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Boko Haram et les limites du tout-répressif au Nigeria : de nouvelles perspectives ?

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En dépit de la mise en place en 2015 d’une coalition antiterroriste avec le Niger, le Tchad et le Cameroun, le Nigeria n’a pas réussi à venir à bout du groupe djihadiste appelé Boko Haram. Cette note revient en conséquence sur les impasses de la réponse militaire à une insurrection qualifiée de « terroriste », d’une part, et sur les multiples raisons qui expliquent la résilience des rebelles, d’autre part. Quelques alternatives au tout-répressif sont aussi explorées.

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Corps analyses

Pays le plus peuplé d’Afrique avec quelque 200 millions d’habitants, le Nigeria est engagé dans une lutte sans merci contre la mouvance Boko Haram autour du lac Tchad. Depuis 2009, il n’a cependant pas réussi à venir à bout de l’insurrection en dépit de la formation en 2015 d’une coalition antiterroriste avec le Niger, le Cameroun et le Tchad, la Force Multinationale Mixte (FMM)[1]. Les impasses de sa stratégie de répression viennent, entre autres, des déficiences de ses forces de sécurité et de nombreux dégâts collatéraux qui ont pu rebuter la population locale, éloigner les civils des pouvoirs publics et, dans certains cas, pousser des jeunes dans les bras des djihadistes. Plus fondamentalement encore, l’incapacité du Nigeria à sortir de la crise et à rétablir la paix se nourrit d’une vision biaisée du conflit qui, a priori, écarte les solutions alternatives.

En effet, le grand récit de la lutte contre le terrorisme au Sahel se focalise généralement sur les atrocités commises par les insurgés et non par les forces gouvernementales qui les combattent. Dans le cas du Nigeria, les décideurs politiques, les médias et certains chercheurs insistent ainsi sur les crimes, bien réels, de la nébuleuse Boko Haram dans les régions à la lisière du lac Tchad : décapitations de militaires, exécutions de travailleurs humanitaires, attentats suicides, assassinats de chrétiens, enlèvements de collégiennes, etc. En revanche, ils sont bien moins prolixes sur les nombreuses exactions perpétrées par des forces gouvernementales : tortures dans les prisons, viols de jeunes filles dans des camps de déplacés internes, massacres et bombardements de civils dans des localités du Nigeria comme Baga en avril 2013 ou Rann en janvier 2017.


[1]. En anglais, Multinational Joint Task Force (FMM).

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ISBN / ISSN

979-10-373-0209-0

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Boko Haram et les limites du tout-répressif au Nigeria : de nouvelles perspectives ?

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Afrique subsaharienne
Centre Afrique subsaharienne
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Créé en 2007, le centre Afrique subsaharienne de l’Ifri produit une analyse approfondie du continent africain, de ses dynamiques sécuritaires, géopolitiques, politiques et socio-économiques (en particulier le phénomène d’urbanisation). Le Centre se veut à la fois, via les différentes publications et conférences, un espace de diffusion d’analyses à destination des médias et du public mais aussi un outil d'aide à la décision des acteurs politiques et économiques à l'égard du continent.  

 

 

Le centre produit des analyses pour différents organismes tels que le ministère des Armées, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Agence française de développement (AFD) ou encore pour différents soutiens privés. Ses chercheurs  sont régulièrement auditionnés par les commissions parlementaires.

 

 

L’organisation d’événements de divers formats complète la production d’analyses en amenant les différentes sphères de l’espace public (académique, politique, médiatique, économique et société civile) à se rencontrer et à échanger outils d’analyse et visions du continent. Le Centre Afrique subsaharienne accueille régulièrement des responsables politiques de différents pays d’Afrique subsaharienne. 

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