Penser son ennemi. Modélisations de l'adversaire dans les forces armées

La désignation d’un ennemi est toujours le fruit d’une décision politique, laquelle débouche en principe sur l’ouverture d’hostilités.
Si l’ennemi résulte d’un choix politique, il est en revanche une nécessité militaire pour les armées qui se doivent de l’étudier et de le décliner à chaque niveau d’analyse, qu’il soit stratégique, opératif ou tactique. Le chef militaire entretient donc un lien particulier avec « son » ennemi, qu’il prend en compte au moyen de son système de renseignement dans le contexte unique de sa mission. Si les principes fondamentaux de l’étude de l’ennemi se retrouvent dans la plupart des armées, des différences de méthodes d’analyse et de modélisation persistent, même au sein des pays de l’OTAN, attestant ainsi des diverses façons d’aborder un adversaire. Ces approches traditionnelles pourraient toutefois être bientôt bousculées par les innovations en matière de renseignement militaire et les applications de l’intelligence artificielle.
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