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Après un conflit armé, la guerre et la paix s’entremêlent, ouvrant une période incertaine

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cité par Marc Semo dans

  Le Monde 

 
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« Sortir de la guerre », ouvrage collectif dirigé par l’historien Guillaume Piketty, montre que les hostilités ne cessent pas du jour au lendemain. L’ambiguïté prévaut après l’arrêt des combats, notamment parce que la violence marque durablement les sociétés.

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Guerres et conflits armés
Guerres et conflits armés
© Anas-Mohammed/Shutterstock
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L’exigence de justice

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Par l’ampleur des champs couverts et la qualité des contributions, cet ouvrage est riche d’enseignements pour aujourd’hui. « Qu’elle se solde par une victoire ou un cessez-le-feu, la fin d’une guerre ne signifie que rarement la fin de la violence : elle ouvre plutôt une période ambiguë où se définit le paysage politique de la paix à venir », notent Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri), et Victor Louzon, historien à Sorbonne Université, soulignant que, dans cet intervalle, « des violences qualifiées de postconflit peuvent prendre des proportions d’autant plus considérables qu’elles surviennent dans des sociétés brutalisées où l’Etat n’a pas rétabli un monopole efficace de la violence sur des institutions procédurales (police, justice) et où la mémoire collective est marquée par les derniers combats ». On l’a vu en Irak après le renversement de Saddam Hussein ou en Syrie. Ce ne sera pas le cas en Ukraine, où l’appareil d’Etat tient, mais l’après-guerre ne sera pas simple.

Ce dernier chapitre sur les guerres asymétriques d’aujourd’hui pose nombre de questions fondamentales, à commencer par celle de savoir ce que signifie la victoire dans de tels conflits où il suffit à la partie la plus faible de réussir à ne pas être anéantie pour se dire politiquement gagnante. Mais reste la réalité du terrain. « La victoire pourrait se définir comme une situation dans laquelle un camp parvient à imposer ses conditions à l’autre par la force des armes et, prise dans cette acceptation, elle demeure un fait majeur depuis 1945 parce qu’elle conclut environ 30 % des conflits », notent MM. Tenenbaum et Louzon. Ils relèvent que cela concerne aussi bien les conflits interétatiques, qui ont toujours été les moins nombreux, que ceux intraétatiques, c’est-à-dire les guerres civiles.

> Lire l'article dans son intégralité sur le site du Monde

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Le Monde

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Marc Semo

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Élie TENENBAUM

Élie TENENBAUM

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Directeur du Centre des études de sécurité de l'Ifri

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