États-Unis : les nominations à la Cour suprême, enjeu des élections de 2016
Le 13 février dernier s'éteignait le juge de la Cour suprême Antonin Scalia, phare de la pensée conservatrice et juriste le plus influent de ces 30 dernières années aux États-Unis. La question de son remplacement est immédiatement devenue l'un des enjeux de la campagne pour les élections présidentielles de novembre prochain. Si les nominations à la Cour étaient dans le passé un processus relativement consensuel, elles sont aujourd'hui elles aussi affectées par la polarisation de la vie politique américaine.
Au premier plan se déroule ainsi une dispute hautement politisée entre le président Obama, qui a proposé un candidat plutôt consensuel en la personne du juge Merrick Garland, et le camp républicain qui prétend qu'un président en fin de mandat ne saurait désigner un nouveau juge à la Cour suprême, et qui refuse donc d'auditionner le candidat désigné.
Au-delà de la disparition du juge Scalia, quatre des juges actuels sont relativement àgés. Le prochain président pourrait donc avoir l'opportunité de nommer un certain nombre de nouveaux justices. Si c'est la démocrate Hillary Clinton qui est élue, l'orientation idéologique de la Cour, considérée comme plutôt conservatrice depuis l'arrivée de Scalia en 1986, pourrait ainsi basculer du côté progressiste. Compte tenu de l'importance des décisions de la Cour dans un très grand nombre de domaines liés à la vie quotidienne des Américains et à l'équilibre de pouvoirs dans le pays, cela constituerait un retournement aux conséquences considérables pour les prochaines décennies.
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