Rechercher sur Ifri.org

Recherches fréquentes

Suggestions

Véhicules électriques : Une performance solide et pourtant sous-estimée

Briefings
|
Date de publication
|
Image de couverture de la publication
couv_philibert_2024_page_1.png
Accroche

Les véhicules électriques (VE) sont plus bénéfiques pour le climat, même dans les scénarios les plus défavorables. Tout au long de leur cycle de vie, une voiture électrique européenne typique émet moins de gaz à effet de serre (GES) et de polluants atmosphériques ou sonores que son équivalent à essence ou diesel. Bien que les émissions soient généralement plus élevées lors de la phase de production, celles-ci sont largement compensées au fil du temps par des émissions plus faibles lors de la phase d'utilisation. Selon le rapport de l'Agence européenne pour l'environnement sur les VE, les émissions de GES sur l'ensemble du cycle de vie des VE sont environ 17 à 30 % inférieures à celles des voitures essence et diesel.

Image principale
Une énergie durable pour les véhicules électriques
Une énergie durable pour les véhicules électriques
Anti-Americanism
Corps analyses

Plus précisément, la fabrication des VE entraîne des émissions de dioxyde de carbone (CO2) plus élevées que dans le cas des voitures classiques à moteur à combustion interne (ICE). Cela est dû principalement à l'extraction et au raffinage des métaux - souvent à haute température - qui entrent dans la composition des batteries : "La construction de la batterie lithium-ion de 80 kilowattheures (kWh) présente dans une Tesla Model 3 génère entre 2,5 et 16 tonnes métriques de CO2 - le montant exact dépend grandement de la source d'énergie utilisée pour le chauffage", selon le Massachusetts Institute of Technology qui résume une gamme d'études différentes.

En évitant l'utilisation de produits pétroliers et en utilisant uniquement l'électricité du réseau pour la propulsion, les VE permettent des économies d'émissions de CO2. Ainsi, les économies de CO2 réelles dépendent du contenu en carbone de cette électricité. En Norvège, où l'électricité provient presque à 100% de l'hydroélectricité, les VE ont une empreinte carbone très faible sur l'ensemble de leur cycle de vie. Dans les pays où l'électricité provient presque exclusivement des centrales à charbon, l'avantage climatique des voitures électriques est en effet faible. Cependant, il faut faire des hypothèses plutôt irréalistes sur une distance parcourue très courte par une voiture au cours de sa durée de vie technique pour montrer des émissions plus élevées d'un véhicule électrique par rapport à son homologue thermique.

Alors que certains groupes de réflexion le font pour défendre l'industrie pétrolière, toutes les analyses sérieuses reconnaissent au moins une meilleure performance climatique des VE par rapport aux véhicules à moteur à combustion interne (ICE). Selon l'Agence de la transition énergétique (ADEME), une VE a une empreinte carbone deux à trois fois inférieure à celle d'une voiture thermique similaire, à condition qu'elle soit équipée d'une batterie de taille raisonnable offrant une autonomie allant jusqu'à 450 kilomètres (WLTP).

  • La fabrication des VE entraîne des émissions de GES plus élevées que la fabrication des voitures conventionnelles. Les émissions de GES liées à l'utilisation, bien qu'elles dépendent du contenu en carbone de l'électricité du réseau, sont significativement plus faibles pour les VE que pour les voitures conventionnelles. Par conséquent, les émissions totales de GES sont toujours plus faibles pour les VE.
  • De nombreuses études sous-estiment la décarbonation des réseaux électriques, réduisant ainsi l'empreinte carbone des VE. De plus, les VE favoriseront l'intégration des énergies renouvelables, grâce à la charge intelligente basée sur des coûts électriques plus bas.
  • Les progrès techniques permettent désormais d'exploiter des gisements de métaux de moindre qualité avec une consommation énergétique constante, élargissant ainsi les réserves disponibles sans compromettre les performances climatiques des VE.

 

> Le Briefing est disponible uniquement en anglais: Electric Vehicles: A Strong and Still Understated Performance

Decoration

Contenu disponible en :

Régions et thématiques

ISBN / ISSN

979-10-373-0839-9

Partager

Téléchargez l'analyse complète

Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.

Véhicules électriques : Une performance solide et pourtant sous-estimée

Decoration
Auteur(s)
Photo
cedric_philibert.jpg

Cédric PHILIBERT

Intitulé du poste

Chercheur associé, Centre énergie et climat de l'Ifri

Image principale
Énergie et Climat
Centre énergie et climat
Accroche centre

Le Centre énergie et climat de l’Ifri mène des activités et recherches sur les enjeux géopolitiques et géoéconomiques des transitions énergétiques. Il travaille à la fois sur les enjeux de sécurité énergétique, de compétitivité, de maîtrise des chaînes de valeur, et d'acceptabilité. Spécialisé dans l’étude des politiques européennes de l’énergie et du climat, et des marchés de l’énergie en Europe et dans le monde, ses travaux portent aussi sur les stratégies énergétiques et climatiques des grandes puissances comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde. Il offre une expertise reconnue, enrichie de collaborations internationales et d'événements à Paris et à Bruxelles, notamment.

Image principale

La dimension stratégique de la flexibilité des systèmes électriques : opportunités en Europe

Date de publication
30 avril 2025
Accroche

L’Union européenne (UE) est engagée dans une transition énergétique visant surtout à remplacer les combustibles fossiles par l’électrification de la demande.

Cédric PHILIBERT Arthur de LASSUS
Image principale

Perspectives du secteur électrique en République démocratique du Congo

Date de publication
28 avril 2025
Accroche

La RDC est le deuxième pays du continent africain en superficie avec plus de 2 345 000 km2, une surface comparable à celle de l’Europe de l’Ouest. Elle est traversée par le fleuve Congo, le second fleuve au monde par son débit, et sur lequel se trouve les deux barrages hydroélectriques d’Inga I et d’Inga II.

Pierre-Marie CUSSAGUET
Image principale

L’eau au Mexique : une urgence, qui attendra

Date de publication
22 avril 2025
Accroche

L’accès à l’eau est déjà et va devenir de plus en plus problématique pour les acteurs économiques mexicains, en raison de la raréfaction progressive de la ressource résultant du changement climatique, d’une répartition géographique qui ne coïncide ni avec celle de la population, ni avec celle de l’activité économique, et d’une gestion jusqu’ici bien trop laxiste. 

Image principale

IA, centres de données et demande d'énergie : quelles tendances ?

Date de publication
24 février 2025
Accroche

Le secteur des technologies de l’information et de la communication représente aujourd’hui 9 % de la consommation mondiale d’électricité, les centres de données (data centers) 1 à 1,3 % et l’intelligence artificielle (IA) moins de 0,2 %. La demande croissante d’énergie du cloud d’abord, et maintenant de l’IA (10 % de la demande d’électricité des data centers aujourd’hui), a exacerbé cette tendance. À l'avenir, les centres de données à grande échelle gagneront du terrain parmi tous les types de centres de données et l'IA représentera probablement environ 20 % de la demande d'électricité des centres de données d'ici à 2030.

Laure de ROUCY-ROCHEGONDE Adrien BUFFARD
Crédits image de la page
Une énergie durable pour les véhicules électriques
Anti-Americanism

Comment citer cette étude ?

Image de couverture de la publication
couv_philibert_2024_page_1.png
Véhicules électriques : Une performance solide et pourtant sous-estimée, de L'Ifri par
Copier
Image de couverture de la publication
couv_philibert_2024_page_1.png

Véhicules électriques : Une performance solide et pourtant sous-estimée