Crise énergétique : l’Europe pourra-t-elle miser sur l’énergie nucléaire française cet hiver ?

C’est une question qui, peu à peu, se retrouve au centre de nombreuses discussions. Tandis que l’automne emboîtera bientôt le pas à la saison estivale, l’hiver sera de retour avant qu’on n’ait eu le temps d’y penser. Dans ce contexte, et alors que la Russie continue de "militariser" les hydrocarbures dont elle abreuvait autrefois l'occident, l’Europe pourra-t-elle faire face à une éventuelle crise énergétique, en misant sur l’énergie nucléaire française ?

Cette question, Bloomberg se l’est posée ce vendredi 8 septembre, avant de nous apporter quelques éléments de réponse. EDF aborderait cette situation avec une certaine confiance.

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Des prévisions optimistes

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Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre Énergie et Climat de l’Institut français des relations internationales, a réagi auprès du média américain. Selon lui, le rebond de la production d’EDF est "un immense soulagement pour le système français et les pays occidentaux".

Dans le même contexte, il a jugé que c’était "très favorable" sur le plan économique. Il estime que cela contribuera à réduire les factures d’énergie, à diminuer les dépenses publiques et à réduire le déficit commercial de la région.

Jeudi 7 septembre, EDF comptait 39 réacteurs en service. Autrement dit, cela signifie qu’il y en a 12 de plus que l’an dernier, à la même période, poursuit Bloomberg. Aussi, 10 autres devraient de nouveau être en circuit au cours des deux premières semaines de septembre. Un nombre qui, toutefois, est à nuancer en raison des nombreux arrêts pour maintenance annoncés dans d’autres secteurs.

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"La crise s’estompe"

Depuis l’an dernier, les coûts de l’énergie sur les marchés ont baissé, tandis que le risque de pannes d’électricité a diminué. Néanmoins, certains estiment que les prix de l’électricité française demeurent trop importants. Au cours de la semaine dernière, Patrick Pouyanne, directeur général de Total, a confié ses "doutes" en matière d’approvisionnement énergétique au cours de l’hiver prochain, relève Bloomberg.

Celui-ci a argué que l’avantage que représentait l’électricité française sur le plan des tarifs vis-à-vis de celle en provenance d’Allemagne s’était réduit au cours des dernières années.

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L’an dernier, EDF avait éprouvé des difficultés à trouver suffisamment de soudeurs et de techniciens pour vérifier et remplacer un certain nombre de tuyaux fissurés. Une situation qui aurait pu compromettre la sécurité des systèmes de refroidissement des réacteurs.

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