La rencontre entre la candidature de Donald Trump et les moyens contemporains de diffusion de l’information dessine un champ intellectuel dangereux. Diffusion de fausses nouvelles, enfermement des internautes dans leurs propres références, délégitimation de la parole scientifique, ingérences russes : tout semble aller dans le sens d’un affaiblissement du débat démocratique américain.

Le consensus scientifique est ferme autour du constat du réchauffement climatique d’origine humaine, et de ses conséquences. Le déni climato-sceptique demeure cependant, encouragé en particulier aux États-Unis par les lobbies et la récente élection du président Trump. Ce déni trouve désormais abris sur les blogs, forums et réseaux sociaux.

Les rapports de la Turquie avec son environnement moyen-oriental ont été profondément affectés par le conflit syrien, où Ankara est directement engagé. Mais les conséquences de ce conflit vont bien au-delà : elles pèsent sur la stabilité interne du pays, et sur les relations d’Ankara avec ses alliés de l’OTAN et avec l’UE.

Consolidation idéologique, renforcement des moyens de contrôle social, poursuite de la vaste campagne anticorruption : trois moyens de pérenniser le système politique pour éviter une dérive « à la soviétique ». À partir de ces orientations, le président chinois devrait voir son pouvoir confirmé par le prochain congrès du Parti communiste chinois.

Fort de sa stabilité au pouvoir ces dernières années, le gouvernement de Shinzo Abe tente d’organiser un contrepoids régional à la montée en puissance de la Chine. La centralité de l’alliance de sécurité nippo-américaine est néanmoins fermement réaffirmée, après les inquiétudes suscitées par l’élection de Donald Trump.

Le mode de gouvernance instauré par Modi lui permet de garder une large popularité, en dépit de problèmes intérieurs persistants : montée de l’extrémisme hindou, problèmes du Cachemire… En politique étrangère, les démonstrations de bonne volonté n’ont pas suffi à modifier fondamentalement les relations de Delhi avec Islamabad, Moscou, Pékin, ou même Washington.

La confusion politique née du référendum puis des législatives ratées par Theresa May a grandement aidé les Européens à garder une position unitaire. Cette dernière pourrait perdurer, dans une négociation dont on ne sait pourtant pas encore grand-chose. Au-delà, l’avenir de l’Union européenne dépendra d’un débat politique sur les voies d’un futur partagé.

Le poids de l’Allemagne dans une Europe en crise semble lui promettre un nouveau leadership. Mais Berlin se retrouve assez seule, avec le départ de Londres, l'éloignement vis-à-vis de Moscou, et les divergences croissantes avec Ankara. L’élection d’Emmanuel Macron permettra-t-elle de rénover le couple franco-allemand au service d’une relance européenne ?