Poutine : son dernier coup de force
L’heure des grandes manœuvres a sonné pour Vladimir Poutine. En annonçant hier une série de réformes constitutionnelles et en nommant un nouveau Premier ministre, en remplacement de Dimitri Medvedev, le chef du Kremlin a montré qu’il ne comptait pas attendre 2024, année qui marque la fin de son quatrième mandat – et théoriquement dernier mandat de président – pour organiser la suite de son pouvoir.
Les grandes lignes ? Donner plus de pouvoir au Parlement, au Premier ministre et au Conseil d’État tout en gardant un président fort. Il est prévu également de limiter la fonction présidentielle à deux mandats, et non plus à deux mandats "successifs". Une clause qui empêcherait un éventuel successeur d'agir comme Vladimir Poutine en signant quatre mandats entrecoupés d'un intermède au poste de Premier ministre. D’autre part, il serait interdit aux juges et aux membres du gouvernement de posséder des permis de séjour à l'étranger et tout candidat à l'élection présidentielle devrait avoir résidé en Russie au cours des vingt-cinq dernières années.
Dans une telle configuration, quelle serait la place de Vladimir Poutine en 2024 ?
Invités :
• Pierre Servent, expert en stratégie militaire et Auteur de "50 nuances de guerre" aux éditions Robert Laffont
• Frédéric Encel, géopoliticien, spécialiste du Moyen-Orient et professeur à Sciences Po Paris
• Tatiana Kastouéva-Jean, chercheuse, directrice du Centre Russie à l’Institut français des relations internationales
• Jean-Dominique Merchet, journaliste pour L’Opinion, spécialiste des questions de diplomatie et de défense
Retrouvez le replay de l'émission sur le site de France Télévision
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