Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés

Dossier Ramses 2026 – Le monde en questions

Un panorama des crises mondiales : acteurs, stratégies, moyens, perspectives...
Caught in the Web of Bureaucracy? How ‘Failed’ Land Deals Shape the State in Tanzania
Après plus de dix ans de débats animés sur les « accaparements de terres » internationaux, le regard des spécialistes s’oriente désormais autour de la question de l’échec et des résultats inattendus de certains projets de transaction foncière.
Le Portugal et l’Afrique lusophone : des relations post-coloniales complexes
Si les relations entre la France et l'Afrique ont fait l'objet de nombreux travaux, les rapports entre le Portugal et ses anciennes colonies restent moins étudiées. Cette publication vise à apporter un éclairage sur les relations diverses entre Portugal et les pays d'Afrique lusophone.

Au Mozambique, Total face à la menace des djihadistes
C'est une terre quasi coupée du monde et interdite aux journalistes, un endroit aux plages de sable fin, regorgeant de rubis et de gaz, mais qui reste l'une des régions les plus déshéritées et dangereuses du Mozambique. Cabo Delgado, province septentrionale du pays d'Afrique australe, est même devenue l'une des principales zones d'action du djihadisme sur le continent. L'organisation Ansar Al-Sunna (AAS), plus connue sous le nom d'Al-Shabab, est certes présente dans la zone depuis des années. Mais depuis le début de 2020, elle connaît une croissance exponentielle.

Après huit ans d’intervention au Mali, le bilan mitigé de «Barkhane»
Au total, 5 100 soldats ont été déployés au Sahel dans le cadre de cette opération. Certains bilans s’avèrent difficiles. Un an après l’ultime effort qui était censé permettre à l’armée française de se ménager une voie de sortie honorable au Sahel, celui de l’opération « Barkhane » s’annonce délicat.

La Centrafrique entre-t-elle dans une nouvelle guerre ?
En plein contexte post-électoral, et dans l’attente des résultats de la présidentielle du 27 décembre, des groupes rebelles se sont emparés, dimanche 3 janvier, de la ville de Bangassou, à 750 km à l’est de Bangui. La veille, une autre attaque rebelle avait visé Damara, fief du président sortant et favori du scrutin, Faustin-Archange Touadéra. La crise qui s’installe semble durable.
Soldats français morts au Mali : les enjeux de Barkhane
Cinq soldats français sont morts au Mali, en une semaine, au cours de l’opération Barkhane. Elie Tenenbaum, expert en relations internationales (Ifri), en explique les enjeux.
La diplomatie économique du Japon en Afrique : un bilan de l'ère Abe, entre priorités stratégiques et réalités de terrain
Durant son mandat (2012-2020), le Premier ministre Shinzo Abe s’est évertué à démontrer le fort intérêt du Japon pour l’Afrique, s’engageant notamment sur un soutien financier d’un total de 60 milliards de dollars lors des sommets de la Tokyo International Conference on African Development (TICAD) en 2013 et 2016 et dévoilant sa vision pour « un Indo-Pacifique libre et ouvert » (Free and Open Indo-Pacific – FOIP) lors de la TICAD VI à Nairobi. Pour autant, Shinzo Abe n’entretient pas avec l’Afrique de lien particulier. Il a simplement décliné les priorités stratégiques fixées pour son gouvernement dans le cadre de sa politique africaine.
Les politiques énergétiques de l'Afrique du Sud : un changement structurel est-il amorcé ?
L'Afrique du Sud a un mix électrique extrêmement carboné et s'est positionnée depuis quelques années comme le champion du déploiement des énergies renouvelables sur le continent.
COVID-19 : l'Afrique face à une crise mondiale
La pandémie de COVID-19 a moins frappé l'Afrique que redouté.
RDC : « Pour obtenir une majorité, Félix Tshisekedi va devoir débaucher beaucoup de kabilistes »
En République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi acte la fin de la coalition avec le FCC, le parti de l'ancien chef d'État Joseph Kabila. Le président congolais l'a annoncé dimanche dans un discours télévisé à l'issue de ses consultations.
Le nouvel essor des relations entre la Chine et Madagascar
L’acuité de la question chinoise à Madagascar nous offre l’occasion de dresser un état des lieux, inexistant à ce jour, des relations sino-malgaches.
La ruée sur les terres agricoles : Quel impact pour l'Afrique ?
" Accaparement des terres africaines ", " ruées sur les terres africaines ", " ruée sur l’or vert africain ", " nouvelle colonisation " : depuis deux ans, le sujet fait régulièrement l’objet d’articles et d’études. Pourtant, comme nous le verrons, l’Afrique subsaharienne n’est pas la seule région du monde concernée par ce phénomène. Pourquoi alors cette mobilisation toute spéciale sur le continent africain ?
L'insertion des néo-urbains dans le jeu politique : L'exemple du Sénégal
Une note rédigée l'an dernier concernait les " émeutes de la faim[1] " en Afrique subsaharienne, et avait permis, entre autre, de pointer l'extrême difficulté des pouvoirs en place à contrôler des populations urbaines, en particulier celles des capitales, qui sont à la fois plus revendicatrices et plus proches, géographiquement, du pouvoir, et donc plus dangereuses. La " maîtrise " ou le containment politique et électoral des populations des capitales est et sera de plus en plus l'une des principales clés de la stabilité des régimes africains.
Pour en finir avec la critique de l'aide au développement : Esquisse des courants actuels
Alors que l’on s’interroge de façon de plus en plus vive sur l’impact et l’efficacité des politiques d’aide au développement, il devient nécessaire, pour éclairer ce débat, de faire le point sur la critique du système d’aide, toujours plus présente et parfois très radicale.
Les relations des Touaregs aux Etats : le cas de l'Algérie et de la Libye
TIC et systèmes de santé en Afrique
De plus en plus de projets mobilisent les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le domaine de la santé en Afrique.

