27
juin
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
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Thomas GOMART, interviwé par Francis BROCHET pour les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA)

Un G7 « diminué et contesté » sur l'échiquier mondial

Alors que le sommet du G7 se tient sur fond de guerre en Ukraine, Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI), auteur de Guerres invisibles (Tallandier), nous éclaire sur son influence.

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Le G7, c’est l’Occident ?
Le G7 a été créé par les économies les plus avancées, par souci d’harmonisation après le choc pétrolier et la fin de la convertibilité du dollar en or, pour consolider la relation transatlantique. Et il réunit en effet des pays qui partagent une même organisation de la vie publique, reposant sur la séparation des pouvoirs et la règle de droit, et ils ont la même conception d’une mondialisa
tionouverte.

Avec une influence géopolitique deplus en plus contestée...

Son poids relatif a diminué, notamment avec l’émergence de la Chine. Et la contestation desrègles de l’Occident estportée par despays comme l’Iran etla Russie. Il faut aussi souligner l’importance de la déclaration sino-russe du 4 février : elle insiste, c’estune première, sur le fait que le modèle démocratique occidental n’est pas efficace, et qu’il existeun autre modèle démocratique. Elle inclut aussi,pour la première fois, une critique ouverte de l’Otan.

On voit aussi que,sur la guerre en Ukraine, le récit dela Russie estacceptédans une bonne partie du monde...

Beaucoup de pays renvoient dos à dos les Occidentaux et les Russes, considérant que ce n’est pas leur guerre. Et on a vu 35 pays s’abstenir sur la résolu tion des Nations unies condamnant l’agression russe (le 2 mars), dont ceux de l’Organisation de la coopération de Shanghai avec la Chine et l’Inde, les pays du Golfe, un certain nombre de pays africains dont l’Algérie, le Mali, le Sénégal...

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Mots-clés
G7 Gouvernance mondiale