Politiques de l'énergie
Comment mettre en œuvre le Green Deal à tous les échelons et le synchroniser dans la gouvernance mondiale? Comment les stratégies des puissances évoluent-elles et à quelles conditions peuvent-elles converger ?
Sujets liés
Bioénergies : quelle contribution à l’objectif européen de neutralité climatique ?
Les bioénergies ont procuré en 2018 environ 8 % de toute l’énergie finale consommée dans les 27 pays de l’Union européenne (UE) ; elles représentent 57 % des énergies renouvelables.
L'énergie et le climat face aux chocs du COVID-19 : à quitte ou double ?
Dans le domaine de l’énergie et du climat, les chocs liés au COVID-19 sont multiples et inédits dans leur ampleur et horizons.
Choc des prix du pétrole, du gaz et de l’électricité qui s’effondrent du fait d’une demande paralysée et d’une offre surabondante. Choc des investissements en net recul, et de l’emploi, dans un contexte de baisse des revenus. Choc géopolitique, avec les tensions entre grands producteurs et l’effondrement de l’alliance OPEP+ dont les membres ont été pris de court par la paralysie des grandes économies. Choc des politiques publiques, car si les émissions sont en baisse, l’urgence n’est plus le climat et Trump préfigure de ce que peut être le pire des scénarios : déconstruction des normes environnementales et relance tous azimuts.
Contribution au groupe de travail sur les systèmes durables d'énergie, d'eau et d'alimentation du T20 Arabie saoudite
En Afrique subsaharienne, l'incinération apparaît comme un moyen efficace de traiter les problèmes de l'électrification et de la gestion des déchets d'un même front.
The Green Deal’s External Dimension. Re-Engaging with Neighbors to Avoid Carbon Walls
Les prochaines étapes du Green Deal européen sont la loi climat, le plan d’action économie circulaire, les objectifs intermédiaires 2030, la stratégie industrielle, la stratégie biodiversité et la réforme du système communautaire d'échange de quotas d'émission (SEQE). La dimension extérieure du Green Deal mériterait également un examen et des actions rapides.
Gestion des déchets et production d’électricité en Afrique : l’incinération au service de la ville durable ?
Avec la diffusion des modèles de production et de consommation modernes aux grandes villes africaines, la croissance démographique et la très forte urbanisation, la production de déchets municipaux a fortement augmenté. Les décharges insalubres se multiplient sur le continent et elles ont de graves conséquences environnementales et sanitaires.
La Chine en quête de sécurité pour ses approvisionnements gaziers: impacts globaux
La Chine mène une stratégie de sécurisation de ses approvisionnements gaziers et ses importations en forte hausse bouleversent les marchés gaziers globaux.
L’éolien offshore flottant dans sa dimension industrielle et technologique
L’Europe est à la pointe de l’éolien offshore sur fondation. Cette expérience réussie peut-elle être répliquée avec l’éolien flottant, qui offre de plus grandes perspectives de marché en levant la contrainte de profondeur des eaux ? Cette étude évalue les conditions de succès de cette nouvelle filière.
Les petits réacteurs modulaires dans le monde : perspectives géopolitiques, technologiques, industrielles et énergétiques
Les retards et surcoûts des projets occidentaux dans le nucléaire civil sont en train de conforter un duopole russo-chinois sur les exportations de réacteurs de troisième et quatrième génération. Dans ce contexte, des petits réacteurs modulaires (Small and Modular Reactors - SMR) connaissent un regain d’intérêt et sont développés par de nombreux acteurs, allant principalement des entreprises d’État russes et chinoises à une multitude de start-up nord-américaines.
Les relations gazières entre la Russie et l’Ukraine : la cause de toutes les crises ou l’occasion d’un nouveau départ pour 2030 ?
Dix ans après la crise de 2009, les relations gazières entre la Russie et l’Ukraine sont de nouveau à un tournant : les contrats en cours arrivent à expiration le 31 décembre 2019.
Brexit, Electricity and the No-Deal Scenario: Perspectives from Continental Europe, Ireland and the UK
En matière d’énergie, et d’électricité en particulier, les négociations sur le Brexit ne feront que des perdants. À ce stade, le seul objectif raisonnable est de chercher à minimiser les pertes et les obstacles aux échanges.
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L’Égypte, nouvelle plateforme gazière en Méditerranée orientale
Les découvertes gazières en Méditerranée orientale ont bouleversé les perspectives énergétiques des pays concernés qui s’enfonçaient de plus en plus dans la dépendance aux importations. Elles ont et auront de profondes implications sur les équilibres géopolitiques et économiques régionaux.
