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Religion et relations internationales : perceptions et réalités

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Couverture PE 4/2006
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Le facteur religieux n’est pas bienvenu dans les sciences sociales occidentales, et en particulier dans les théories des relations internationales. La sécularisation du XXe siècle n’a pourtant nullement fait disparaître le religieux: elle a provoqué son adaptation à un nouvel environnement. Le facteur religieux réapparaît aujourd’hui largement, invitant les théories des relations internationales à le réintégrer, en particulier dans leur analyse des dynamiques conflictuelles.

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Archive de Politique étrangère
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Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 et celles qui ont suivi ont favorisé chez les chercheurs occidentaux une réévaluation du rôle de la religion dans les relations internationales. Avant ces attaques, peu d’études publiées dans les revues de relations internationales incluaient la religion dans leurs paradigmes ou la traitaient comme un élément majeur, à quelques exceptions notables. Et ce, en dépit de la révolution iranienne, de la multiplication consécutive des mouvements islamistes, en dépit de nombreux conflits ethno-religieux comme au Sri Lanka, en Israël, dans les ex-républiques yougoslaves ou au Cachemire, en dépit du développement de groupes terroristes musulmans comme Al-Qaida, etc.


L’ignorance de la religion est une tendance générale des sciences sociales occidentales et surtout des cursus universitaires en relations internationales. Sur nombre de sujets, il est difficile de regrouper les chercheurs en sciences sociales américains et européens ; mais sur ce point, ils sont bien ensemble héritiers des prédictions d’influents penseurs occidentaux qui, entre autres, lièrent modernité et mort de la religion comme force politique et sociale signifiante.


Cette prophétie sur la fin des religions s’est-elle réalisée ? Non : au lieu de s’effacer, la religion a évolué pour survivre et se développer dans un environnement moderne. La religion a de multiples influences sur les relations internationales : en atteste sa capacité à conférer une légitimité, à influencer les visions du monde des dirigeants et des citoyens, la tendance des conflits religieux à déborder les frontières, ou le fait que nombre de problèmes transnationaux soient imbriqués dans une dimension religieuse – comme les droits de l’homme ou le terrorisme. Alors que certaines de ces influences ont évolué, leur perception d’ensemble est restée statique, accordant toujours la même place à la religion. La récente mutation des rapports entre religions et relations internationales relève donc moins des faits eux-mêmes que de leur appréhension par l’Occident. […]


PLAN DE L’ARTICLE

  • Religion et modernité dans les sciences sociales
  • La modernité, facteur d’évolution religieuse
  • Les multiples influences de la religion dans les relations internationales

 - Légitimité

 - Les visions religieuses du monde

 - Les conflits religieux locaux sont des problèmes internationaux

 - Phénomènes et problèmes religieux transnationaux

 - Quelles perspectives ?


Jonathan Fox est chargé d’enseignement au Département d’études politiques de l’Université Bar Ilan (Israël). Ses recherches portent sur les conflits civils et ethniques et sur les interactions de la religion dans les relations internationales. Son dernier ouvrage, publié en collaboration avec S. Sandler, est Religion in World Conflict (Londres, Routledge, 2006).

 

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Religion et relations internationales : perceptions et réalités

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2029, la grande renaissance asiatique

Date de publication
29 mars 2019
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Les Asiatiques ont été dominés et parfois humiliés par les Occidentaux au cours des deux derniers siècles. Ils abordent aujourd’hui l’avenir avec confiance. En 2050, les deux premières puissances mondiales devraient être la Chine et l’Inde. La grande renaissance asiatique engendrera des bouleversements géopolitiques. Les tensions sino-américaines sont déjà visibles et des conflits pourraient émerger entre puissances asiatiques. Toutefois, le choc des civilisations n’est pas inévitable.

Kishore MAHBUBANI
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Le Moyen-Orient en 2029

Date de publication
29 mars 2019
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Les guerres qui ravagent aujourd’hui le Moyen-Orient n’ont pas vocation à se poursuivre éternellement et la région n’est pas vouée à être dirigée par des autocrates. Une transition vers un ordre plus juste pour les populations est possible mais elle prendra du temps. Il est peu probable qu’elle advienne d’ici 2029. Les progrès viendront graduellement, poussés par la société civile. De nouvelles révolutions sont possibles mais il n’est pas sûr qu’elles produisent davantage de démocratie.

Fawaz A. GERGES
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Les Afriques en 2029

Date de publication
29 mars 2019
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De réels progrès dans la diversification de certaines économies, ainsi qu’une réhabilitation des actions publiques en la matière, ont modifié, depuis les années 2000, les conditions générales de développement du continent. En matière politique, et au-delà des exigences de démocratie électorale formelle, trop souvent détournées, c’est une véritable reconstruction des États qui s’avère nécessaire, pour intégrer les régions marginalisées, et développer la coopération régionale et continentale.

Alioune SALL

Les fonds souverains du Golfe, acteurs majeurs de la finance mondiale

Date de publication
02 décembre 2025
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La mission principale d'un fonds souverain est de constituer une épargne nationale à long terme destinée aux générations futures, en diversifiant ses investissements sur les plans sectoriel et géographique. Dans cette logique, les pays du Golfe ont alimenté pendant de nombreuses années leurs fonds souverains grâce aux gigantesques rentes pétrolières, notamment lorsque les cours du brut étaient au plus haut, atteignant un record historique de 143 dollars le baril en 2008.


Lors de la crise financière de 2007-2008, leur intervention a été déterminante dans le sauvetage du système financier, avec l'injection de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le capital des institutions financières. Depuis, ils n'ont cessé de gagner en crédibilité, en sophistication et en technicité. Ainsi sont-ils à la pointe en matière d'investissement dans l'Intelligence artificielle (IA) et la transition énergétique. De nouvelles orientations dans leurs stratégies d'investissement peuvent avoir des répercussions majeures sur l'écosystème financier mondial.

Aujourd'hui, les fonds souverains du Golfe sont devenus de véritables titans de la finance. Leur influence grandissante reflète un poids financier colossal et une montée en puissance aussi fulgurante que structurée. Voici dix ans, ils contrôlaient collectivement environ 2 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion (assets under management, AUM). En 2025, ce montant a plus que doublé pour atteindre plus de 5 350 milliards de dollars, soit près de 40 % des AUM des fonds souverains dans le monde, estimés à 13 000 milliards de dollars. Le golfe Arabo-Persique est ainsi devenu le centre de gravité mondial des fonds souverains.

 

François-Aïssa Touazi est senior managing director chez Ardian, leader européen du capital-investissement, en charge des relations investisseurs et des affaires publiques. Il est aussi vice-président des conseils France-pays du Golfe au Medef International et préside la task force sur les fonds souverains.

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.

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Religion et relations internationales : perceptions et réalités