03
mar
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Julien NOCETTI, cité par Olivier Tesquet pour Télérama

Guerre en Ukraine : hackeurs et cyber-résistants entrent dans le conflit

À l’Est, le conflit se joue aussi sur le terrain numérique. Avec des conséquences qui pourraient être bien réelles. Faut-il s’attendre au pire ?

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En pleine invasion de l’Ukraine, alors que pleuvent de vraies bombes sur le pays, comment rendre compte de la menace numérique sans jouer à se faire peur ? Et évaluer un danger bien réel sans sauter à pieds joints dans le fantasme d’un « cyber-Pearl Harbor » ? Sur le front de l’information, un premier affrontement s’est traduit par l’annonce de l’interdiction des médias d’État RT et Sputnik dans l’Union européenne. Désormais, chaque camp se met en ordre de bataille sur Internet. Jusqu’à présent, les cyberattaques russes, dont le nombre est presque impossible à évaluer, sont circonscrites au théâtre des opérations et aux belligérants. Elles visent des objectifs opérationnels : sites institutionnels, de médias ou de grands acteurs énergétiques. Ces cyberattaques constituent l’apogée d’une tension qui n’a cessé de s’accumuler au cours de la décennie précédente.

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Depuis 2014, entre l’annexion de la Crimée et la guerre du Donbass, l’Ukraine est en effet devenue le laboratoire des expérimentations informatiques moscovites. Comme lorsque, à l’avant-veille de Noël en 2015, une attaque complexe a mis hors service pendant plusieurs heures une centrale électrique à Ivano-Frankivsk, dans l’ouest du pays, plongeant quatre-vingt mille personnes dans l’obscurité. De quoi fragiliser les infrastructures locales ? 

Les Russes en ont une connaissance intime. Mais parallèlement, l’Ukraine a renforcé sa capacité de résilience numérique, épaulée par le centre de cyberdéfense de l’Otan à Tallinn (Estonie) ou le StratCom à Riga (Lettonie), où elle a appris à analyser les réseaux de trolls. Il y a eu une vraie circulation d’expertises.

confirme Julien Nocetti, professeur à Saint-Cyr et chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

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Mots-clés
Cyber cyberguerre Russie Ukraine