Face à la Corée du Nord, la dissuasion nucléaire des Etats-Unis en question
Le général Hyten, commandant des forces stratégiques américaines, a déclaré lors du forum sur la sécurité d’Halifax qu’il n’exécuterait pas un ordre « illégal » du président Trump.
L’échec de la non-prolifération nucléaire
Le ton a encore monté cette semaine entre les États-Unis et la Corée du Nord, qui possède désormais l'arme atomique. Le nombre d'États dotés d'une force de frappe nucléaire augmente sans cesse, sans égard pour l'esprit et la lettre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires conclu en 1968.
« La Corée du Nord maîtrise les technologies qui permettent de toucher l’Europe »
Alors que la Corée du Nord a testé ce week-end ce qui semble être une bombe H, Corentin Brustlein, responsable du Centre des études de sécurité de l'Ifri, souligne que, pour l'instant, les Etats-Unis sont en mesure de neutraliser les missiles de Pyongyang.
La bataille morale pour l’interdiction totale des armes atomiques
Fin décembre 2016 à l’ONU, 113 pays ont voté une résolution, afin de convoquer une conférence « chargée de négocier un instrument juridiquement contraignant d’interdiction des armes nucléaires conduisant à leur élimination totale ».
Périls nucléaires, le retour ?
L'arme nucléaire, durant la guerre froide, avait un statut à part. Aujourd'hui, notamment en Russie, elle participe à la stratégie expansionniste. L'Amérique de Trump et l'Asie sont également sources d'inquiétude.
L'essai s'est conclu par une explosion du missile avant même son tir, possiblement pendant le remplissage du carburant
citée par Alexis Feertchak dans Le Figaro.
Cette incursion ne remet pas du tout en question la dissuasion nucléaire russe, ajoute Héloïse Fayet, de l’Institut français des relations internationales, puisqu’elle ne constitue pas une menace sur ce que les Français qualifient d’intérêts vitaux (la formule russe est “menace existentielle”), même si elle égratigne l’intégrité territoriale du pays .
citée par Yves Bourdillon pour Les Echos.
Incursion ukrainienne en Russie : "Non, la menace nucléaire n'est pas devenue une menace fantôme"
Alors que le conflit entre la Russie et l'Ukraine fait rage depuis près de deux ans et demi et l'invasion de la seconde par la première, les forces ukrainiennes mènent depuis le 6 août, une incursion d'envergure dans la région russe de Koursk. Si Vladimir Poutine a plusieurs fois agité le spectre de la bombe atomique pour faire pression sur les puissances occidentales, il a fort heureusement choisi de ne pas l'employer alors même que la Russie est directement attaquée sur son territoire. Doit-on comprendre que l'emploi de l'arme nucléaire est désormais inenvisageable ?
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