La révolte 2.0. en Russie est-elle irréaliste ?
Le online est passé offline" : voilà comment Véronika Dorman, journaliste à Moscou, décrit le passage des revendications démocratiques de la toile à la rue. Les réseaux sociaux sont, depuis la révolution verte, en Iran, devenus les vecteurs phares des citoyens désireux de s’unir et de s’organiser. Les révolutions arabes ont fait de certains bloggeurs des "stars", à l’image de Lina Ben Mhenni, jeune Tunisienne de 27 ans, sérieusement pressentie pour le prix Nobel de la Paix 2011.
En Russie, le bloggeur Alexey Navalny est considéré comme celui qui a mis le feu aux poudres en traitant publiquement Russie Unie du parti des "voleurs et des escrocs".
Russie: Internet, enjeu de pouvoir
Comme dans certain pays arabes, Internet a joué un rôle déterminant dans la mobilisation des forces de l’opposition russe pour contester les résultats des législatives du 4 décembre. Les réseaux sociaux ont non seulement rendu les fraudes évidentes, ils ont aussi facilité la mobilisation et les rendez-vous pour les manifestations. En donnant une notoriété considérable à certains leaders comme Alexei Navalny. Mais Internet, en Russie, n’est pas seulement un instrument de contestation.
Russie: Le pouvoir se met au 2.0 pour contrer l'opposition
A quatre jours de l’élection présidentielle russe, que Vladimir Poutine aborde en grand favori, le Premier ministre aura été particulièrement secoué par une opposition tenace, bravant le froid lors de manifestations monstres à Moscou. Une contestation qui, dans le sillage du printemps arabe, s’est beaucoup servie d’Internet et des réseaux sociaux pour faire passer son message.
Poutine : une probable réélection
Vladimir Poutine, candidat pour un nouveau mandat, demeure le favori de la présidentielle du 4 mars.
Il n'y a pas une opposition, mais "des oppositions" à Poutine
Dernière ligne droite pour la présidentielle russe. Selon des sondages, Vladimir Poutine devrait remporter au premier tour le scrutin de dimanche prochain, après avoir été forcé de laisser le Kremlin en 2008...
Russie: puissance éducative émergente?
La Russie rêve d'avoir "son" Harvard. Il s'agit non seulement d'une question de prestige, mais aussi d'attractivité économique. Sur le plan national, la question de l’enseignement supérieur doit être placée dans un contexte démographique défavorable qui se manifeste, en particulier, à travers la réduction de la population active et le besoin en cadres qualifiés pour la modernisation de l’économie.
Un "printemps arabe" en Russie?
En Russie, les manifestations de décembre 2011 ont marqué un tournant. Le système Poutine s'est fissuré à la faveur d'élections législatives, prétendument jouées d'avance. La préparation de la presidentielle du k mars 2012 est beaucoup plus compliquée que prévu pour Vladimir Poutine. Cette contestation pourrait bien faire ressentir ses effets dans les régimes autoritaires de l'ex-URSS, pris en étau entre le changement d'atmosphère à Moscou et les révolutions des pays arabes.
Poutine : un superhéros berlusconien
Difficile d'aborder le personnage Vladimir Poutine, qui pourrait rester au pouvoir si aucun accident ne vient interrompre son dessein jusqu'en 2024, à l'âge de soixante-douze ans. Le Premier ministre actuel, qui retournera vraisemblablement au Kremlin à la présidence en mai 2012, maîtrise en effet les mises en scène et presque tous les rôles. Il est archéologue, chasseur de tigres, plongeur, motard, pilote de formule 1, crooner... En d'autres termes, il est un « superhéros berlusconien », écrit Thomas Gomart.
"Le doute s'insinue désormais au sein même de l'oligarchie au pouvoir"
Est-ce le début d’un «printemps russe» à l’image des printemps arabe ?
- Les printemps arabes ont certes créé une atmosphère propice et levé des inhibitions, mais cette révolte est, je crois, sociologiquement très différente. Les manifestants de Moscou et de Saint-Pétersbourg ne naissent pas d’une jeunesse frustrée, sans emploi et sans espoir d’en trouver dans des sociétés totalement bloquées.
La rue peut-elle chasser Poutine ?
Les 120.000 manifestants qui se sont exprimés la veille de noël à Moscou, vont-ils réussir à pousser Vladimir Poutine à la démission ? La question est sur toutes les lèvres depuis la manifestation de samedi. L’ancien chef de l’Etat, Mikhaïl Gorbatchev, a d’ores et déjà demandé à Vladimir Poutine de lâcher le pouvoir comme il l’avait lui-même fait le 25 décembre 1991. Mais si les appels à démission semblent se multiplier, le retrait de Vladimir Poutine de la vie politique russe apparaît quand même improbable.
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