Budget de l'Eurozone « L’enthousiasme franco-allemand ne décide pas de tout »
Mardi 19 juin, Angela Merkel et Emmanuel Macron s’accordaient sur la création d’un budget commun de la zone Euro. Ses contours précis restent encore pourtant à dessiner, selon Barbara Kunz, chercheur à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).
"Macron treibt Merkel vor sich her"
Les ministres allemand et français discutent ce mardi au château Meseberg près de Berlin d'un concept de réforme commun pour l'Europe. En amont des négociations, les deux parties étaient optimistes quant à la possibilité de parvenir à un accord. Le président français Emmanuel Macron semble prêt pour des concessions de grande envergure. Paris voudrait une Europe basée sur la coopération franco-allemande, affirme le politologue Hans Stark du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa).
Lutter contre les "fake news" est une affaire délicate
La France fait partie des nombreux pays européens à vouloir légiférer sur les "fake news", au moment précis où de nombreux journalistes français rejoignent les rangs de la nouvelle chaîne de télévision russe RT France.
La Russie est davantage visible dans le paysage médiatique français
La chaîne de télévision d'Etat RT, voix de la Russie dans le monde, a créé une antenne en France où elle a recruté de nombreux journalistes français. Une tendance inquiétante pour le chercheur.
Préserver les partenariats de défense avec les États-Unis et le Royaume-Uni est un intérêt majeur pour la France
Nicolas Sarkozy se présentait comme un président français transatlantique ou anglophile. Emmanuel Macron semble avoir pris cette approche un peu plus loin. Macron semble avoir pris la France et lui-même la responsabilité de ne pas permettre à la Grande-Bretagne et, plus important encore, aux États-Unis de dériver trop loin de l'Europe. Est-ce qu'il réussit à ça ?
Le pari russe d’Emmanuel Macron
Si le voyage à Saint-Pétersbourg du chef de l’Etat marque un incontestable réchauffement des relations franco-russes, le journaliste du « Monde » Marc Semo rappelle que les prédécesseurs de M. Macron avaient tous pensé, au début, pouvoir faire bouger les choses avec M. Poutine. Sans résultat. Le contraste était saisissant. Devant un parterre d’hommes d’affaire du forum économique de Saint-Pétersbourg, une sorte de « Davos russe », le 25 mai, Emmanuel Macron jouait la séduction, tutoyant le président russe et l’appelant « cher Vladimir ».
Macron / Poutine : ennemis pour la vie ?
La relation entre la Russie et la France peut-elle s’engager sur la voie de l’apaisement ? C’est en tout cas ce qu’espère Emmanuel Macron. En visite à Saint-Pétersbourg aujourd’hui, il s’apprête à rencontrer Vladimir Poutine. Après une rencontre à Versailles l’an dernier, ce nouveau rendez-vous marquera-t-il une nouvelle étape dans la relation diplomatique entre les deux pays ?
Avec Macron, les médias russes ont changé de ton
Après les calomnies contre le candidat Macron, les organes proches du Kremlin se montrent respectueux envers le président.
Thierry de Montbrial : « La France et la Russie ont besoin l'une de l'autre »
ENTRETIEN - Rencontre entre Macron et Poutine, Israël, nucléaire iranien, Corée du Nord… le président fondateur de l'Institut français des relations internationales (Ifri) analyse les enjeux diplomatiques du moment.
Macron chez Poutine, malgré tout
Leurs retrouvailles ont failli être annulées. Un an après leur première rencontre à Versailles, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se retrouvent à Saint-Petersbourg dans les ors cette fois de la résidence impériale de Pierre le grand.
La France devait-elle recevoir Poutine comme si de rien n'était?
François Hollande a hésité avant de trancher. "Je me pose encore la question" de savoir s'il faut recevoir M. Poutine. "Est-ce que c'est utile?", s'interrogeait le président français lundi soir, sur la chaîne de télévision TMC.
Le patron du Kremlin devait en effet inaugurer, le 19 octobre, dans le cadre d'un visite privée, un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe" abritant une église, une école et les services culturels de l'ambassade, ainsi qu'une exposition organisée par la Fondation Vuitton sur la collection du mécène russe Sergueï Chtouchkine.
