Turquie : le syndrome de Sèvres, ou la guerre qui n'en finit pas Politique étrangère, vol. 79, n° 1, printemps 2014
Le traité de Sèvres symbolise pour les Turcs la liquidation de l’Empire et l’action des puissances extérieures pour démembrer la Turquie.

L’effet historique du traité survit sous forme de syndrome, justifiant une vision obsidionale de la survie nationale. Au-delà de l’actuel néo-ottomanisme, un dialogue repensé avec l’Europe pourrait peut-être donner au pays un rapport nouveau à sa mémoire et l’aider à dépasser un syndrome manié par toutes les composantes de sa classe politique.
Dorothée Schmid est responsable du programme Turquie contemporaine de l’Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 1, printemps 2014
Plan de l’article
La Première Guerre mondiale vue de Turquie
Choisir son camp
Sèvres, stade ultime de la perte
Le sursaut national : la Turquie, vainqueur paradoxal
Extension du domaine de Sèvres : la Turquie en otage
Apparition et déclinaisons du syndrome de Sèvres
Le relais du syndrome
Le pays enfermé
Contourner, prolonger ou dépasser Sèvres : le dilemme turc
Le syndrome et la maladie
La voie néo-ottomane : contourner Sèvres, ou le dépasser