Fin de l'Etat islamique en Syrie : la question du retour des djihadistes et de leurs familles
La question du retour des djihadistes européens et de leurs familles se pose après la chute annoncée du "califat" de l’État islamique en Syrie et en Irak.
Après Daech, un nouvel Irak - Vidéo de la conférence autour de S.E.M. Barham Saleh, Président de la République d'Irak
Captation vidéo de la conférence autour de S.E.M. Barham Saleh, Président de la République d'Irak, le 25 février 2019 à l'Ifri.
Syrie : l'épineuse question du retour des djihadistes
En Syrie, dans l'est du pays, la dernière poche tenue par le groupe État islamique devrait tomber dans les jours qui viennent, assurent les combattants kurdes des Forces démocratiquessyriennes (FDS) qui livrent bataille appuyés par les forces de la coalition. Au même moment, Donald Trump appelle les pays européens à rapatrier leurs ressortissants faits prisonniers dans cette région, sinon il menace de les relâcher dans la nature. Est-ce que cela signe la fin de l'État islamique ? « Plutôt une reconfiguration », analyse Marc Hecker, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri) qui décryptera également sur le plateau de « C à dire ?! » les conséquences pour la France, confrontée à l’épineuse question du rapatriement de ses djihadistes.
Les Européens embarrassés par le retour des djihadistes
Londres veut que « ses » djihadistes soient jugés en Syrie, Paris est prêt à les recueillir, quitte à les emprisonner aussitôt, Berlin hésite sur la marche à suivre.
Qui sont les djihadistes français ?
Le chercheur Marc Hecker a analysé les profils et les parcours de 137 hommes et femmes jugés en France pour terrorisme islamique. En exclusivité, il dévoile à L'Express les résultats de son étude*.
Donald Trump fustige le système d’immigration aux Etats-Unis
Donald Trump pointe du doigt le système d'immigration américain et réclame la peine de mort pour le terroriste Ouzbek installé aux Etats-Unis depuis 2010. Qu'a-t-on appris dans les jours suivant l'attentat meurtrier de New York le soir d'Halloween ? Que sait-on sur son processus de radicalisation ? Comment fonctionne et d'où vient le système de loterie pour l'immigration aux Etats-Unis ? Dans quelle mesure Donald Trump instrumentalise l'évènement ?
Que sait-on de l'attentat de Manhattan ?
L'attentat de New-York constitue un double symbole par le lieu et le moment de son exécution. Que peut-on dire sur le mode opératoire du terroriste ? Que sait-on de son profil et de ses motivations ? Comment réagit Donal Trump dans le contexte de l'affaire russe, et que peut-on interpréter ?
Attaque à New-York: le suspect a agi au nom de l'Etat islamique
Quelques heures après l'attentat de New York, la police new-yorkaise a confirmé que le suspect aurait agi au nom de l'Etat islamique. Le terroriste Ouzbek qui a tué 8 personnes et en a blessé 12 autres est arrivé légalement aux Etats-Unis en 2010. Cet évènement a immédiatement suscité la fureur de Donald Trump qui s'est empressé de faire part de son indignation sur Twitter. L'attentat intervient alors que le président est empêtré dans l'affaire russe, sous la menace du procureur Robert Mueller.
L'Internet djihadiste
Sites internet, forums, réseaux sociaux et applications de messagerie chiffrées, Marc Hecker retrace l'évolution de la propagande djihadiste à l'ère numérique et identifie les grands défis à relever en matière de suppression de contenus et de contre-discours.
Chute de Mossoul et après ? Quel avenir pour l'Irak ?
La libération de Mossoul cristallise l’ensemble des problématiques politiques, sociales et sécuritaires qui conditionnent l’avenir de l’État irakien. La victoire sur les djihadistes suffira-t-elle à pacifier l’Irak et à insuffler à son régime politique largement dysfonctionnel une nouvelle dynamique ?
Attentats d'Istanbul : Comment le Caucase est devenu un réservoir de djihadistes pour Daesh
Les trois kamikazes de l’aéroport d’Istanbul-Atatürk étaient, selon les informations des enquêteurs turcs, originaires du Caucase, où la mouvance djihadiste est très forte…
De prochains attentats en Russie ? Ce n’est qu’une « question de temps »...
La présence de milliers de jihadistes russophones en Syrie et les conflits historiques entre Moscou et les entités autonomes du Caucase représentent une menace certaine pour le pays.
Multiplication des attentats : signe d’un affaiblissement de l’Etat Islamique ?
Bruxelles cette semaine, Grand-Bassam en Côte d’Ivoire quelques jours plus tôt, Istanbul, Ouagadougou, San Bernardino aux USA, Bamako, Beyrouth, Egypte, Sousse, et Paris bien sûr... Ces derniers mois les attentats à l’extérieur du territoire du groupe de l’Etat Islamique se sont multipliés.
