L’armée française et la révolution militaire de la Première Guerre mondiale

En 1914, la puissance de feu des armements modernes provoque une hécatombe. Pour limiter les pertes, les belligérants s’enterrent dans des tranchées. L’armée française est contrainte d’innover. Infanterie et artillerie subissent de profondes transformations.
Les doctrines évoluent, permettant ainsi d’intégrer les nouveaux moyens – notamment chars et avions – aux schémas tactiques. En 1918, l’armée française, plus moderne et plus mobile que son adversaire allemand, finit par l’emporter.
Michel Goya, officier de l’armée de Terre, breveté de l’École de guerre et docteur en histoire, a notamment publié Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail (Paris, Tallandier, 2014).
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 1, printemps 2014
Plan de l’article
La crise tactique de 1914 et la première transformation de l’armée française
La transformation de l’infanterie
La création de l’artillerie lourde de campagne
L’artillerie conquiert, l’infanterie occupe
L’armée motorisée française gagne la guerre
L’armée motorisée française
Une nouvelle forme de manœuvre
Les campagnes offensives
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