France vs. Turquie en Méditerranée orientale : une rivalité géopolitique entre un "gardien" de l'ordre ancien et une puissance émergente défiante
Le bras de fer franco-turc des derniers mois est avant tout une compétition géopolitique d'influence en Méditerranée orientale. Il doit être compris à la lumière de la montée de la Turquie en tant que puissance émergente en quête d’autonomie géostratégique et du malaise de la France face à l’affirmation croissante d’Ankara dans une région que Paris considère traditionnellement comme faisant partie de sa sphère d’influence.
- La compétition franco-turque en Méditerranée orientale est une lutte géopolitique pour le pouvoir qui se joue sur plusieurs fronts : la Libye, la Syrie et le Liban.
- La vaste définition d’Ankara de la souveraineté nationale et de ses aspirations hégémoniques en Méditerranée orientale est en contradiction avec la vision de la France de la Méditerranée et la définition de ses intérêts dans la région.
- Les récentes découvertes de gaz en Méditerranée orientale ont joué un rôle clé en poussant Ankara dans une politique de confrontation.
- Ce qui était une animosité personnelle à l'origine entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan se transforme progressivement en une rivalité géopolitique majeure, où la France agit en tant que défenseur de l'ancien ordre régional et la Turquie en tant que perturbateur et challenger majeur.
Ce contenu est disponible en anglais : France vs. Turkey in the EastMed : A Geopolitical Rivalry between a "Keeper" of the Old Order and a Challenging Emergent Power
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L’attaque de missiles iraniens sur le sol israélien le 13 avril 2024, suivie par une riposte d’Israël visant une base militaire proche d’un des principaux sites nucléaires iraniens, fut le point d’orgue d’une guerre multiforme qui oppose les deux pays depuis plusieurs décennies. Alors qu’Israël entretenait les meilleures relations, diplomatiques et même militaires, avec l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi, il est apparu très vite qu’il n’en serait pas de même avec la République islamique.
La France a-t-elle encore une politique arabe?
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