Adiyaman, la « ville sans propriétaire » : récit d’une émancipation politique

La ville d’Adıyaman a fait les grands titres ces deux dernières années en raison d’une part de sa dévastation par le séisme du 6 février 2023 entre la Turquie et la Syrie et d’autre part de son tournant politique partisan après le scrutin municipal du 31 mars 2024.

Si l’élection d’un candidat du Parti républicain du peuple (CHP) est inédite après 47 ans de domination conservatrice et 20 ans de gouvernance par le Parti de la justice et du développement (AKP) sur la ville, elle s’explique partiellement par l’utilisation d’un vote-sanction à l’égard d’un État central négligeant au moment du tremblement de terre.
L’élection de ce maire, dans un contexte partisan très compétitif au niveau local en Turquie ainsi que dans des conditions dégradées après la catastrophe, constitue tant un défi pour les nouvelles figures municipales qu’un grand espoir pour la population qui souhaite, après l’épisode traumatique du séisme, voir sa ville se reconstruire et s’ouvrir sur le monde. Le tourisme, probablement le plus grand espoir énoncé, devrait contribuer à cette ouverture dans la mesure où la province d’Adıyaman dispose d’une richesse patrimoniale inestimable en raison de son histoire à la croisée entre les peuples, les religions et les cultures.
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