Justice pénale internationale : l'épreuve de vérité

La justice pénale internationale peut-elle être un facteur de paix ?

La mise en œuvre des dispositions du Statut de Rome a déjà connu plusieurs temps. À mesure que sont mis en cause les plus hauts responsables, ou que la Cour pénale internationale intervient dans des conflits majeurs et non clos (Ukraine, Palestine), les positions des États – parties ou non au Statut – évoluent. Les années à venir devront préciser les positions des États parties, les méthodes de la Cour et sa place dans l'architecture juridique internationale.
« Entre États engagés pour la justice pénale internationale, le risque de fracture est réel et le concept de double standard souvent évoqué. Alors que la situation en Ukraine réunit les États européens et quelques autres États avec l’appui des États-Unis, elle ne provoque guère de mobilisation sur les autres continents. La situation en Palestine, en revanche, suscite l’engagement des non-Européens mais divise les Européens, et provoque une réaction américaine très négative. »
Marc Perrin de Brichambaut a été juge à la Cour pénale internationale de 2015 à 2024.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 89, n° 4, hiver 2024.
Écouter aussi le podcast "Au cœur de la Cour pénale internationale" avec Marc Perrin de Brichambaut enregistré le 20 novembre 2024.
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Justice pénale internationale : l'épreuve de vérité
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