La réforme du secteur de sécurité, entre bureaucraties et stratégie

L’idée d’une réforme du secteur de la sécurité (RSS) est née et s’est développée au cours des années 1990 comme réponse à des problèmes touchant principalement les pays en sortie de conflit : la faiblesse des nouveaux régimes ; les relations conflictuelles entre pouvoirs civil et militaire ; l’imprécision des missions dévolues à l’armée, à la police et à la justice ; et la tension entre stabilisation et établissement d’un Etat de droit.
L’origine bureaucratique du concept, issu de trois traditions institutionnelles (développement, coopération militaire et promotion de la démocratie), en a fait un outil au périmètre variable, marqué par un décalage entre aspiration holistique et réalisation fragmentaire. Sa mise en œuvre dans le cadre de conflits variés (Sierra Leone, RDC, Afghanistan...) a souvent abouti à des demi-succès, voire à des échecs. Sur cette base, l’auteur avance ici qu’une RSS réussie doit procéder d’un projet stratégique dont puisse se saisir l’Etat concerné, prenant en compte les réalités locales. Cette vision doit s’incarner dans une politique des moyens n’ignorant ni le fonctionnement réel des institutions, ni la compétition entre les forces en place. Si une certaine souplesse est nécessaire dans la mise en œuvre, notamment dans le cadencement des réformes, l’auteur insiste sur l’importance des mécanismes de sanction et de valorisation de l’efficacité du système, susceptibles de permettre l’établissement d’un secteur de la sécurité légitime et crédible.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La réforme du secteur de sécurité, entre bureaucraties et stratégie
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes tentations nucléaires de l'Arabie saoudite
L'intégration de l'Arabie saoudite sur la scène internationale et la stabilité régionale, notamment grâce à la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles, sont des éléments essentiels à la réussite de la Vision 2030 du Royaume, la priorité absolue du prince héritier. Cependant, les déclarations de Mohammed ben Salmane en 2018 et 2021, indiquant que « si l'Iran développe une bombe nucléaire, nous ferons de même dès que possible », combinées aux récentes frappes contre des installations nucléaires iraniennes clés, ne présagent rien de bon pour l'avenir du Royaume, de la région et du régime de non-prolifération dans son ensemble.
L'Europe à découvert ?
Alors que la Russie continue de menacer l'Europe, l'administration Trump ne cache pas son intention de se désengager – au moins partiellement – de la défense du continent pour se concentrer sur la compétition stratégique avec la Chine. Elle met ainsi la pression sur ses alliés européens pour qu'ils investissent davantage en matière militaire. Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à La Haye en juin 2025 a abouti à des engagements ambitieux des États membres pour relever leurs dépenses de défense.
La guerre au commerce au XXIe siècle. Enjeux et défis pour la Marine française
La guerre au commerce en mer, définie comme le ciblage des navires marchands ou des infrastructures économiques d’un adversaire, demeure une pratique persistante malgré son interdiction formelle dans certaines configurations depuis le XIXe siècle. Les récents événements en Ukraine (blocus russe des ports en 2022) et en mer Rouge (attaques houthis en 2023) illustrent la permanence de cette stratégie dans un contexte de maritimisation croissante des échanges mondiaux.
2001-2025 : guerre globale contre le djihadisme
Malgré des moyens considérables dédiés à la guerre globale contre le terrorisme, la menace djihadiste n’a pas disparu.