Vers un nouveau régime politique en Afrique subsaharienne : Des transitions démocratiques dans l'impasse
L’Afrique subsaharienne est revenue sur les espoirs de démocratisation qu’avait suscités la fin de la guerre froide et des régimes de parti unique. L’heure est à la désillusion. Même les pôles de stabilité qu’étaient le Sénégal (depuis l’indépendance en 1960) et l’Afrique du Sud (depuis 1994) sont aujourd’hui menacés d’une dérive autoritaire.
Les "émeutes de la faim" au Sénégal : Un puissant révélateur d'une défaillance de gouvernance
L’expression " émeutes de la faim ", qui a été utilisée lors des manifestations de la fin 2007 / début 2008 dans une trentaine de pays dans le monde, dont une majorité de pays africains, rassemble des phénomènes de nature très différente d’un pays à l’autre. Nous nous attacherons dans cette note à revenir sur le cas du Sénégal, pays où les " émeutes " ont été nombreuses.
Une rapide recension des différentes " manifestations " de mécontentement qui ont secoué ce pays laisse apparaître, entre autres, la faillite d’un secteur agricole qui, bien qu’employant presque 60 % de la population active, n’arrive pas à nourrir la population sénégalaise. Un tel constat invite à s’interroger sur les causes structurelles, qui ne peuvent être réduites à des raisonnements économiques. Bien vite, la défaillance de gouvernance apparaît dans toute sa béance : accoutumance aux importations, structure monopolistique de l’importation de certains produits, sacrifice des populations rurales pendant des décennies pour s’assurer de prix raisonnables pour les consommateurs urbains, bien plus redoutés par le pouvoir. Les blocages ne sont pas toujours là où on les croit.
Alain Antil est responsable du programme Afrique subsaharienne à l'Ifri
Violences en brousse : Le "peacebuilding" international face aux conflits fonciers
Suite au conflit en Ituri (1999-2003), la communauté internationale a déployé divers programmes de reconstruction de la paix dans ce district du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Inclus dans une approche nationale de transition démocratique, ces programmes n’ont pas toujours pris la mesure de l’ampleur des conflits locaux et de la fragilité des institutions locales qui sont à la fois les cibles et les relais de ces programmes.
S’intéressant prioritairement au système judiciaire, l’intervention internationale a montré ses limites et ses dysfonctionnements. Les opérateurs ont dans un premier temps négligé la dimension foncière du conflit iturien et la nécessité d’une action intégrée dans ce domaine. À partir de 2006, quelques actions de soutien aux acteurs du foncier se sont mises en place, sans toutefois embrasser l’intégralité de la problématique : prévalence de la coutume, faiblesse de l’administration, limites de l’approche institutionnelle, dimension politique, rôle mineur de la société civile. Cependant, une initiative locale a vu le jour avec la création d’une Commission foncière de l’Ituri qui, après quelques balbutiements, semble pouvoir être une piste intéressante de prévention et de gestion des conflits fonciers si elle parvient à relever deux défis : devenir viable et intégrer une diversité d’acteurs qui lui permettra d’asseoir sa légitimité et de trouver des solutions innovantes au règlement des conflits fonciers.
Florence Liégeois est responsable Programmes République Démocratique du Congo, RCN Justice & Démocratie ASBL
Thierry Vircoulon est chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri
