
Comment Vladimir Poutine est devenu le maître du jeu en Syrie
En un an d'interventions militaires aux côtés de Bachar el-Assad, la Russie a changé la donne en Syrie. Un engagement cynique, sans pitié, qui a profité de la passivité des Etats-Unis
Un an tout juste après leurs premiers bombardements aériens russes en Syrie, ce vendredi, les civils des quartiers est d'Alep mesurent au quotidien le soutien direct apporté par Vladimir Poutine à Bachar el-Assad. Aux innombrables barils artisanaux d'explosifs largués par les aéronefs du régime ont succédé des armes plus sophistiquées. Les missiles perforants capables de réduire un immeuble en tas de gravats pénètrent jusque dans les caves, où dorment les assiégés et où sont parfois installés des hôpitaux de fortune.
La première opération militaire d'envergure de la Russie, en dehors de sa périphérie, depuis le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan en 1989, a rebattu les cartes en Syrie. Avant le 30 septembre 2015, le régime de Bachar el-Assad accumulaient les revers militaires, notamment à Idlib et Palmyre et voyait les régions littorales menacées par un nouveau front.
"Assad avait lui-même reconnu qu'il manquait de ressources militaires, la Russie a sauvé le régime et permis d'en stabiliser les lignes. Toute la dynamique militaire du conflit a changé", rappelle le politologue Ziad Majed, spécialiste de la Syrie. Mieux: il lui a permis de repasser à l'offensive, même si les gains territoriaux, en comptant la reprise de Palmyre à Daech, restent minimes - 2% du territoire.
USA, France : y a-t-il un cerveau derrière les attentats ?
Débat sur les attentats perpétrés récemment en France et aux Etats-Unis.
Vidéo - Obama face au terrorisme : chronique d'un échec ?
3 questions à Maya KANDEL, auteur de la note : Obama face au terrorisme : chronique d’un échec ? - Potomac Paper, n° 28, septembre 2016.

Un Prix Nobel de la paix laisse les États-Unis en «état de guerre permanente»
Les quinze ans du 11-Septembre et la fin du second mandat de Barack Obama sont propices aux bilans. Dans une note, l'Ifri s'interroge ainsi sur l'efficacité des options retenues (assassinats ciblés, partenariats et utilisation du soft power) dans la lutte contre le terrorisme.
Obama face au terrorisme : chronique d’un échec ?
Le président Barack Obama a remplacé la posture de « guerre globale contre le terrorisme » et la stratégie de contre-insurrection de son prédécesseur par une doctrine de contre-terrorisme s’appuyant largement sur les partenariats. Alors que son second mandat s’achève et 15 ans après les attentats du 11 septembre 2001, force est de constater que les trois axes du contre-terrorisme ont donné des résultats en demi-teinte.
Pakistan : un régime civil sous influence
L'armée limite toujours fortement la marge de manoeuvre du pouvoir civil pakistanais, en particulier en contrôlant la lutte antiterroriste. Les relations avec l'Afghanistan ou l'Inde n'ont, en conséquence, guère évolué. C'est sur la Chine et ses projets de corridor économique que s'appuie désormais le gouvernement du pays.
L'inflation des législations antiterroristes en Afrique
Les législations criminalisant le terrorisme et l'apologie du terrorisme se multiplient en Afrique. Au prétexte d'un renforcement de la sécurité, c'est sans doute à une consolidation et une relégitimation de régimes répressifs que l'on assiste, en dépit des avertissements lancés par les organisations de la société civile.

RAMSES 2017. Un Monde de ruptures
La 35e édition du RAMSES 2017, portée par l'équipe de l'Ifri et ses collaborateurs extérieurs, se place sous le triple signe de l'extension du terrorisme djihadiste, des dynamiques de décomposition du Moyen-Orient et du doute qui s'approfondit sur le projet européen. Les mois qui s'annoncent seront décisifs pour un monde où se redessinent les rapports entre puissances et les logiques économiques, un monde dont la diversité et la complexité nouvelle surprennent, et qui appelle à repenser analyses et moyens d'action.
Dossier RAMSES 2017 : Sécurité : combattre la terreur
Sous la direction de Corentin Brustlein, responsable du Centre des Études de sécurité de l'Ifri.

"La mort de l'un de ses stratèges va-t-elle affaiblir Daech ? Cette nouvelle est un vrai succès pour la coalition"
Cette nouvelle est un vrai succès pour la coalition. Abou Mohammed al-Adnani était le visage et la voix de Daech dans le monde.
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