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La présence militaire de la France au Moyen-Orient, de 1991 à 2003 : la fin d’une ère ?

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Couverture RDN n°869
Accroche

La présence militaire de la France au Moyen-Orient a évolué au cours des dernières décennies avec une posture plus subie que réellement décidée, traduisant un certain recul de l’influence de Paris, malgré la volonté permanente d’être un interlocuteur crédible. Les forces françaises ont également profité de ces engagements pour se transformer et gagner en opérationnalité.

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Couverture RDN n°869
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Après plus de trente ans de « politique arabe » de la France au Moyen-Orient, marquée par le soutien indiscriminé à plusieurs régimes autoritaires, notamment par la livraison d’armements, la fin de la guerre froide et l’émergence d’un nouveau monde unipolaire centré sur la puissance américaine remet en cause cette posture française. Détachés de leurs liens avec l’Union soviétique, les pays arabes se tournent massivement vers les États-Unis comme nouveau partenaire stratégique, militaire et financier : si le Moyen-Orient représentait 61 % des exportations d’armement français en 1990, cette part chute à 21 % en 1993, en partie à cause de l’embargo imposé sur l’Irak, jadis l’un des plus importants clients de la France dans la zone. La proposition française de préconiser une « alternative » aux États-Unis et à l’Union soviétique, y compris aux pays arabes, perd nettement de son attrait.

Deux temps cristallisent la dernière décennie du XXe siècle au Moyen-Orient, qui sont les deux bornes temporelles retenues car ayant un sens particulier sur le plan militaire : 1991, première guerre du Golfe et premier engagement conséquent de la France en coalition dans le monde arabe ; 2003, seconde guerre du Golfe, mais cette fois marquée par un refus français de suivre les États-Unis dans une aventure dont les conséquences désastreuses se font encore ressentir vingt ans plus tard. Outre des impacts géopolitiques durables, notamment sur les relations franco-américaines, ces deux événements provoquent également de profondes modifications dans l’appareil militaire français et sa posture stratégique au Moyen-Orient.

Ainsi, d’un engagement militaire français en 1991, au refus d’un second en 2003, comment la posture militaire de la France au Moyen-Orient a-t-elle évolué au tournant du XXIe siècle, et avec quelles leçons pour les années suivantes ?

> Lire l'article sur le site de la Revue Défense Nationale (accès abonnés).

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Héloïse FAYET

Héloïse FAYET

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Chercheuse, responsable du programme dissuasion et prolifération, Centre des études de sécurité de l'Ifri

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Un soldat contemplant un coucher de soleil sur un véhicule blindé de combat d’infanterie
Centre des études de sécurité
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Héritier d’une tradition remontant à la fondation de l’Ifri, le Centre des études de sécurité de l'Ifri fournit aux décideurs publics et privés ainsi qu’au grand public les clefs de compréhension des rapports de force et des modes de conflictualité contemporains et à venir. Par son positionnement à la jointure du politique et de l’opérationnel, la crédibilité de son équipe civilo-militaire et la diffusion large de ses publications en français et en anglais, le Centre des études de sécurité constitue dans le paysage français des think tanks un pôle unique de recherche et d’influence sur le débat de défense national et international.

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Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?

Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?

Date de publication
01 octobre 2024
Accroche

Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.

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Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?

Date de publication
29 septembre 2024
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Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran. 

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Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité

Date de publication
26 septembre 2024
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Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance. 

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EUDIS, HEDI, DIANA : que se cache-t-il derrière trois acronymes de l'innovation de défense ?

Date de publication
25 septembre 2024
Accroche

En Europe, alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine montre peu de signes d'apaisement, un écart persistant subsiste entre les besoins en matière de sécurité et les dépenses de défense. Conformément à un engagement de 2006, inscrit lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) doivent consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) national à la défense, dont 20 % doivent être investis dans l'équipement ainsi que la recherche et le développement. En 2024, seuls 23 Alliés sur 32 devraient atteindre ou dépasser cet objectif, bien qu'il s'agisse d'une amélioration notable par rapport aux trois pays en 2014. Ce total inclut les États-Unis (US), qui consacrent 3,38 % de leur PIB à la défense, représentant près de 70 % de l'ensemble des dépenses de défense des membres de l'OTAN.

Comment citer cette étude ?

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La présence militaire de la France au Moyen-Orient, de 1991 à 2003 : la fin d’une ère ?, de L'Ifri par
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