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L'avenir de l'énergie

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Couverture PE 4/2006
Accroche

L’idée d’une crise de l’énergie repose sur des inquiétudes parfois légitimes –sécurité des approvisionnements, changement climatique–, parfois infondées –épuisement des ressources pétrolières, caractère prédateur des grands groupes énergétiques, lien entre prix de l’énergie et récession, ou utilisation des ressources financières dégagées par les producteurs. Nombre de ces problèmes pourraient être atténués par un marché international en intégration croissante.

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Archive de Politique étrangère
Corps analyses

Anticiper l’avenir est toujours hasardeux. C’est aussi la condition première de la stratégie et du succès des entreprises.


Les marchés de l’énergie traversent actuellement une période particulièrement difficile. De multiples inquiétudes se font jour, certaines justifiées, d’autres exagérées, qui rendent difficile d’anticiper le futur. D’aucuns nous prétendent à un tournant, avec des prix de l’énergie destinés à rester élevés, et les énergies alternatives devant progressivement remplacer les énergies fossiles ; d’autres soutiennent que rien n’a changé, et que les commentateurs prennent une évolution cyclique des prix pour une mutation structurelle sur le marché de l’énergie.


J’ai vécu un exemple saisissant de cette situation contradictoire et floue des marchés de l’énergie, en juillet 2006. Le 13 juillet, les présidents de la Turquie, de la Géorgie, de l’Azerbaïdjan, le Premier ministre de la Turquie et moi-même nous sommes rencontrés à Ceyhan, au sud-ouest de la Turquie, pour célébrer la mise en service officielle d’un des premiers grands projets d’ingénierie du xxie siècle : le pipeline Heydar Aliev entre la Caspienne et la Méditerranée.


Ce pipeline, et le développement associé en amont du champ offshore Azeri-Chirag-Guneshli en Azerbaïdjan qu’il a rendu possible, a constitué un extraordinaire projet. Il impliquait de gros risques, conçu plus d’une décennie auparavant dans un pays en guerre et qui connut un coup d’État au moment de la signature du contrat. Grand exploit technique, il s’étire sur plus de 1 600 kilomètres, des rives de la Caspienne au sud de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan – passant à certains endroits par des tunnels sous les rivières sur plus d’un kilomètre, traversant également par endroits, jusqu’à 2 500 mètres d’altitude, les montagnes de Géorgie et de l’est de la Turquie –, jusqu’aux rives de la Méditerranée. Ce pipeline représente un changement substantiel en matière d’approvisionnement en énergie : il ouvre une nouvelle route de commerce et un nouveau bassin, et connecte le sud de la Caspienne au marché mondial. À pleine capacité, il livrera plus d’un million de barils par jour (Mb/j) supplémentaires au marché mondial, et pourra couvrir, sur les trois prochaines années, plus d’un quart de la croissance attendue de la demande pétrolière mondiale. […]


PLAN DE L’ARTICLE

  • Des inquiétudes multiples
  • Des préoccupations fondées
  • Des peurs infondées
  • Quelles solutions ?

 

John Browne a débuté sa carrière en 1966 au sein du groupe BP, où il a successivement exercé des fonctions variées dans l’exploration, la production et la finance, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. Il a été nommé directeur exécutif de BP en 1991 et Group Chief Executive en 1995. Il est également directeur non exécutif d’Intel Corporation et du groupe Goldman Sachs. Il a reçu le titre de Chevalier en 1998 et a été nommé pair à vie à la Chambre des Lords en 2001.

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L'avenir de l'énergie

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Énergie et Climat
Centre énergie et climat
Accroche centre

Le Centre énergie et climat de l’Ifri mène des activités et recherches sur les enjeux géopolitiques et géoéconomiques des transitions énergétiques. Il travaille à la fois sur les enjeux de sécurité énergétique, de compétitivité, de maîtrise des chaînes de valeur, et d'acceptabilité. Spécialisé dans l’étude des politiques européennes de l’énergie et du climat, et des marchés de l’énergie en Europe et dans le monde, ses travaux portent aussi sur les stratégies énergétiques et climatiques des grandes puissances comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde. Il offre une expertise reconnue, enrichie de collaborations internationales et d'événements à Paris et à Bruxelles, notamment.

