Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés

Multilatéralismes : survivre ou renaître ? / Quel Liban après la guerre ?

Le multilatéralisme ordonné né de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, et relancé par des années 1990 qui projetaient le rêve d’un monde dessinant une « gouvernance mondiale » apaisée, a fait long feu. L’usure des grands cadres universels (Organisation des Nations unies, Organisation mondiale du commerce, arms control et désarmement, justice pénale internationale…) ne cède pas place au vide mais au trop-plein : à une multiplicité d’accords et de montages témoignant d’une recomposition accélérée des rapports internationaux. L’anarchie institutionnelle, la concurrence ouverte des intérêts exprimée par des volontés de puissance désinhibées, pourront-elles demain s’ordonner autour d’intérêts fondamentaux communs ?
Coup d’État au Niger : « Il y a un risque de décrochage sécuritaire »
Ce putsch au Niger pose la question du maintien des coopérations occidentales avec Niamey et fait craindre une phase d'instabilité avec un « risque de décrochage sécuritaire », estime Alain Antil, directeur du centre Afrique subsaharienne à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Sommet Russie-Afrique: «Moscou boxe au-dessus de sa catégorie»
ENTRETIEN : Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Ifri, analyse la volonté de la Russie d’être une puissance en Afrique.
La RussAfrique à l’épreuve de la guerre
Après le premier forum d’affaires russo-africain en 2011, le sommet Russie/Afrique de Sotchi en 2019 qui avait réuni 43 des 54 chefs d’État et de gouvernement africains avait officialisé en grande pompe le retour de la Russie sur le continent. Précédé par une intense préparation diplomatique, le second sommet Russie-Afrique doit avoir lieu à Saint-Pétersbourg et va, cette fois-ci, faire figure de test crucial pour la RussAfrique.
Afrique subsaharienne : la démocratie fragilisée
La démocratie sur le continent africain est une affaire récente et fluctuante, aujourd’hui en recul face au retour de l'autoristarisme dans plusieurs pays. La carte politique de l’Afrique subsaharienne met en évidence cinq types de régimes : la monarchie, il en existe deux; la démocratie, les élections y respectent les délais constitutionnels et donnent lieu à une alternance pacifique ; la démocrature, simulacre de démocratie ; la dictature, caractérisée par l’absence d’élections au suffrage universel ; et la junte, pays où les militaires sont au pouvoir.

