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Qu'est-ce que le missile de croisière à propulsion nucléaire testé par Moscou?

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Le missile de croisière à propulsion nucléaire testé par la Russie est une arme innovante, pensée pour contrer les efforts américains de défense antimissile, mais qui ne bouleverse pas les équilibres stratégiques actuels, selon les experts.

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Le missile de croisière russe "Kalibr" vole au-dessus des nuages, de la fumée et du feu à l'ajutage du missile.
Le missile de croisière russe "Kalibr" vole au-dessus des nuages, de la fumée et du feu à l'ajutage du missile.
Anelo/Shutterstock.com
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Comment ça marche ?

Contrairement aux missiles classiques exclusivement propulsés par des carburants chimiques, le missile Bourevestnik (« oiseau de tempête » en russe) utilise un réacteur nucléaire. Ce dernier chauffe de l'hydrogène, qui sert de carburant et génère la poussée.

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En revanche, il est relativement lent, à une vitesse subsonique, et « a priori sa capacité de manœuvre et d'évitement est limitée par sa lenteur », estime Héloïse Fayet, spécialiste du nucléaire au centre de réflexion français Ifri.


À quoi ça sert ?

Cette arme tente de fournir une réponse au renforcement des systèmes de défense antimissile, en particulier les États-Unis et leur projet de Golden Dome.

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«On peut très bien l'imaginer, avec sa capacité de manœuvre et sa portée illimitée, en train de harceler et affaiblir les défenses antimissiles, puis repartir pour laisser la place à d'autres missiles» classiques, explique à l'AFP Héloïse Fayet.


Qu'est-ce que ça change ?

À l'heure actuelle, l'impact stratégique reste limité. « Le missile n'est pas opérationnel, il n'y a pour l'instant aucune infrastructure de déploiement dans les forces, pas de doctrine d'emploi », explique Mme Fayet.

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« Je pense qu'il faut voir cela comme une tentative de Poutine de continuer d'épuiser Trump sur le nucléaire et la défense antimissile. C'est dans son intérêt de le persuader qu'il a absolument besoin d'un Golden Dome, mobilisant de nombreuses ressources », selon Mme Fayet.

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« C'est donc une arme de déstabilisation qui pèse dans le domaine de la défense antimissile, qui montre que les Russes sont toujours capables d'innovation et qu'ils ne se préoccupent pas trop de sûreté », résume-t-elle.


Quels risques radioactifs ?

S'il touche une cible ou est intercepté, qu'il porte une charge nucléaire ou conventionnelle, la contamination est inévitable.

Il semble en revanche que le test n'ait pas provoqué de contamination détectable. « L'agence norvégienne de surveillance de la radioactivité n'a rien détecté alors que le test est passé dans sa zone de détection. De même, les stations du TICE (le traité d'interdiction des essais nucléaires, ndlr) n'ont rien détecté non plus. Donc a priori, le missile en lui-même n'a pas de dimension radioactive », explique Mme Fayet.

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> Lire l'article dans son intégralité sur le site du Journal de Québec

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Héloïse FAYET

Héloïse FAYET

Intitulé du poste

Chercheuse, responsable du programme dissuasion et prolifération, Centre des études de sécurité de l'Ifri

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Le missile de croisière russe "Kalibr" vole au-dessus des nuages, de la fumée et du feu à l'ajutage du missile.
Anelo/Shutterstock.com