27
jan
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Marc-Antoine EYL-MAZZEGA, cité par Armelle Bohineust dans Le Figaro

Les États-Unis cherchent à éviter une guerre du gaz en Europe

DÉCRYPTAGE - Si la Russie stoppe ses livraisons, les alternatives seront insuffisantes et coûteuses.

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Un conflit entre la Russie et l’Ukraine créerait-il une grave crise énergétique en Europe? La question est stratégique. Le gaz représentait en 2020 environ 16 % de la consommation énergétique en France mais 27 % en Allemagne et 41 % en Italie. L’an dernier, la Russie a fourni jusqu’à 46 % des importations gazières de l’UE, soit plus de 20 % de sa consommation. Une chute des livraisons russes exacerberait la crise née en 2021 des pénuries et qui a entraîné une multiplication par quatre du prix du gaz en Europe.

La Maison-Blanche est consciente des difficultés qu’aurait l’Europe à trouver d’autres ressources énergétiques si la Russie réduit ou coupe ses livraisons de gaz. Un risque aggravé par les sanctions envisagées par Washington contre Moscou. Parmi celles-ci figure en effet le blocage du gazoduc Nord Stream 2, censé envoyer du gaz de la Russie vers l’Allemagne. Washington bataille depuis des années contre ce nouveau tuyau qui aggravera la dépendance de l’Europe au gaz russe. L’Amérique menace de bloquer sa mise en service, qui n’attend plus qu’un feu vert administratif allemand, «si la Russie envahit l’Ukraine d’une manière ou d’une autre», a déclaré mercredi le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price.

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«Une coupure totale est peu vraisemblable. La Russie livre son gaz dans l’UE via plusieurs gazoducs autres que le corridor qui traverse l’Ukraine, et livre aussi du GNL, ajoute Marc-Antoine Eyl-Mazzega, expert de l’Ifri. Si coupures il y a, tout dépendrait alors de leurs volumes, de leur durée.et de la disponibilité de GNL sur les marchés mondiaux».

En cas de coupure, sans vague de froid exceptionnelle cet hiver, la facture exploserait mais on s’en sortirait, ajoute Eyl-Mazzega.

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