Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.
Introduction : le moment kurde
En novembre 2013 le maître de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, recevait avec les honneurs Massoud Barzani, président du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) irakien, à Diyarbakır, « capitale » kurde de Turquie.
Turquie : le syndrome de Sèvres, ou la guerre qui n'en finit pas
Le traité de Sèvres symbolise pour les Turcs la liquidation de l’Empire et l’action des puissances extérieures pour démembrer la Turquie. L’effet historique du traité survit sous forme de syndrome, justifiant une vision obsidionale de la survie nationale. Au-delà de l’actuel néo-ottomanisme, un dialogue repensé avec l’Europe pourrait peut-être donner au pays un rapport nouveau à sa mémoire et l’aider à dépasser un syndrome manié par toutes les composantes de sa classe politique.
Les paradoxes du printemps kurde en Syrie
Très minoritaires dans le pays et très divisés, les Kurdes de Syrie ont néanmoins pu gagner, à la faveur de la guerre civile, une relative autonomie dans leur espace du Nord.
Quelle politique kurde pour l’AKP ?
L’émergence d’un Kurdistan irakien autonome, la guerre civile syrienne et les ambitions électorales de l’AKP (Parti de la justice et du développement) se conjuguent pour déboucher sur une nouvelle politique du gouvernement turc concernant la problématique kurde.
Turquie : le mouvement kurde à l'heure du « processus de paix »
Alors que le processus de paix entre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le gouvernement turc est au point mort, ce dernier tente de contourner les acteurs kurdes de Turquie en prenant appui sur le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui domine le Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak.
Syrie : Ankara contre Téhéran ?
Les dirigeants turcs aimeraient faire de leur pays le leader du Moyen-Orient. Cette ambition s’est heurtée à celle d’un autre acteur incontournable de la région : l’Iran.
Les Kurdes et l’option étatique
En Irak, les Kurdes disposent d’un quasi-État. La guerre civile syrienne a pour résultat d’autonomiser les Kurdes du pays. La politique ambiguë de l’AKP (Parti de la justice et du développement – Turquie) dégage au profit des Kurdes un nouvel espace politique en Turquie.
Quel est le rôle des peshmergas ?
Face à l’avancée de l’État Islamique en Irak, la France, le Royaume Uni et les États-Unis ont pris la décision de fournir des armes aux Peshmergas – forces de sécurité du Kurdistan irakien – plutôt qu’à la faible armée irakienne.
Ukraine : premières leçons / Kurdistan(s)
Avec son numéro 2/2014, Politique étrangère inaugure sa nouvelle rubrique Contrechamps, qui entend confronter les visions divergentes d’enjeux très présents. Ici la crise ukrainienne.
La gauche en Turquie : une histoire fragmentée
Le mouvement de protestation de Gezi, qui a secoué la Turquie au cours de l’été 2013, a ranimé l’intérêt des observateurs pour l’activisme de la gauche turque, qui a participé à cette mobilisation.
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