Quel cadre pour un partenariat énergétique et climatique Europe-Afrique gagnant-gagnant ?
L’Afrique subsaharienne, où près d'un quart de la population mondiale pourrait vivre en 2050 (15% actuellement), « souffre d’une marginalisation énergétique et économique ».
Quel cadre pour un partenariat énergétique et climatique Europe-Afrique gagnant-gagnant ?
Les tensions Nord-Sud sont exacerbées alors que les Européens et les Africains traversent tous deux une période de troubles sans précédents. Les polycrises européennes (géopolitiques, énergétiques, économiques) font échos aux vulnérabilités systématiques renforcées par les chocs externes que subissent les Etats d’Afrique subsaharienne (pandémie, inflation et pénuries, remontée brutale des taux d’intérêt, assèchement des liquidités).
Départ de la MINUSMA, un tournant pour la sécurité au Mali ?
Un an après le départ des troupes françaises, le gouvernement militaire du Mali a demandé le retrait sans délais des forces onusiennes de la MINUSMA le 16 juin 2023.
ONU : les opérations de maintien de la paix sont-elles utiles ?
C’est une semaine cruciale qui s’ouvre. Ce lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU tient une réunion sur la mission en République démocratique du Congo. Et surtout vendredi, doit prendre fin la Minusma, mission de paix des Nations unies au Mali, et tout porte à croire qu’elle ne sera pas renouvelée après dix années de présence.
«L'interventionnisme militaire, le franc CFA, la politique d'aide» alimentent le discours anti-français en Afrique
Les pays d'Afrique francophone ont vu se développer ces dernières années une parole anti-française de plus en plus forte lors de manifestations, sur les réseaux sociaux et dans les propos de ceux que l'on appelle les néo-panafricanistes. Pourquoi cette parole a-t-elle prospéré ? Quelles sont les voix qui la portent à l'heure actuelle ? Le sujet est au cœur d'une étude rédigée par trois chercheurs de l'Institut français des relations internationales (IFRI). L'un d'eux, Thierry Vircoulon, est notre invité.
"Pour un pays francophone africain, l'ennemi de l'extérieur c'est, par excellence, la France"
Les discours anti-français en Afrique francophone se sont répandus au-delà des élites urbaines éduquées et le phénomène pourrait "s'enraciner durablement", estime Alain Antil, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri) dans un entretien avec l'AFP.
Le développement des hydrocarbures en Afrique de l’Est. Défis politiques et sécuritaires
L’Afrique de l’Est a le potentiel de connaître un boom gazier et d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) ces prochaines années grâce à plusieurs projets qui viennent d’être débloqués.
L’Angola sous Joao Lourenço : un changement a minima de l’État MPLA
En 2017, l’arrivée au pouvoir de João Lourenço a mis un terme à près de quatre décennies de règne de l’ancien chef de l’État, José Eduardo Dos Santos.
Gestion des déchets et production d’électricité en Afrique : l’incinération au service de la ville durable ?
Avec la diffusion des modèles de production et de consommation modernes aux grandes villes africaines, la croissance démographique et la très forte urbanisation, la production de déchets municipaux a fortement augmenté. Les décharges insalubres se multiplient sur le continent et elles ont de graves conséquences environnementales et sanitaires.
Zimbabwe : les espoirs déçus de l’après-Mugabe
Sahel : soubassements d’un désastre
Économies atones peu créatrices d’emplois, croissances démographiques vigoureuses, aides internationales souvent considérées comme des rentes, appareils de sécurité incapables de sécuriser les espaces nationaux, et surtout de protéger les populations : les États du Sahel sont-ils en train de perdre la main sur leurs propres espaces intérieurs ?
Une gouvernance mondiale qui protège ?
Les institutions et les normes qui constituent la gouvernance mondiale sont remises en cause ou voient leur soutien s’éroder, non seulement du fait des Etats, mais aussi du fait des populations, qui en critiquent l’inefficacité comme le manque de légitimité, et peuvent considérer que l’interdépendance et la coopération promue par la gouvernance mondiale s’apparente à une perte de contrôle sur leur destin collectif.

Inégalités et vulnérabilités : Vers une convergence des politiques de développement conduites par les membres du G7 ?
Dans quelle mesure les politiques de développement conduites par les membres du G7 contribuent-elles à réduire les inégalités entre pays et s’attaquent-elles aux racines des inégalités entre individus ?
La politique africaine de la Tunisie : entre opportunisme et opportunités non exploitées
La Tunisie jouit, tous comme les autres pays du Maghreb, d’une position géographique favorable en Afrique qui pourrait théoriquement lui permettre d'être un sas entre l'Europe et l'Afrique subsaharienne (ASS), et de commercer avec son Sud.
République démocratique du Congo : la cohabitation insolite
Les dernières élections ont donné lieu à une situation exceptionnelle dans l’histoire congolaise : la cohabitation. Cette cohabitation se traduit par un rapport de force asymétrique entre le nouveau président (Félix Tshisekedi) et l’ancien pouvoir (le clan Kabila).
Les évolutions paradoxales de la démocratie mauritanienne
Le système politique mauritanien présente des aspects démocratiques qui satisfont partiellement aux normes internationales.
La Russafrique : combien de votes ?
Le 2 mars, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution déplorant l’agression commise par la Russie contre l’Ukraine et exigeant que Moscou retire immédiatement ses troupes du territoire ukrainien.
Cette résolution a été adoptée à une très large majorité : 141 pays ont voté en sa faveur et seulement 5 pays contre – la Corée du Nord, la Syrie, l’Érythrée, la Biélorussie et bien évidemment la Russie. Mais plus que les « pour » et les « contre », ce sont les abstentions qui retiennent l’attention. 34 pays se sont abstenus, dont 16 pays africains.
Pour être complet, ce décompte doit aussi inclure les pays qui ont opté pour la stratégie de la chaise vide en ne participant pas au vote, ce qui constitue une abstention cachée. Ces derniers sont au nombre de 13 ; parmi eux, 8 pays africains. En additionnant l’abstention assumée et l’abstention cachée, 24 pays africains sur 54 ont préféré ne pas condamner la Russie, soit près de la moitié du continent.
Face à ce conflit inédit qui menace la paix mondiale, la moitié de l’Afrique diplomatique est abstentionniste. Comment interpréter ce choix ?
Débat : Retrait du Mali des forces françaises et européennes : nouvelle donne en Afrique de l'Ouest ?
La France et ses partenaires européens ont annoncé leur retrait militaire du Mali mais affirment vouloir rester engagés au Sahel et dans les pays du golfe de Guinée. Quel va être l'impact du redéploiement sécuritaire de la France et de l'Europe au Sahel ?

