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La France va encore réduire sa présence militaire en Afrique

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cité par Elise Vincent pour

  Le Monde
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Six mois après la fin de l’opération « Barkhane », Paris compte retirer plusieurs centaines de soldats de ses bases au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Un mouvement qui impacte certains industriels de défense exportant sur le continent.

Contenu intervention médiatique

La France s’apprête à réduire de plusieurs centaines, dans les mois à venir, le nombre de soldats présents sur ses différentes bases du continent africain, a pu recouper Le Monde, confirmant de premiers éléments d’informations publiés dans la lettre d’information Africa Intelligence, le 9 mai. Une réduction de voilure qui concerne en premier lieu la base d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, puis celles de Dakar, au Sénégal, et de Libreville, au Gabon. Djibouti est la seule emprise à conserver son format intact, avec 1 500 militaires.

Ce mouvement de retrait se veut la traduction concrète du discours que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avait prononcé le 28 février, à Paris, afin de donner les grandes orientations de sa feuille de route pour l’Afrique pour son second mandat. Aucun élément chiffré n’avait alors été communiqué. Ce mouvement sera « visible », s’était contenté d’évoquer le président de la République, développant au passage l’idée de bases militaires « cogérées » avec les pays partenaires.

[...]

« La réduction des effectifs et la cogestion des bases voulue par Paris posent un certain nombre de questions concrètes. Jusqu’alors le Sénégal, le Gabon ou la Côte d’Ivoire pouvaient bénéficier des emprises françaises sans en assumer les coûts, et ils n’étaient donc pas nécessairement demandeurs de davantage de responsabilité en matière de surveillance, de protection et de soutien », explique Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales.

Le « chantier » de l'équipement

La décrue du nombre de soldats français à Abdijan apparaît en outre comme un signal.

« La Côte d’Ivoire était utilisée comme une base arrière pour stocker des équipements militaires et des forces prépositionnées prêtes à être déployées sous faible préavis. Si les effectifs sont significativement réduits, une opération comme “Serval”, lancée en 2012 pour stopper la progression de djihadistes au Mali, ne sera plus possible, même si le maître mot restera officiellement l’agilité », ajoute M. Tenenbaum.

 

Un vrai changement de posture, d’après lui, alors que les forces spéciales ont par ailleurs fermé leur base du Burkina Faso, le 18 février.

> Lire l'intégralité de l'article sur Le Monde

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Élie TENENBAUM

Élie TENENBAUM

Intitulé du poste

Directeur du Centre des études de sécurité de l'Ifri