Russie - [URSS] - Russie
De Nicolas II à Vladimir Poutine, la Russie est passée, au cours du XXᵉ siècle, par bien des métamorphoses. À l'empire tsariste d'avant la Première Guerre mondiale succède l'Union des républiques socialistes soviétiques, l'URSS, dont la vocation révolutionnaire internationaliste exprimée par Lénine cède à l'impérialisme soviétique, continental avec Staline, mondial avec Khrouchtchev et Brejnev. Devenue une superpuissance après 1945, la « patrie du socialisme » ne peut résister à l'éclatement de l'empire qu'annonce la chute du mur de Berlin, en 1989 : en 1991, la Russie renaît donc sur les débris de l'empire, et, avec elle, une nouvelle page de l'histoire russe s'ouvre devant les yeux inquiets du monde. Mais en dépit de ses spécificités et des tensions diverses qui l'ébranlent, entre Nord et Sud, Orient et Occident, christianisme et islam, la Russie fédérale entend bien s'intégrer enfin dans la communauté des grands États et cesser d'être considérée comme un acteur à part des relations internationales.
La Russie, l'Europe et le monde
Le 25 décembre 1991, l’Union Soviétique disparaissait brusquement de la scène internationale. Le drapeau rouge qui avait flotté plus de 70 ans au-dessus du Kremlin, était remplacé par le tricolore de la Russie post-soviétique. Ainsi, tombait le voile de la façade impressionnante de la superpuissance mondiale pour laisser place à une réalité d’impuissance. Boris Eltsine fut le syndic de faillite du communisme. Avant lui, Mikhail Gorbachev avait voulu réformer le système… trop tard et sans aide. Ce fut l’implosion.
Le patriotisme en Russie à l’épreuve du quotidien
Il est utilisé plus que jamais par le Kremlin comme un remède face aux difficultés. Mais le recours à l’unité nationale et la référence au sacrifice des anciens voient se développer une adhésion sous conditions aujourd’hui dans la société russe.
« Historique des relations entre l'URSS/Russie et la Syrie, de la guerre froide à l'engagement militaire russe fin 2015 »
Dans cet entretien, Julien Nocetti revient sur l’histoire de la relation qu’entretient l’Union soviétique puis la Russie avec la Syrie, sur les intérêts de Moscou dans le conflit syrien depuis 2011 et sur les objectifs politiques et militaires du Kremlin depuis septembre 2015.
Octobre 1917 : révolution dans les relations internationales. Les trois leviers de la politique étrangère soviétique
1917 : tandis que l'Europe s'enfonce dans la guerre, l'empire des tsars bascule dans un nouveau monde, celui du marxisme-léninisme. Renonçant à étendre la révolution hors de leurs frontières, les dirigeants soviétiques apportent trois changements majeurs dans les relations internationales : une remise en cause — plutôt limitée — de la diplomatie traditionnelle, l'utilisation des partis communistes nationaux dans la gestion des relations extérieures, et une véritable politique des nationalités prônant le droit à l'autodétermination.
Révolutions de l'an 1989 : fin d'un monde, naissance d'un siècle
Que reste-t-il de l’année 1989 ? D’un côté, l’empire soviétique s’effondre, l’Europe de l’Est est libérée, la Yougoslavie se disloque, une kyrielle d’États s’édifient sur les ruines du communisme, et partout semble triompher le modèle occidental de développement économique, politique et social. Dix ans plus tard, l’euphorie des peuples a disparu ; l’héroïsme des libérateurs s’est plié au rigorisme des gestionnaires ; l’ouverture démocratique a parfois débouché sur la guerre ; et l’espoir des intellectuels accouché d’un renoncement au mythe de la troisième voie. À la charnière de deux époques, l’année 1989 semble avoir enfoui le souvenir du monde d’hier sous les turbulences du siècle nouveau, emmené par les États-Unis dans l’âge naissant de la globalisation.
Russie - [URSS] - Russie
De Nicolas II à Vladimir Poutine, la Russie est passée, au cours du XXᵉ siècle, par bien des métamorphoses. À l'empire tsariste d'avant la Première Guerre mondiale succède l'Union des républiques socialistes soviétiques, l'URSS, dont la vocation révolutionnaire internationaliste exprimée par Lénine cède à l'impérialisme soviétique, continental avec Staline, mondial avec Khrouchtchev et Brejnev. Devenue une superpuissance après 1945, la « patrie du socialisme » ne peut résister à l'éclatement de l'empire qu'annonce la chute du mur de Berlin, en 1989 : en 1991, la Russie renaît donc sur les débris de l'empire, et, avec elle, une nouvelle page de l'histoire russe s'ouvre devant les yeux inquiets du monde. Mais en dépit de ses spécificités et des tensions diverses qui l'ébranlent, entre Nord et Sud, Orient et Occident, christianisme et islam, la Russie fédérale entend bien s'intégrer enfin dans la communauté des grands États et cesser d'être considérée comme un acteur à part des relations internationales.
Révolutions de l'an 1989 : fin d'un monde, naissance d'un siècle
Que reste-t-il de l’année 1989 ? D’un côté, l’empire soviétique s’effondre, l’Europe de l’Est est libérée, la Yougoslavie se disloque, une kyrielle d’États s’édifient sur les ruines du communisme, et partout semble triompher le modèle occidental de développement économique, politique et social. Dix ans plus tard, l’euphorie des peuples a disparu ; l’héroïsme des libérateurs s’est plié au rigorisme des gestionnaires ; l’ouverture démocratique a parfois débouché sur la guerre ; et l’espoir des intellectuels accouché d’un renoncement au mythe de la troisième voie. À la charnière de deux époques, l’année 1989 semble avoir enfoui le souvenir du monde d’hier sous les turbulences du siècle nouveau, emmené par les États-Unis dans l’âge naissant de la globalisation.
Octobre 1917 : révolution dans les relations internationales. Les trois leviers de la politique étrangère soviétique
1917 : tandis que l'Europe s'enfonce dans la guerre, l'empire des tsars bascule dans un nouveau monde, celui du marxisme-léninisme. Renonçant à étendre la révolution hors de leurs frontières, les dirigeants soviétiques apportent trois changements majeurs dans les relations internationales : une remise en cause — plutôt limitée — de la diplomatie traditionnelle, l'utilisation des partis communistes nationaux dans la gestion des relations extérieures, et une véritable politique des nationalités prônant le droit à l'autodétermination.
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