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« Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix » : que vaut l’argumentaire de Trump ?

Interventions médiatiques |

 cité par William Audureau dans

  Le Monde 

 

 
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Donald Trump l’a répété devant l’Assemblée générale de l’ONU : ayant mis fin à au moins sept guerres, il mérite le Nobel de la paix. Mais derrière cette obsession se cache une vision très personnelle de la « paix ».

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80e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, États-Unis - 23 septembre 2025
80e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, États-Unis - 23 septembre 2025
John Angelillo/UPI/Shutterstock
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Peut-on recevoir le prix Nobel de la paix tout en renommant son ministère de la défense « ministère de la guerre » ? C’est le pari atypique de Donald Trump. Le 10 octobre à Oslo, le comité Nobel remettra sa prestigieuse récompense, et faute d’en être le favori, le président américain en est le candidat le plus insistant. « Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix pour chacune de [mes] réussites », a-t-il encore répété devant l’assemblée générale des Nations unies, le 23 septembre.

Depuis le retour à la Maison blanche du républicain, sa nomination à la prestigieuse récompense est devenue un objet diplomatique. D’Israël au Pakistan en passant par le Cambodge, plusieurs dirigeants ont proposé son nom au comité Nobel, lui-même n’ayant pas le droit de postuler en son nom. « C’est une stratégie de charme, explique Alix Frangeul-Alves, coordinatrice de programmes au sein du think tank The German Marshall Fund of the United States. Ils savent que Trump a cette obsession de la paix et des deals, même si dans la réalité on observe qu’il n’y a pas forcément de résolution des guerres. »

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Inde-Pakistan, un exemple d'impair diplomatique

Le 7 mai, en réponse à l'attentat de Pahalgam le 22 avril, l'Inde lance l'opération « Sindoor ». Durant quatre jours, des attaques de drones et de missiles opposent les deux puissances nucléaires, qui se disputent la souveraineté sur la région du Cachemire depuis leur partition en 1947. Le 11 mai, Trump annonce qu'un accord de cessez-le-feu « total et immédiat » a été trouvé entre les deux puissances nucléaires, et qu'il a été signé « sous la médiation américaine ». Islamabad salue aussitôt l'influence du président américain et soutient sa candidature au prix Nobel de la paix. Pour le Pakistan, c'est en effet une victoire. Mais New Delhi conteste que Trump ait joué un quelconque rôle dans les négociations entre les deux pays, ouvrant une période de tensions avec Washington.

 

Citations Auteurs

« Vu de l'Inde, les Etats-Unis ont franchi trois lignes rouges. D'abord, conformément aux accords de Simla de 1972, l'Inde considère que ses différends avec le Pakistan doivent être réglés par des moyens bilatéraux, sans intervention extérieure; ensuite, en revendiquant le cessez-le-feu, Washington a placé les deux pays sur un pied d'égalité, conférant ainsi au Pakistan le statut d'interlocuteur légitime; enfin, l'administration Trump a laissé entendre que des discussions pourraient s'engager entre les deux pays, alors que l'Inde refuse tout dialogue avec un Etat qu'elle accuse de soutenir le terrorisme » - Sylvia Malinbaum, chercheuse et responsable de la recherche sur l'Inde et l'Asie du Sud au Centre Asie de l'Ifri.

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Cette médiation américaine a suscité en Inde incompréhension et colère, alors que Washington tentait depuis deux décennies de ménager l'Inde, et de s'en faire un allié face à la Chine.

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> Lire l'article complet sur le site du Monde.

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Le Monde

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William Audureau

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Sylvia MALINBAUM

Sylvia MALINBAUM

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Chercheuse, responsable de la recherche sur l'Inde et l'Asie du Sud, Centre Asie de l'Ifri

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80e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, États-Unis - 23 septembre 2025
John Angelillo/UPI/Shutterstock