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Si l’année 2023 semblait confirmer une tendance à la baisse de la conflictualité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre a réduit l’optimisme à néant. De nouveau, on s’interroge sur l’interconnexion des conflits régionaux et l’extension possible d’une zone de guerre pour le moment circonscrite à Gaza, au prix d’efforts difficiles de la diplomatie américaine. Tous les yeux sont braqués sur l’Iran, capable de retenir le Hezbollah à la frontière libanaise ou d’encourager les attaques des rebelles houthis contre les navires commerciaux en Mer Rouge.
Si l’année 2023 semblait confirmer une tendance à la baisse de la conflictualité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre a réduit l’optimisme à néant. De nouveau, on s’interroge sur l’interconnexion des conflits régionaux et l’extension possible d’une zone de guerre pour le moment circonscrite à Gaza, au prix d’efforts difficiles de la diplomatie américaine. Tous les yeux sont braqués sur l’Iran, capable de retenir le Hezbollah à la frontière libanaise ou d’encourager les attaques des rebelles houthis contre les navires commerciaux en Mer Rouge.
Cette aggravation subite des fondamentaux sécuritaires montre que les pétromonarchies du Golfe, qui renforcent leurs capacités militaires, ne sont pas parvenues à construire une architecture stratégique pour contenir les conflits. Si le Qatar a confirmé son statut de médiateur sur la crise de Gaza, la posture diplomatique de ses voisins et rivaux, Arabie saoudite et Émirats est redevenue discrète, priorité restant aux projets économiques nationaux, et la gestion des cours du pétrole poussant au flirt avec la Russie. Une rechute dans la violence se dessine aussi en Syrie et en Irak, où la fragmentation politique et territoriale permet à un écosystème islamiste radical de se reconstituer – y compris à terme aux dépens de l’Iran, frappé le 3 janvier sur son propre territoire par une franchise de l'Etat islamique. L’Afrique du Nord n’est pas à l’abri des tensions, entre impossible règlement de la guerre civile libyenne, reprise ouverte de la rivalité algéro-marocaine, régression politique et économique tunisienne et crise multiforme en Égypte, que la réélection d’Abdelfattah al-Sissi à la présidence est loin de résoudre.
Autre réélection sans surprise, celle de Tayyip Erdoğan en Turquie. Entre deux imprécations à l’égard d’Israël, le président turc regarde désormais ailleurs : vers la Mer Noire, le Caucase et, au-delà, l’Asie. Car 2023 restera aussi comme l’année où la Chine a été le plus présente dans les tractations économiques et diplomatiques régionales.
Quelles voies sont envisageables pour sortir en 2024 de l’impasse politique au Proche-Orient ? Les conflits du Moyen-Orient menacent-ils la croissance économique régionale et celle du monde ? Ces conflits militaires font-ils passer au second plan les enjeux climatiques et migratoires ? Comment la diplomatie française gère-t-elle l'ensemble de ces dossiers explosifs ?
Comme chaque année, l’Ifri invite des personnalités à esquisser les tendances de 2024 pour la région.
Intervenants :
- Joseph Bahout, chercheur, directeur de l'Institut Issam Fares pour les politiques publiques et les affaires internationales (IFI-Liban) et professeur associé, Département d'études politiques, PSPA-AUB
- Bertrand Besancenot, associé Senior Advisor, ESL France et ancien ambasssadeur, conseiller diplomatique du gouvernement
- Marc Semo, journaliste, spécialiste des relations internationales et ancien rédacteur en chef-adjoint des pages idées-débats, Le Monde
- Victor Lequillerier, économiste, responsable Risque Pays, direction de l'évaluation des études et de la prospective, BPI France
Modération : Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie et Moyen-Orient, Ifri
Cet évènement est public et se tiendra en français sous format hybride.
À revoir en intégralité :
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