Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.
"Russia New Energy Alliances: Mythology versus Reality"
"Past year has been marked not only with the Ukrainian crisis and unprecedented tensions in political relations between Russia and the West, but also with somewhat radical change of Moscow’s approach to international energy affairs. Widely promoted new energy partnerships with countries like China and Turkey were supposed to demonstrate that Russia has a choice of alternatives for mass-scale international energy cooperation, as compared to previous domination of European dimension, and if West wishes to cut ties with the Kremlin, Russia has somewhere else to go.
Does Russia really have an option of developing new international energy partnerships comparable in scale and significance to those with Europe as the consumer of energy, and with Western IOCs as key agents helping to secure further exploration and development of Russian oil & gas resources?"

Elections turques : le début de la fin pour Erdogan ?
Dimanche, aux élections législatives turques, le parti du président turc Recep Tayyip Erdogan a perdu sa majorité absolue détenue depuis treize ans au Parlement, et perd ainsi ses espoirs de renforcer son règne en Turquie. Cet affaiblissement du Parti de la justice et du développement signe-t-il la fin d'Erdogan ? Pour en débattre, Guillaume Perrier, journaliste et spécialiste de la Turquie, Dorothée Schmid, responsable du programme « Turquie contemporaine » à l'Institut français des relations internationales, et Defné Gürsoy, journaliste, écrivaine et correspondante du quotidien turc Bir Gün.

Les femmes entrent en force au Parlement turc
Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond au Monde.fr sur la place des femmes dans les élections législatives turques qui se sont tenues le 7 juin 2015.
Le dernier Parlement turc comptait 79 femmes, et le gouvernement d’Ahmet Davutoglu, au pouvoir depuis août 2014, qu’une seule femme sur vingt-six membres : Aysenur Islam, ministre de la famille et de la politique sociale. Mais l’entrée en force du Parti démocratique des peuples (HDP), un parti prokurde de gauche, à la Grande Assemblée nationale, a changé la donne. Avec 13 % des suffrages, le HDP, qui se dit ouvertement « féministe », enverra sur les bancs du nouveau Parlement 31 femmes sur ses 80 élus. Les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP), du président Recep Tayyip Erdogan, ont, pour leur part, fait élire 41 députées, contre 46 en 2011. L’AKP est le seul parti à envoyer moins de femmes que lors de la précédente législature.
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Génocide arménien : pourquoi les Turcs ne le reconnaissent pas
A la veille des commémorations officielles du centenaire du génocide arménien, le responsable du programme Turquie à l'IFRI Dorothée Schmid a expliqué pourquoi la population turque ne reconnaît pas les massacres.
Turquie: l'ambiguïté peut-elle tenir lieu de politique étrangère ?
Difficile de comprendre aujourd’hui ce qui guide la diplomatie turque. Pays essentiel entre l’Europe et le Moyen-Orient, puissance régionale incontournable, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan peine à afficher une ligne claire, que ce soit par rapport à la Syrie, à l’Iran, à l’Europe. Cette ambiguïté est-elle voulue ou subie ?
Il y aura le prince Charles. Il y aura les premiers ministres australien et néo-zélandais. La Turquie commémore demain le 100e anniversaire de la campagne de Gallipoli, plus connue chez nous sous le nom de bataille des Dardanelles. Bataille qui vit s’affronter les troupes franco-britanniques et celles de l’empire ottoman : une victoire pour ce dernier mais aussi le début de la fin.
Les autres années, la célébration avait lieu chaque 25 avril. Pour ce centenaire, la date a été avancée au 24, soit exactement le même jour qu’une autre commémoration : celle du génocide arménien. De nombreux chefs d’Etat, parmi lesquels François Hollande et Vladimir Poutine, sont attendus à Erevan. Evidemment, faire coïncider ces deux anniversaires ne doit rien au hasard. L’initiative en revient au président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Invité(s) :
Dorothée Schmid, docteur en science politique et directrice de recherche à l’Institut français des relations internationales (IFRI), responsable du programme «Turquie contemporaine»
Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble, chercheur associé à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul
Emre Demir, rédacteur en chef et fondateur de l'hebdomadaire Zaman France
Turkey: the Sèvres Syndrome, or the Endless War
Le traité de Sèvres symbolise pour les Turcs la liquidation de l’Empire et l’action des puissances extérieures pour démembrer la Turquie.

La Turquie tentée de ménager Daech
La Turquie est régulièrement accusée, depuis environ un an, d'ambiguïté a l'égard de l'Etat islamique (El). La décomposition syrienne et Ie déchaînement dcs tensions regionales, sans qu'aucune solution viable ne se profile, encouragent les explications simplistes. Resurgit en l'occurrence a l'égard d'Ankara l'habituel soupçon de duplicité. Soupçon qui entretient en retour l'amertume des Turcs, persuades d'être d'éternels boucs émissaires et les premieres victimes d'une situation incontrôlable - le ralliement récent en Afrique de Boko Haram a l'EI faisant en outre monter les encheres bien au-delà du Moyen-Orient.
Génération Gezi ?
A l’été 2013 la Turquie vivait au rythme des manifestations et la jeunesse s’exposait pour la première fois sur la scène politique. Un an plus tard le pays est de nouveau sous contrôle et la « génération Gezi » semble rentrée dans le rang. Entre tradition et modernité, la jeunesse turque peut-elle devenir un vecteur d’évolution sociale ?
Introduction : le moment kurde
En novembre 2013 le maître de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, recevait avec les honneurs Massoud Barzani, président du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) irakien, à Diyarbakır, « capitale » kurde de Turquie.
Turquie : le syndrome de Sèvres, ou la guerre qui n'en finit pas
Le traité de Sèvres symbolise pour les Turcs la liquidation de l’Empire et l’action des puissances extérieures pour démembrer la Turquie.
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