L’essor de l’éolien offshore en mer du Nord : un enjeu stratégique pour l’Europe
La mer du Nord a offert un cadre propice à la conception des premières éoliennes offshore du monde. Sa partie méridionale jouit en effet d’un excellent régime des vents et d’une faible profondeur des eaux. Les politiques publiques ont progressivement encouragé le développement de cette filière dans les cinq pays les mieux situés : l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Fin 2017, ces pays cumulaient 15,5 gigawatts (GW) de capacités installées, soit 82 % de la puissance éolienne offshore mondiale. En dehors de l’Europe, seule la Chine détenait un parc significatif à cette date, avec 2,8 GW en service (15 % de la capacité mondiale).
Sortie ou croissance du charbon ? Analyse des marchés et des politiques en 2017
Les émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion du charbon pour la production d’électricité sont un facteur majeur du changement climatique. Cette étude analyse, à différents niveaux, les évolutions récentes des marchés du charbon et de la production d'électricité au charbon dans le monde, et effectue un état des lieux des politiques de sortie du charbon et des perspectives de consommation de cette énergie à moyen terme.
Refonte stratégique du nucléaire civil en France : autorité, rationalisation, partenariats
En 2017, l’électricité d’origine nucléaire a représenté environ 10,6 % de la production mondiale, 25,5 % de la production de l’Union européenne (UE) et 71,6 % de la production française.
Davantage d’énergies renouvelables en Europe ? C’est possible
L’Union européenne s’apprête à adopter de nouveaux objectifs de déploiement des énergies renouvelables pour 2030. S’il est tout à fait possible d’aller au-delà des 27% initialement proposés, la stratégie européenne ne sera crédible que si elle s’appuie sur un bon dosage entre contraintes chiffrées et obligations de moyens, tout en incluant d’éventuelles clauses de revoyure.
Le Bade-Wurtemberg, "labo" d'une future coalition fédérale entre Verts et conservateurs
Pour rester à la tête du pays, la CDU (Union chrétienne-démocrate) pourrait partager le pouvoir avec les écologistes, comme c'est déjà le cas dans le Bade-Wurtemberg, où des élections ont lieu ce dimanche.
Le "gazoduc" de Poutine en Allemagne met la pression sur Merkel, souligne la France
Avec le retour en prison du leader de l'opposition russe Alexei Navalny et la manifestation de milliers de ses partisans en Russie, le projet énergétique Nord Stream 2 de Poutine en Allemagne est de nouveau remis en question. À Paris, la sanction de cette infrastructure est liée à l'avenir Navalny.
Donald Trump fait la pluie et l’Otan
Mercredi à Bruxelles, après un coup de sang contre l’Allemagne à qui il reproche d’acheter du gaz à la Russie, le président américain s’est finalement apaisé. Sous l’œil habitué de ses partenaires.
Bruxelles et Gazprom trouvent un terrain d'entente
Le gazier russe devra faire des concessions pour garantir la concurrence dans les pays d'Europe centrale et orientale, mais il échappe à une amende.
L’Arctique, un enjeu pour l’Europe
Le réchauffement de la planète passe par les Pôles et d’abord par le Pôle Nord. En février dernier, la région a connu un pic de chaleur avec des températures 30 degrés au-dessus des normales saisonnières. Même si le phénomène est exceptionnel, il s’inscrit sur fond de réchauffement de l’Arctique.
L'alliance européenne des batteries présente ses priorités
Elle est là : la feuille de route promise en octobre 2017 lors de la mise sur pied de l'Alliance européenne des batteries a été dévoilée à Bruxelles le 23 février. Dix-huit recommandations stratégiques déclinées en 45 actions à mettre en oeuvre d'ici 2025, et qui touchent à l'ensemble de la chaîne de valeur, de la production au recyclage.
L'Europe toujours plus dépendante du gaz russe
Les exportations de Gazprom vers l'Europe ont battu un nouveau record. Un paradoxe alors que l'UE cherche à réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.
Europe : l’impossible alternative au gaz russe
Pékin entend profiter du flou politique autour de Trump
En quelques semaines, Donald Trump a chamboulé les rapports de force entre les deux premières puissances mondiales, faisant parfois passer le Parti communiste chinois pour ouvert et modéré. Retour sur quatre dossiers primordiaux.
Après la Syrie, la Russie a des visées sur la Libye
En marge de la crise syrienne, la Russie prend ses marques en Méditerranée, et particulièrement en Libye où elle affiche son soutien au général Haftar, qui conteste le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU.
