la République islamique et de dégager des perspectives.
Turquie 2050 : textile turc ; démographie ; Erdoğan-Meloni
Repères sur la Turquie n°30 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
Israël-Iran : la guerre de trop ?
Soutenue par les États-Unis, et non condamnée par les pays européens, la guerre déclenchée par Israël contre l’Iran ne peut qu’ajouter du chaos au chaos : au Moyen-Orient, en nourrissant les haines des populations victimes de l’hubris guerrier d’Israël, et au-delà, en confirmant la marche vers un monde où la force prévaut sur le droit.