La Communauté atlantique : 1949-1982
L'alliance de l'Atlantique Nord célébra en 1974 son vingt-cinquième anniversaire. Existera-t-elle encore le jour du cinquantième anniversaire pour célébrer ses noces d'or ?
Je ne me propose pas, dans cet article, de donner à cette question une réponse catégorique. Je m'en tiendrai à des considérations plus modestes. La communauté atlantique fut-elle une réalité, au lendemain de la dernière guerre ? Est-elle usée par le temps, menacée par l'éloignement progressif l'un de l'autre de l'Ancien Continent et du Nouveau Monde, le premier redevenu conscient de sa spécificité historique et le second lassé par son rôle impérial et incertain de sa mission ?
Gardons-nous, au point de départ, de succomber à la tentation des trop vieux ou des trop jeunes. Ne transfigurons pas la communauté atlantique telle qu'elle se forma d'elle-même à la fin des années 40. André Malraux, avec son goût des vastes perspectives historiques, élabora, en effet, de la communauté atlantique une théorie. Autour de l'Atlantique, comme autour de la Méditerranée dans le monde antique, une civilisation commune allait s'épanouir. Dans un autre article, il présenta les Etats-Unis en héritier de la culture européenne. En un sens, la civilisation commune, vision d'hier, est devenue réalité aujourd'hui. Les usines, les marchandises, les niveaux de vie, les jeans, les T-shirts se ressemblent bien plus aujourd'hui qu'au temps déjà lointain où l'Europe encore couverte de ruines appelait au secours la République américaine, riche et victorieuse. En fait d'économie, d'échanges commerciaux ou de moeurs, l'Atlantique ne sépare plus le petit cap de l'Asie où naquit la révolution industrielle du continent que peuplèrent des immigrés en quête de liberté ou attirés par des promesses de bonheur.
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