Alors qu'elle apparaît désormais comme l'arbitre de la crise syrienne, la Russie multiplie les signes d'intérêt pour le théâtre libyen. Dernier épisode marquant en date: le détour par Benghazi du porte-avions Amiral Kouznetsov, de retour de Syrie, le 11 janvier, qui a permis d'accueillir le général libyen Khalifa Haftar. Il en a profité pour s'entretenir par vidéoconférence avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Un soutien de plus en plus affiché au général Haftar
Haftar a déjà été reçu à Moscou à deux reprises, en juin et en novembre 2016. Le général libyen dirige depuis Benghazi l'auto-proclamée "Armée nationale libyenne" et conteste le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, installé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Ignoré dans les pourparlers conduits par l'ONU qui ont débouché sur le GNA il y a un peu plus d'un an, Haftar s'est imposé comme un interlocuteur indispensable après s'être emparé de quatre terminaux pétroliers.
Tout en proclamant soutenir le processus de réconciliation de Sarraj, Moscou mise ainsi clairement sur Haftar, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime autoritaire. "Le général correspond au modèle de dirigeant qui a la faveur du Kremlin dans la région: un autocrate, souvent militaire, hostile aux islamistes", décrypte pour L'Express Mattia Toaldo*, expert à l'European Council of Foreign Relations (ECFR). "Haftar a effectué une partie de sa formation militaire en Union soviétique, complète Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie russe à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est d'apparence loyale donc contrôlable."
Les raisons du soutien russe à Haftar
Les raisons de l'intérêt russe pour la Libye sont multiples: d'abord, géopolitique. Le Kremlin entend marquer son retour comme un acteur incontournable dans la région et, par la même occasion, mettre en relief l'échec des Occidentaux. "Moscou est d'autant plus soucieuse de conserver un rôle déterminant sur la résolution de la crise libyenne, analyse Julien Nocetti, qu'elle en avait été 'éjectée' de facto après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011. "
A cela s'ajoutent des motifs militaro-économiques: la Russie retrouverait aussi l'accès au port de Benghazi ou à une base aérienne en Libye, comme au temps de Kadhafi. Moscou compte aussi sur d'éventuelles ventes d'armes, une fois levé l'embargo -voire avant, via l'Algérie, avance Middle East Eye.
L'engagement russe, jusqu'où?
La Russie conduit déjà des missions en Libye, assure Julien Nocetti, via "la présence de dizaines d'instructeurs pour assister les forces du général, à Tobrouk - comme la plupart des puissances de la région et les Occidentaux". Pour autant, "elle n'a ni les moyens ni la volonté d'investir autant qu'en Syrie, alors que le pivot libyen est moins crucial pour le Kremlin", juge Mattia Toaldo. "La Russie est déjà écartelée entre les fronts syrien et ukrainien, et est toujours sous le coup des sanctions occidentales, qui grèvent lourdement son économie", rappelle de son côté Julien Nocetti.
La Russie pourrait par ailleurs plaider au Conseil de sécurité de l'ONU pour une levée partielle de l'embargo sur les armes, en jouant sur la lutte contre le terrorisme et en essayant de faire apparaître Haftar comme une force anti-djihad.
Le nouveau président américain pourrait faciliter la tâche au Kremlin. L'administration Trump, à l'instar de la Russie et de l'Egypte -autre alliée d'Haftar- ne fait pas de distinction entre islamistes et djihadistes d'Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique.
Les faiblesses du pari russe
La politique de Moscou en Libye n'est pas sans risque: "Les intentions de la Russie ne comptent pas tant que la perception qu'en a Haftar", explique Mattia Toaldo. Fort de l'appui russe, le général rejette toute idée de compromis avec le gouvernement d'Union nationale, persuadé qu'il peut prendre le pouvoir en Libye.
Mais le général manque de ressources, économiques et militaires. "Il n'a pas assez d'hommes pour conquérir l'ouest de la Libye", juge le chercheur.Et il ne peut vendre le pétrole dont les revenus vont à la banque centrale de Tripoli, sous le contrôle de Sarraj. Les Emirats arabes unis, qui le soutiennent ont réduit leurs investissements.
Le nouvel équilibre diplomatique pourrait donc aggraver le chaos dans le pays. Les choix du tandem Poutine/Trump et le fait que les pays qui s'intéressent à la Libye aient d'autres chats à fouetter (Brexit, échéances électorales en France et en Italie) contribuent à la fragilisation du gouvernment de Sarraj, de plus en plus contesté par les milices. Conforté par la légitimité garantie par le soutien convergent de l'ONU, des Etats-Unis et des Européens, il avait pourtant contribué à une nette désescalade des violences. A nouveau plane la menace d'un retour aux pires heures de la guerre civile. Or, l'instabilité est le terreau idéal des djihadistes...
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