Les États-Unis sont-ils à l’abri d’une attaque nucléaire ?
Un film Netflix, "A House of Dynamite", montre la vulnérabilité des États-Unis face au risque d’attaque nucléaire. Un scénario critiqué par le Pentagone. Alors, la première puissance mondiale est-elle vraiment à l’abri d’une attaque nucléaire ? Des experts apportent leur éclairage.
Dans le film Netflix A House of Dynamite, les États-Unis ont rarement semblé aussi vulnérables dans une production hollywoodienne. Ce film de Kathryn Bigelow alerte sur l'impréparation des États-Unis face à une attaque nucléaire, jusqu'à faire grincer des dents le Pentagone. Dans une note interne, le Pentagone descend le film Netflix pour ses imprécisions. Alors que disent les experts du scénario anxiogène de ce film hollywoodien ?
Installons-nous confortablement et regardons ce que dépeint ce film. La chaîne de commandement et la gestion de crise sont-elles crédibles dans le film ? "Le film est extrêmement réaliste, la reconstitution des atmosphères, que ce soit la salle de crise à la Maison Blanche, la salle de crise au STRATCOM, tout est très fidèle et on voit bien que l'une des difficultés dans ces contextes de crise, c'est pouvoir se joindre les uns aux autres, ce qui souligne bien l'importance d'avoir des lignes de communication extrêmement fiables et sécurisées", explique Héloïse Fayet, chercheuse à l'Ifri et spécialiste du nucléaire.
L'efficacité d'interception de missile nucléaire remise en cause
L'autre élément clé du film, c'est la tentative de neutralisation du missile nucléaire. Chaque intercepteur aurait une efficacité de seulement 61 %. Une vision attaquée par le Pentagone dans cette note interne. "(Ce mémo) répond à de fausses hypothèses et fournit des faits vérifiés (...). Les intercepteurs d'aujourd'hui ont montré des tests d'une efficacité de 100 % depuis plus d'une décennie", peut-on lire dans Bloomberg, le 16 octobre 2025.
Alors, qui dit vrai ? Héloïse Fayet y répond : "Le taux d'interception des GBI, donc les missiles intercepteurs qui sont présentés dans le film, n'est effectivement pas de 100 %. Il est plus proche de 60 à 70 %. En revanche, pour des effets scénaristiques, la réalisatrice a décidé de ne faire tirer que deux missiles intercepteurs. La doctrine en prévoit quatre. Et il y a également d'autres étages de la défense antimissile américaine, une protection un peu plus rapprochée, qui pourrait être activée".
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