La République Démocratique du Congo en ébullition
La RDC n'a jamais connu l'alternance politique depuis son indépendance en 1960. L'Eglise catholique se dresse contre le régime du président Kabila, au pouvoir depuis 17 ans. Malgré ses grandes richesses minières, le pays s'enfonce dans la pauvreté et la répression. Comment éviter l'engrenage du pire ?
Les classes moyennes en Afrique, fable ou réalité ?
Interviewée pour l'émission Afrique Économie sur RFI, Clélie Nallet (chercheur au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri) nous éclaire sur les principaux enjeux que regroupe la catégorie.
Les classes moyennes africaines : la réalité derrière le concept
Interviewés pour l’émission Décryptage sur RFI, Clélie Nallet (chercheur au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri) et Jean-Philippe Berrou (Maître de conférences en Sciences économique à Sciences Po Bordeaux) nous éclairent sur les principaux enjeux que regroupe la catégorie.
Que représentent les classes moyennes africaines ?
Selon la Banque africaine de développement, 350 millions d’Africains feraient parti de la classe moyenne. L’échelle statistique utilisée afin de définir ces classes moyennes regroupe des réalités socio-économiques particulièrement variées et ouvre un certain nombre de questionnements.
L’Algérie et le Nigeria, un couple diplomatique en reconstruction
Les relations distendues entre les deux grandes puissances, jadis fondamentales pour le continent, repartent sur une dynamique nouvelle, analyse notre chroniqueur.La récente visite du ministre nigérian des affaires étrangères Geoffrey Onyeama à Alger a permis de dissiper de profonds malentendus entre les deux pays, accumulés depuis 2015 et l’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari au Nigeria.
Les "diamants de conflit" brillent encore
«Le Processus de Kimberley fait partie de notre travail en faveur d’une paix durable et des droits de l’homme. Nous veillons à ce que les diamants produisent de la richesse et ne soient pas synonymes d’esclavage moderne.» La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, veut initier une nouvelle dynamique au processus qui encadre le commerce mondial de diamants.
Ibrahim Mustafa Magu, le shérif anticorruption du Nigeria
Ibrahim Mustafa Magu est sans doute l’homme le plus craint de l’élite politique et économique du Nigeria. L’un des plus menacés aussi. Ce quinquagénaire vif et affable, originaire du nord-est du pays, se déclare volontiers en « croisade », insensible aux pressions liées à sa mission : lutter contre la corruption.
L'Afrique de l'Ouest courtisée par le Qatar et ses rivaux du Golfe
Prévue depuis la fin de l’été, la tournée en Afrique de l’Ouest de l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani, entre le 20 et le 24 décembre 2017, a clairement été organisée afin de remercier les Etats ne s’étant pas rangés derrière l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) dans la crise du Golfe. Ces deux pays accusent Doha de soutenir le terrorisme, lui reprochant, entre autres, son appui aux mouvements proches des Frères musulmans dans le monde arabe.
Les Nigérians exaspérés par les pénuries de carburant
Au Nigeria, la crise dure depuis déjà quelques semaines. Cette pénurie de carburants aurait pu être évitée, si la compagnie nationale de pétrole (NNPC) avait investi dans la réhabilitation de ses raffineries afin d'exploiter le pétrole produit dans le pays, estiment les experts.
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