La diversification des partenariats de sécurité du Japon : des coopérations légitimes et efficaces ?

Le Japon a adopté une approche « multicouches » pour ses coopérations de défense, organisant autour de son alliance centrale avec Washington des partenariats stratégiques flexibles et peu institutionnalisés.
La légitimité de ces coopérations repose d’une part sur le partage et la défense de valeurs libérales ; d’autre part sur une démarche de contrepoids face à la Chine et un effort pour garder les États-Unis engagés en Asie. L’efficacité de ces coopérations de défense doit être mesurée à l’aune de leur principal objectif, de nature politique : poursuivre la normalisation militaire de Tokyo et faire avancer ses intérêts dans l’Indo-Pacifique. Le Japon ’bénéficie aujourd’hui d’un large réseau de partenaires et ses coopérations de défense apparaissent dans une grande mesure à la fois légitimes et efficaces.
***
Cet article fait partie d’un dossier sur les coopérations de défense au XXIème siècle – thématique au cœur des enjeux stratégiques de l'heure. L'angle choisi est particulièrement pertinent : il s'agit, dans les différentes contributions qui composent le volume, de s'interroger sur l'efficacité et la légitimité des coopérations en matière de défense. Est-on plus efficace lorsqu'on agit militairement à plusieurs que tout seul ? Les formes prises par la coopération ne constituent-elles par un frein à l'accord de coopération en lui-même et à la réalisation des objectifs fixés ?
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesÉtats-Unis/Taïwan : le temps de la confusion stratégique
En s’opposant à la volonté de la Chine d’annexer Taïwan, les États-Unis d’Amérique contribuent, depuis des décennies, au maintien du statu quo, toute tentative d’invasion chinoise entraînant, avec une potentielle intervention américaine, le risque d’une nouvelle guerre mondiale. Mais dans l’agitation suscitée par les conséquences internationales du retour au pouvoir de Donald Trump, une question sème le trouble dans les esprits : à l’égard de Taïwan, quelle sera l’attitude d’une administration dédaigneuse des alliés des États-Unis mais obsédée par la compétition avec la Chine ?
Le gouvernement NPP au Sri Lanka : d'un changement de système à une conformité structurelle
En septembre 2024, Anura Kumara Dissanayake, un outsider relatif dans le système politique sri-lankais dominé par deux partis, a remporté les élections présidentielles. Le mouvement populiste anti-establishment qu'il représentait, le National People's Power (NPP), a ensuite obtenu un mandat écrasant lors des élections générales de novembre 2024, remportant 159 sièges sur les 225 que compte le parlement.
Trump II et l'Asie : le vent se lève…
L'Indo-Pacifique est une priorité de l'administration Trump II, la Chine étant perçue comme le principal rival stratégique des États-Unis. Toutefois, Donald Trump a entamé son second mandat de manière déconcertante en durcissant les relations avec les partenaires traditionnels de Washington. Il a ensuite ouvert les hostilités avec Pékin, déclenchant une guerre commerciale plus intense encore que lors de son premier mandat. Les autorités chinoises n'entendent pas se laisser faire.
Chine-Inde : un rapprochement sous contrainte
En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui s’est déroulé du 31 août au 1er septembre, le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré le président chinois Xi Jinping. Cette deuxième rencontre en moins d’un an reflète la volonté des deux pays de renouer le dialogue après une longue période de tensions, consécutive aux affrontements frontaliers dans la vallée de Galwan en juin 2020.