La France, l'OTAN et la sécurité européenne : statu quo ingérable, renouveau introuvable
Entre 1947 et 1997, soit pendant cinquante ans, la recherche par la France d’un nouvel équilibre entre l’Europe et les Etats-Unis en matière de sécurité est restée largement vaine. Il faut attendre le rapprochement entre Paris et Londres, consécutif à la guerre de Bosnie, et la déclaration de Saint-Malo, qui laissait présager une révolution des relations transatlantiques, pour que cette ambition trouve un début d’aboutissement. Mais, si Paris et Londres étaient d’accord sur le principe de l’équilibre, ils ne l’étaient ni sur le contenu ni sur sa mise en œuvre. Et l’avènement de l’Administration Bush, puis le 11 septembre, ont bouleversé à la fois les structures et les concepts de l’Alliance atlantique. C’est dans ce contexte que la France, tout en renforçant ses capacités militaires, s’oppose à la nouvelle doctrine américaine de guerre préemptive et use de sa qualité de membre des grandes organisations multilatérales pour faire contrepoids, non sans succès parfois, aux Etats-Unis. Mais elle aura une fois de plus besoin, pour réussir dans cette nouvelle entreprise de rééquilibrage entre l’Union européenne et les Etats-Unis, de la coopération de la Grande-Bretagne.
Jolyon Howorth est professeur de politique européenne à l'Université de Bath et chercheur associé à l'Ifri.
Ce contenu est disponible en anglais - France, NATO and European Security: Status Quo Unsustainable; New Balance Unattainable?
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