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Le business russe entre l'Europe et l'Amérique
Moscou n’a pas de stratégie de long terme et manœuvre selon les intérêts de sa classe dirigeante, dans une sorte de géo-économie privatisée. Elle est donc résolument post-impériale, et ses relations avec l’Union européenne et les États-Unis dépendent au premier chef des accords financiers et économiques à conclure. Les relations avec l’Union pourront s’améliorer plus rapidement que les relations avec Washington, sans que l’on puisse prévoir une mue rapide de la Russie en démocratie « à l’européenne ».
La dialogue énergétique UE-Russie : concurrence contre monopoles
Les relations énergétiques entre la Russie et l’Union européenne sont au seuil de profonds changements que rend nécessaires l’asymétrie croissante entre un monopole national renforcé sur les approvisionnements, et l’ouverture des marchés en Europe. Les autorités communautaires doivent prendre l’initiative pour un nouveau modèle de relations énergétiques : en dépendent non seulement la sécurité énergétique des Européens, mais encore celle de l’ensemble des marchés énergétiques russes et eurasiens.
La Russie, l'OTAN et l'UE : triangle de sécurité européenne ou nouvelle "Entente"?
Les relations entre la Russie, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et l’Union européenne (UE) sont de première importance pour la sécurité européenne. En effet, d’importants progrès ont été accomplis, des mécanismes institutionnels ont été créés, et un certain nombre de coopérations pratiques se sont instaurées. Cependant, cette relation à trois souffre d’un manque persistant de confiance qui est à l’origine d’incompréhensions et de crispations.
Russie: la transition inachevée
La croissance économique russe est spectaculaire ; mais les échecs sociaux et politiques du pays sont tout aussi nets. Vladimir Poutine apparaît à la fois comme l’homme des réformes pragmatiques et comme l’initiateur d’une nouvelle glaciation politique qui s’illustre dans la brutalisation croissante des relations avec l’étranger proche. Les Occidentaux, divisés et largement impuissants, doivent redéfinir et unifier leurs choix politiques vis-à-vis d’une Russie pour le moins incertaine.
Représenter les intérêts privés pour renforcer la confiance entre la Russie et l'UE
L’élargissement du cercle des acteurs de la coopération Union européenne-Russie, par exemple aux entreprises ou associations, pourrait aider à résoudre nombre de difficultés. Il pourrait produire un rapprochement progressif des comportements sociaux, économiques ou politiques, et aider à remédier au déficit de participation citoyenne dans la gestion des relations entre l’Union et Moscou. Cet élargissement servirait ainsi à la fois le partenariat euro-russe et la construction européenne elle-même.
Contre-terrorisme et islamisation du Caucase du Nord
Les violences ont décru en Tchétchénie depuis 2004, en particulier du fait d’une évolution des tactiques russes, mais elles essaiment dans tout le Caucase du Nord. Si la crise de régimes népotiques et corrompus du Caucase du Nord constitue un facteur évident de la transformation des communautés musulmanes – les Jamaat – en vecteurs de la contestation sociale et politique, la réduction par Moscou du problème islamiste dans le Caucase à la lutte contre le terrorisme est grosse de dangers pouvant s’étendre bien au-delà de cette seule région.
Un Venezuela du froid? La "malédiction des ressources" et la politique russe
La Russie semble menacée par la « malédiction des ressources » qui freine les réformes économiques de fond, rend le pays vulnérable aux à-coups des marchés, et structure le pouvoir autour de l’exploitation de la rente. Mais le cas russe est particulier : les éléments négatifs aujourd’hui décelables (corruption, autoritarisme...) doivent peu à la structure économique du pays, et tout compte fait, la Russie a jusqu’ici assez bien résisté aux pathologies d’ordinaire associées au développement économique fondé sur les ressources naturelles.