Extension du terrorisme jihadiste sahélien en Afrique de l'Ouest : Mathieu Pellerin cité dans Libé
Malgré les nombreuses cibles jihadistes éliminées, le bilan des neuf ans d’intervention militaire dans la région, entre les opérations Barkhane et Sabre, n’est pas reluisant. L'article de Libération reprend les propos de la note de Mathieu Pellerin pour rendre compte du fait que les organisations terroristes ne se cantonnent plus au nord Mali et se sont disséminées, jusqu’au golfe de Guinée.
Sénégal, Burkina, Mali : quand les panneaux solaires arrivent en ville
Une étude montre que l’essor du solaire décentralisé, connu en zone rurale, est sous-estimé en zone urbaine. Une tendance qui bouscule des réseaux nationaux déjà fragilisés.
Tentative de coup d'État au Burkina Fasso, situation confuse autour du sort du président Kaboré
Les informations en provenance du Burkina Faso sont encore confuses. L'arrestation probable du président Kaboré est annoncée ce lundi 24 janvier et des rumeurs d'un coup d'Etat circulent. La situation à Ouagadougou semble s’enfoncer dans le chaos.
Coup d'Etat au Burkina Faso : des militaires annoncent avoir pris le pouvoir à la télévision
Des militaires annoncent avoir pris le pouvoir au Burkina Faso. Leur nom est désormais "Le mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration". Ils ont annoncé toute une série de mesures : le gouvernement et l'Assemblée Nationale sont dissous, les frontières fermées.
Mali : une situation complexe pour Barkhane ?
Un soldat de l'opération Barkhane, le brigadier Alexandre Martin, a été tué, samedi 22 janvier, dans l'attaque au mortier du camp militaire de Gao. Cette attaque meurtrière survient dans un contexte de vives tensions entre Bamako et Paris et d'un climat hostile vis à vis de la France.
Attaque au Mali : un militaire français tué et plusieurs blessés
Au Sahel les goupres islamistes se sont multipliés malgré les opérations anti-djihadistes ciblées des forces spéciales françaises. L'attaque du 22 janvier intervient alors même que la France réorganise son dispositif dans la région sur fond de sentiment anti-français malien et d'un contexte hostile à la France dans la région.
Sahel : "Au Mali et au Burkina Faso, les services de sécurité sont quasiment effondrés", affirme Alain Antil, chercheur à l'IFRI
En raison de la faiblesse de son armée, le pouvoir malien n'a eu d’autre stratégie que de confier à la France – et aujourd'hui à la Russie – les tâches de sécurité qui lui incombent. Le point sur la situation sécuritaire et l'origine du terrorisme dans le Sahel.
Sahel : le grand redéploiement
Dans le Sahel, la montée du sentiment anti-français et le changement de stratégie militaire engendrent un redéploiement des troupes françaises, qui doivent désormais composer avec la présence de forces concurrentes et l'hostilité des opinions publiques.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