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2029, la grande renaissance asiatique

Date de publication
29 mars 2019
Accroche

Les Asiatiques ont été dominés et parfois humiliés par les Occidentaux au cours des deux derniers siècles. Ils abordent aujourd’hui l’avenir avec confiance. En 2050, les deux premières puissances mondiales devraient être la Chine et l’Inde. La grande renaissance asiatique engendrera des bouleversements géopolitiques. Les tensions sino-américaines sont déjà visibles et des conflits pourraient émerger entre puissances asiatiques. Toutefois, le choc des civilisations n’est pas inévitable.

Kishore MAHBUBANI
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Le Moyen-Orient en 2029

Date de publication
29 mars 2019
Accroche

Les guerres qui ravagent aujourd’hui le Moyen-Orient n’ont pas vocation à se poursuivre éternellement et la région n’est pas vouée à être dirigée par des autocrates. Une transition vers un ordre plus juste pour les populations est possible mais elle prendra du temps. Il est peu probable qu’elle advienne d’ici 2029. Les progrès viendront graduellement, poussés par la société civile. De nouvelles révolutions sont possibles mais il n’est pas sûr qu’elles produisent davantage de démocratie.

Fawaz A. GERGES
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Les Afriques en 2029

Date de publication
29 mars 2019
Accroche

De réels progrès dans la diversification de certaines économies, ainsi qu’une réhabilitation des actions publiques en la matière, ont modifié, depuis les années 2000, les conditions générales de développement du continent. En matière politique, et au-delà des exigences de démocratie électorale formelle, trop souvent détournées, c’est une véritable reconstruction des États qui s’avère nécessaire, pour intégrer les régions marginalisées, et développer la coopération régionale et continentale.

Alioune SALL

Les fonds souverains du Golfe, acteurs majeurs de la finance mondiale

Date de publication
02 décembre 2025
Accroche

La mission principale d'un fonds souverain est de constituer une épargne nationale à long terme destinée aux générations futures, en diversifiant ses investissements sur les plans sectoriel et géographique. Dans cette logique, les pays du Golfe ont alimenté pendant de nombreuses années leurs fonds souverains grâce aux gigantesques rentes pétrolières, notamment lorsque les cours du brut étaient au plus haut, atteignant un record historique de 143 dollars le baril en 2008.


Lors de la crise financière de 2007-2008, leur intervention a été déterminante dans le sauvetage du système financier, avec l'injection de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le capital des institutions financières. Depuis, ils n'ont cessé de gagner en crédibilité, en sophistication et en technicité. Ainsi sont-ils à la pointe en matière d'investissement dans l'Intelligence artificielle (IA) et la transition énergétique. De nouvelles orientations dans leurs stratégies d'investissement peuvent avoir des répercussions majeures sur l'écosystème financier mondial.

Aujourd'hui, les fonds souverains du Golfe sont devenus de véritables titans de la finance. Leur influence grandissante reflète un poids financier colossal et une montée en puissance aussi fulgurante que structurée. Voici dix ans, ils contrôlaient collectivement environ 2 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion (assets under management, AUM). En 2025, ce montant a plus que doublé pour atteindre plus de 5 350 milliards de dollars, soit près de 40 % des AUM des fonds souverains dans le monde, estimés à 13 000 milliards de dollars. Le golfe Arabo-Persique est ainsi devenu le centre de gravité mondial des fonds souverains.

 

François-Aïssa Touazi est senior managing director chez Ardian, leader européen du capital-investissement, en charge des relations investisseurs et des affaires publiques. Il est aussi vice-président des conseils France-pays du Golfe au Medef International et préside la task force sur les fonds souverains.

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.

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