Si l'on a beaucoup dit que l’attentat de Bruxelles était le signe que les djihadistes disposent de moyens humains, financiers et matériels de grande envergure (ce qui est le cas bien sûr), et qu’il était crucial d’unir nos forces pour les combattre, nous allons nous demander ce matin, si, paradoxalement, la recrudescence de ces attaques kamikazes ne seraient pas aussi le signe d’un affaiblissement de Daech sur son propre territoire, en Irak et en Syrie.
En effet, depuis quelques mois, les territoires et villes perdus par les djihadistes sont nombreux : Ramadi, Tikrit, Tall Abyad, Hassaké, Kobané… Par ailleurs, la grande offensive sur Mossoul a été annoncée hier par les forces irakiennes.
De l’autre côté, en Syrie, l’armée syrienne est aux portes de la ville de Palmyre, qui pourrait bien tomber dans les prochaines heures.
Cette émission vise à tenter de comprendre comment le rapport de force est en train d’évoluer sur le terrain.
Hollande va-t-il convaincre les Russes ?
François Hollande poursuit ce jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie pour lutter contre Daesh. Il s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin prône depuis fin juin la création d'une coalition antiterroriste élargie comprenant notamment l'Iran, la Turquie et les pays arabes pour combattre l'État islamique en Syrie. Cette dernière pourrait toutefois pâtir des récentes tensions entre Moscou et Ankara, après la destruction mardi d'un chasseur russe par l'armée turque, membre de l'Otan. Au vu de ces éléments, François Hollande réussira-t-il à gagner cette étape cruciale pour consolider la coalition contre l'EI ?
Le jeu trouble de la Turquie face à Daesh
Après avoir longtemps joué un jeu ambigu face au groupe terroriste, quelles conséquences de cette intervention d’Ankara dans la lutte contre Daesh et de la reprise des hostilités contre la minorité kurde ? La Turquie a-t-elle trop longtemps fermé les yeux sur la progression de Daesh dans la région ?
État islamique, PKK : quelle guerre mène la Turquie ?
Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond à Pierre de Vilno dans Europe Midi sur Europe 1.
L'EI et le PKK dans le viseur de la Turquie
La Turquie est sur le pied de guerre. Le pays poursuit son offensive militaire contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Dans le même temps, le pays vise également le groupe jihadiste Etat islamique. Le samedi 25 juillet, la police turque a d'ailleurs procédé à des dizaines d'arrestations visant le groupe jihadiste et les rebelles du PKK, ont révélé les médias turcs.
L'interview de Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, dans le Grand Soir 3.
La Turquie face au conflit syrien
Semaine décisive pour la Turquie. Jusqu’ici accusée de passivité, voire de complaisance face à la propagation de l’Etat Islamique en Syrie, le pays est cette fois passé à l’action. Depuis jeudi, et encore cette nuit, l’armée turque a mené plusieurs frappes contre les positions djihadistes de l’autre côté de sa frontière. Elle a surtout, et pour la première fois, autorisé l’armée américaine à utiliser ses bases aériennes.
Il faut dire que lundi dernier un attentat suicide attribué à l’Etat Islamique a fait 32 morts et une centaine de blessés dans la ville kurde de Suruç à l’est du pays.
Faut-il y voir un revirement de la politique étrangère turque ? Alors qu’elle semblait prise en tenaille entre le conflit kurde et la menace islamique, la Turquie est-elle en train de clarifier sa position ?
Frappes en Syrie : pourquoi la position turque face à Daech n'était plus tenable ?
Après l'attaque lundi d'un centre culturel à Suruç, qui a fait 32 morts, la Turquie a décidé de frapper militairement vendredi le groupe terroriste Daech en Syrie. La police multiplie parallèlement les arrestations.
"La Turquie est sous la pression depuis le début de l'année de la part de ses alliés" explique Dorothée Schmid de l'IFRI, l'institut français des relations internationales. Souvent accusés de jouer double jeu avec Daech, "les Turcs se défendent d'avoir soutenu l'Etat Islamique. Mais on peut considérer qu'il y avait une sorte de trêve puisqu'ils étaient mesurés dans leurs mouvements envers l'Etat islamique."
"La manière dont l'EI utilise les réseaux sociaux est réellement innovante"
C'est une chose de constater l'usage des réseaux sociaux par les djihadistes. C'en est une autre de chercher à comprendre le phénomène.
Chercheur à l'Ifri (Institut français des relations internationales), Marc Hecker vient de publier une étude sur les opérations numériques des djihadistes, titrée Web social et djihadisme : du diagnostic aux remèdes. Cette enquête originale illustre la complexité du problème : le radicalisme le plus extrême et le plus rétrograde, qui prétend ramener le monde moderne à l'aube du Moyen Âge, utilise avec dextérité les outils de communication les plus modernes. Avec l'appui explicite des opérateurs des réseaux sociaux notamment, qui refusent toute censure au nom de la liberté d'expression.
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