Le report de cette visite résulte du télescopage de deux agendas incompatibles. "D'un côté, explique Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie à l'IFRI. La construction, décidée en 2007, dans un contexte complètement différent, d'une cathédrale orthodoxe à Paris qui devait être un couronnement du soft power [diplomatie d'influence, ndlr] russe, du rayonnement du 'monde russe' au-delà des frontières. De l'autre, la crise diplomatique actuelle marquée par un pic du hard power russe, avec les bombardements d'Alep."
Les ambitions de Vladimir Poutine (et son influence) vont bien au-delà de la Syrie
Finalement, il ne viendra pas. Alors que François Hollande déclarait il y a quelques jours se "poser la question" de recevoir Vladimir Poutine mercredi prochain, en raison des "crimes de guerre" commis par le régime de Bachar al-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe, l'homme fort du Kremlin a mis fin au suspense.
Ce mardi 11 octobre, Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite du 19 octobre, programmée de longue date dans le cadre de l'inauguration à Paris du "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe". L'Elysée lui avait proposé une "réunion de travail" sur la Syrie avec François Hollande, qui devait lui dire des "vérités", mais sans l'accompagner à cette inauguration.
Un désaccord qui illustre le dialogue de sourds actuel entre la Russie et la France, et plus largement avec les Occidentaux, trois jours après que Moscou a opposé son veto à une résolution française sur un cessez-le-feu à Alep au Conseil de sécurité de l'Onu. Et confirme que même isolé, Vladimir Poutine donne toujours le tempo.
Barbara KUNZ invitée du Heute Journal
La loi travail et l'article 49-3 : décryptage de Barbara Kunz dans le Heute Journal
« La Russie touche sur le dossier syrien les fruits de sa constance »
A la suite de la rencontre entre François Hollande et Vladimir Poutine « il vaut mieux parler d’effort de coordination » que de coalition militaire estime Thomas Gomart dans un entretien avec Laurent Marchand d’Ouest France.
" Le problème c’est que les objectifs de guerre de la France en Syrie ne sont pas les mêmes que ceux de Poutine. Pour Paris, c’est la destruction de Daech ; pour Moscou, c’est le maintien du régime de Bachar, le mot important étant « régime », et le fait de contenir ce que les Russes considèrent comme une poussée wahhabite, qui n’est pas uniquement le fait de Daech."...
Lire la partie 1 de l'interview : "Aux yeux de Moscou, la Turquie est l'un des soutiens de Daech"
Hollande va-t-il convaincre les Russes ?
François Hollande poursuit ce jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie pour lutter contre Daesh. Il s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin prône depuis fin juin la création d'une coalition antiterroriste élargie comprenant notamment l'Iran, la Turquie et les pays arabes pour combattre l'État islamique en Syrie. Cette dernière pourrait toutefois pâtir des récentes tensions entre Moscou et Ankara, après la destruction mardi d'un chasseur russe par l'armée turque, membre de l'Otan. Au vu de ces éléments, François Hollande réussira-t-il à gagner cette étape cruciale pour consolider la coalition contre l'EI ?
Hollande au pied de la "grande Russie"
Francois Hollande se rend pour la premiere fois en Russie, précèdé par Gerard Depardieu. Les facéties éthyliques de ce dernier ont été habilement exploitées par le Kremlin pour délivrer un double message. Ce sont désormais les artistes français qui demandent à vivre en Russie et non plus I'inverse. De plus la France est un pays déclinant confronté à une fuite des capitaux de la part de ses forces vives. Les manières de laver cet affront ne manquent pas, mais I'essentiel est ailleurs.
Pour Paris, il réside dans la nécessité de renouveler son logiciel sur la Russie en délaissant une approche strictement bilatérale aussi confortable que datée. Le véritable enjeu est d'anticiper la place de la Russie dans la division internationale du travail, ainsi que son rôle à I'échelle globale.
Hollande's top priorities
The new French President Francois Hollande seems to have assumed the dynamism of his predecessor Nicolas Sarkozy. Immediately after the inauguration, he appointed Jean-Marc Ayrault, Socialist Party faction leader in the National Assembly (the lower chamber of the French parliament), as prime minister. On the first day in the office of head of state, Hollande paid a visit to Berlin. Even the lighting that struck the president’s airplane could not foil the first meeting with the German chancellor. Hollande got back to Paris and flew to Germany on another plane. For this reason, the meeting of the “Merkollande” duo, as the two leaders have already been dubbed, was held 80 minutes later than planned.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.